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MORT DE CONDÉ. ' 387
mais enfin ce feu dévorant qui en avait fait dans sa
jeunesfe un héros impétueux et plein de pallions „
ayant consumé les forces de son corps né plus agile
que robuste , il éprouva la caducité avant le temps,
et son esprit s’affaiblilsant avec son corps, il ne resta
rien du grand Condé les deux dernières années de sa
vie : il mourut en 1686. Montécuculi se retira du ser vice
de l’empereur, en même temps que le prince de Condé
cessa de commander les armées de France.
C’est un conte bien répandu et bien méprisable que
Montecuadi renonça au commandement des armées
après la mort de Turenne , parce qu’il n’avait, disait-il,
plus d’émule digne de lui. Il aurait dit une sottise ,
quand même il ne fut pas resté un Condé. Loin de
dire cette sottise dont on lui fait honneur, il combattit
contre les Français, et leur fit repasler le Rhin cette
année. D’ailleurs, quel général d’armée aurait jamais
dit à son maître : ,, Je ne veux plus vous servir,
,, parce que vos ennemis sont trop faibles, et que
„ j’ai un mérite trop supérieur ? ,,
CHAPITRE XIII,
Depuis lu mort de Turenne jufqu’à lu paix de
Nimègue en 1678.
PRÈS la mort dç Turenne et la retraite du prince
de Coudé, le roi n’en continua pas la guerre avec moins
d’avantage contre l’Empire, l’Espagne et la Hollande.
Il avait des officiers formés par ces deux grands-
hommes. Il avait Louvois, qui lui valait plus qu’un
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