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'474 SUCCESSION
On donnait Milan au duc de Lorraine ; et la Lor-
raine si souvent envahie et si souvent rendue par
la France, devait y être annexée pour jamais. Ce
traité, qui mit en mouvement la politique de tous
les princes pour le traverser ou pour le soutenir,
fut tout aussi inutile que le premier. L’Europe fut
encore trompée dans son attente , comme il arrive
presque toujours.
L’empereur , à qui on proposait ce traité de par-
tage à signer, n’en voulait point, parce qu’il espérait
avoir toute la succession. Le roi de France , qui en
avait pressé la signature , attendait les événemens
avec incertitude. Quand ce nouvel affront fut connu
à la cour de Madrid , le roi fut sur le point de
succomber à sa douleur, et la reine sa femme fut
transportée d’une si vive colère qu’elle brisa les
meubles de son appartement, et sur-tout les glaces et
les autres ornemens qui venaientde France ; tant les
passions sont les mêmes dans tous les rangs. Ces
partages imaginaires, ces intrigues , ces querelles,
tout cela n’était qu’un intérêt personnel. La nation
cspagnole était comptée pour rien. On ne la con-
sultait pas , on ne lui demandait pas quel roi elle
voulait. On proposa d’assembler las cartes , les états-
généraux; mais Charles frémissait à ce seul nom.
Autres in- Alors ce malheureux prince , qui se voyait mourir
uijues pourja sseur c]e son âge, voulut donner tous ses Etats
laïucceliion. v 3 11
al archiduc Charles, neveu de sa femme , sécond fils
de l’empereur Léopold. Il n’osait les laisser au fils
aîné; tant le système de l’équilibre prévalait dans
les esprits , et tant il était sur que la crainte de
voir l’Espagne , le Mexique , le Pérou, de grands
 
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