418 JACQUES II
CHAPITRE X V
Le roi Jacques détrôné par son gendre Guillaume III,
et protégé par Louis XIG.
Ligue uni- Le prince d’Orange , plus ambitieux que Louis XIV,
verseiie con-avait; conçu des projets vastes qui pouvaient paraître
tJiyLouls chimériques dans un slathouder de Hollande , mais
qu’il justifia par son habileté et par son courage. 11
voulait abailser le roi de France, et détrôner le roi
d’Angleterre. Il n’eut pas de peine à liguer petit à
petit l’Europe contre la France. L’empereur, une
partie de l’Empire , la Hollande, le duc de Lorraine ,
s’étaient d’abord secrétement ligués à Augsbourg;
ensuite l’Espagne et la Savoie s’unirent à ces puis-
sances. Le pape , sans êti<e expressement un des
confédérés , les animait tous par ses intrigues. Venise
les savorisait, sans se déclarer ouvertement. Tous
les princes d’Italie étaient pour eux. Dans le Nord,
la Suède était alors du parti des impériaux, et le
Danemarck était un allié inutile de la France. Plus
de cinq, cents mille proteRans, fuyant la persécution
de Louis , etemportant avec eux hors de France leur
induRrie et leur haine contre le roi, étaient de nou-
■ veaux ennemis qui allaient dans toute l’Europe
exciter les puilsances déjà animées à la guerre. ( On
parlera de cette fuite dans le chapitre de la religion. )
Le roi était de tous côtés entouré d’ennemis , et
n’avait d’ami que le roi Jacques.
Jacques le Jacques roi d’Angleterre , successeur de Charles II
catholique. son frérc, était catholique .comme lui; mais Charles
CHAPITRE X V
Le roi Jacques détrôné par son gendre Guillaume III,
et protégé par Louis XIG.
Ligue uni- Le prince d’Orange , plus ambitieux que Louis XIV,
verseiie con-avait; conçu des projets vastes qui pouvaient paraître
tJiyLouls chimériques dans un slathouder de Hollande , mais
qu’il justifia par son habileté et par son courage. 11
voulait abailser le roi de France, et détrôner le roi
d’Angleterre. Il n’eut pas de peine à liguer petit à
petit l’Europe contre la France. L’empereur, une
partie de l’Empire , la Hollande, le duc de Lorraine ,
s’étaient d’abord secrétement ligués à Augsbourg;
ensuite l’Espagne et la Savoie s’unirent à ces puis-
sances. Le pape , sans êti<e expressement un des
confédérés , les animait tous par ses intrigues. Venise
les savorisait, sans se déclarer ouvertement. Tous
les princes d’Italie étaient pour eux. Dans le Nord,
la Suède était alors du parti des impériaux, et le
Danemarck était un allié inutile de la France. Plus
de cinq, cents mille proteRans, fuyant la persécution
de Louis , etemportant avec eux hors de France leur
induRrie et leur haine contre le roi, étaient de nou-
■ veaux ennemis qui allaient dans toute l’Europe
exciter les puilsances déjà animées à la guerre. ( On
parlera de cette fuite dans le chapitre de la religion. )
Le roi était de tous côtés entouré d’ennemis , et
n’avait d’ami que le roi Jacques.
Jacques le Jacques roi d’Angleterre , successeur de Charles II
catholique. son frérc, était catholique .comme lui; mais Charles