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prudence, jointes à la négligence du gouverneur,
lui avaient donnée , et que le hasard et la valeur des
Français et des Irlandais lui ôtèrent.
Le maréchal de Villeroi, extrêmement malheureux
en cette occasion , fut condamné à Versailles par
les courtisans, avec toute la rigueur et l’amertume
qu’inspi raient sa faveur et son caractère, dont l’élé-
'Vation leur paraissait trop approcher de la vanité.
Le roi qui le plaignait sans le condamner , irrité
qu’on blâmât si hautement son choix , s’échappa à
dire : ( c ) On fe déchaîne contre lui, parce qu'il eji mon
favori : terme dont il ne se servit jamais pour per-
sonne que cette seule fois en sa vie. Le duc de
' Vendôme fut aussitôt nommé pour aller commander
en Italie.
Le duc de Vendôme , petit-fils de Henri IV, était
intrépide comme lui , doux, bienfesant, sans faste,
ne connaisfant ni la haine, ni l’envie, ni la ven-
geance. Il n’étaitfier qu’avec des princes ; il se rendait
l’égal de tout le reste. C’était le seul général sous
lequel le devoir du service , et cet instinct de fureur
purement animal et méchanique qui obéit à la voix
des officiers, ne menassent point les ibldats au combat :
ils combattaient pour le duc de Vendôme ; ils auraient
donné leur vie pour le tirer d’un mauvais pas , où
la précipitation de son génie l’engageait quelquefois.
11 ne palsait pas pour méditer ses desieins avec la
(c) Voyez les mémoires de Da.ngc.aiL.
On chantait à la cour , à Paris et dans l’armée:
Français, rendez grâce à Bellone.
Votre bonheur elt sans égal ;
Vous avez conservé Crémone
Et perdu votre général.
 
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