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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Vingt-Huitieme = Mélanges historiques, Tome II): Mélanges historiques — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1785 [VD18 90794486]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49775#0328
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320 DOUTES SUR LE TESTAMENT
est pas dit un mot dans le testament ; et cependant
la narration succinte ne peut être que du mois
d’août 1641 , trois ans après la naissance du dauphin.
Ainsi dans cette longue déclamation adressee à
Louis XIII, dans ces conseils donnés à son souverain
d’un ton de maître, il n’est question , ni de l’héritier
de la couronne , ni des grands intérêts du roi, ni
de ceux du royaume.

Queftion intérefsante.
Souffrez que je vous propose un de mes
doutes , qui me paraît mériter l’attention du
public.
Je ne sais s’il est bien vraisemblable qu’un grand
ministre ait conseillé de perpétuer l’abus de la
vénalité des charges ; la France est le seul pays
souillé de cet opprobre.
Je ne sais s’il est bien vrai que ce qu’on appelle
baffe naissance , produit rarement les qualités néceffaires
à un magiftrat , et que de deux perfonnes dont le mérite eft
égal, celle qui eft plus aijée en fes assaires eft préférable à
l autre. Le testament ajoute : Il eft certain qu il faut
quart pauvre magistrat ait lame d'une trempe bien forte,
fi elle ne fe laifje amollir quelquefois par la constdération
de ses intérêts.
Le cardinal pouvait-il penser ainsi, lui qui avait
vu les magistrats les plus pauvres du parlement ,
Barillon, S allô , l'Ainé, Bitaut, et le père de Scarron,
résister à sa violence avec le plus de courage ?
Peut-être les hommes d’une fortune médiocre
sont en tout pays les meilleurs citoyens, puisqu’ils
sont
 
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