MAGNIFICENCE DE LOUIS XIV. 339
rendre la Franche-Comté. Les Hollandais enssent
bien mieux aimé qu’il eût rendu la Flandre, et être
délivrés d’un voism si redoutable : mais toutes les
nations trouvèrent que le roi marquait allez de modé-
ration en se privant de la Franche-Comté. Cependant
il gagnait davantage en retenant les villes deFlandre 5
et il s’ouvrait les portes de la Hollande, qu’il longeait
à détruire dans le temps qu’il lui cédait.
CHAPITRE X.
Travaux et magnificence de l o u i s x i v. Aventure
Singulière en Portugal. Cajimir en France. Secours
en Candie. Conquête de la Hollande.
1^ 0 u is XIF, forcé de rester quelque temps en paix,
continua , comme il avait commencé , à régler , à
fortifier et embellir son royaume. Il fit voir qu’un roi
absolu, qui veut le bien , vient à bout de tout sans
peine. Il n’avait qu’à commander , et les succès dans
l’administratiôn étaient aussi rapides que l’avaient été
ses conquêtes. C’était une chose véritablement admi-
rable de voir les ports de mer , auparavant déserts ,
ruinés , maintenant entourés d’ouvrages qui fesaient
leur ornement et leur défense, couverts de navires et
de matelots, et contenant déjà près de soixante grands
vaisseaux qu’il pouvait armer en guerre. De nouvelles
colonies, protégées par son pavillon, partaient de
tous côtés pour l’Amérique, pour les Indes orientales,
pour les côtes de l’Afrique. Cependant en France? et
Y %
rendre la Franche-Comté. Les Hollandais enssent
bien mieux aimé qu’il eût rendu la Flandre, et être
délivrés d’un voism si redoutable : mais toutes les
nations trouvèrent que le roi marquait allez de modé-
ration en se privant de la Franche-Comté. Cependant
il gagnait davantage en retenant les villes deFlandre 5
et il s’ouvrait les portes de la Hollande, qu’il longeait
à détruire dans le temps qu’il lui cédait.
CHAPITRE X.
Travaux et magnificence de l o u i s x i v. Aventure
Singulière en Portugal. Cajimir en France. Secours
en Candie. Conquête de la Hollande.
1^ 0 u is XIF, forcé de rester quelque temps en paix,
continua , comme il avait commencé , à régler , à
fortifier et embellir son royaume. Il fit voir qu’un roi
absolu, qui veut le bien , vient à bout de tout sans
peine. Il n’avait qu’à commander , et les succès dans
l’administratiôn étaient aussi rapides que l’avaient été
ses conquêtes. C’était une chose véritablement admi-
rable de voir les ports de mer , auparavant déserts ,
ruinés , maintenant entourés d’ouvrages qui fesaient
leur ornement et leur défense, couverts de navires et
de matelots, et contenant déjà près de soixante grands
vaisseaux qu’il pouvait armer en guerre. De nouvelles
colonies, protégées par son pavillon, partaient de
tous côtés pour l’Amérique, pour les Indes orientales,
pour les côtes de l’Afrique. Cependant en France? et
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