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446 BATAILLE
Sans un excès de diligence et de bravoure , tout
était perdu.
Ce n’était pas assez d’être grand général , pour
n’être pas mis en déroute, il fallait avoir des troupes
aguerries, capables de se rallier; des officiers-géné-
• raux , assez habiles pour rétablir le désordre, et qui
eussent la bonne volonté de le faire ; car un seul
officier supérieur , qui eût voulu profiter de la
confusion pour faire battre sou général, le pouvait
aisément sans se commettre.
De stein- Luxembourg était malade ; circonstance funeste
kerque. dans un moment qui demande une activité nou-
2 août 1692. vepe . je danger lui rendit ses forces: il fallait des
prodiges pour n’être pas vaincu, etil en fit. Changer
de terrain , donner un champ de bataille àsonarmée
qui n’en avait point , rétablir la droite toute en
désordre, rallier trois fois ses troupes , charger trois
fois à la tête de la maison du roi, fut l’ouvrage de
moins de deux heures. Il avait dans son armée Philippe
duc d’Orléans , alors duc de Chartres , depuis régent
du royaume, petit-fils de France, qui n’avait pas
encore quinze ans. Il ne pouvait être utile pour un
coup décisif ; mais c’était beaucoup pour animer
les soldats, qu’un petit-sils de France encore enfant,
chargeant avec la maison du roi , blessé dans le
combat, et revenant encore à la charge malgré sa
blessure.
Un petit-fils et un petit-neveu du grand Coudé
servaient tous deux de lieutenans - généraux : l’un
était Louis de Bourbon, nommé Monjkur le Duc; l’autre,
François Louis prince de Conti ; rivaux de courage ,
d’esprit, d’ambition, de réputation; IVL le Duc
 
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