35* FERTILISATION.
élever ces genisses et quelques veaux. Il a au bout de
trois ans des troupeaux considérables sans frais. Tous
ces détails produisent l’agréable et l’utile. Le goût de
ces occupations augmente chaque jour ; le temps
affaiblit presque toutes les autres.
9°. S’il y a de mauvaises récoltes, des dommages,
des pertes , le seigneur est en état de les réparer. Le
•fermier et le métayer ne peuvent même les supporter.
Il est donc esfentiel à l’Etat que les possesseurs habitent
souvent leurs domaines.
io°. Les évêques qui résideot font du bien aux
villes. Si les abbés commendataires résidaient, ils
feraient du bien aux campagnes; leur absence est
préjudiciable.
ii°. Il est d’autant plus nécessaire de songer aux
richelTes de la terre , que les autres peuvent aisément
nous échapper ; la balance du commerce peut ne nous
être plus favorable ; nos espèces peuvent pasfer chez
l’étranger, les biens fictifs peuvent se perdre, la terre
reste.
Î2°. Nos nouveaux besoins nous imposent la
nécestité d’avoir de nouvelles ressburces. Les Français
et les autres peuples n’avaient point imaginé du temps
de Henri ZF d’infecter leurs nez d’une poudre noire
et puante, et de porter dans leurs poches des linges
remplis d’ordure , qui auraient inspiré autrefois l’hor-
reur et le dégoût. Cet article seul coûte au moins à
la France six millions par an. Le déjeûner de leurs
pères n’était pas préparé par les quatre parties du
monde ; ils se passaient de l’herbe et de la terre de
la Chine, des roseaux qui croisfent en Amérique et
des fèves de l’Arabie. Ces nouvelles denrées et
élever ces genisses et quelques veaux. Il a au bout de
trois ans des troupeaux considérables sans frais. Tous
ces détails produisent l’agréable et l’utile. Le goût de
ces occupations augmente chaque jour ; le temps
affaiblit presque toutes les autres.
9°. S’il y a de mauvaises récoltes, des dommages,
des pertes , le seigneur est en état de les réparer. Le
•fermier et le métayer ne peuvent même les supporter.
Il est donc esfentiel à l’Etat que les possesseurs habitent
souvent leurs domaines.
io°. Les évêques qui résideot font du bien aux
villes. Si les abbés commendataires résidaient, ils
feraient du bien aux campagnes; leur absence est
préjudiciable.
ii°. Il est d’autant plus nécessaire de songer aux
richelTes de la terre , que les autres peuvent aisément
nous échapper ; la balance du commerce peut ne nous
être plus favorable ; nos espèces peuvent pasfer chez
l’étranger, les biens fictifs peuvent se perdre, la terre
reste.
Î2°. Nos nouveaux besoins nous imposent la
nécestité d’avoir de nouvelles ressburces. Les Français
et les autres peuples n’avaient point imaginé du temps
de Henri ZF d’infecter leurs nez d’une poudre noire
et puante, et de porter dans leurs poches des linges
remplis d’ordure , qui auraient inspiré autrefois l’hor-
reur et le dégoût. Cet article seul coûte au moins à
la France six millions par an. Le déjeûner de leurs
pères n’était pas préparé par les quatre parties du
monde ; ils se passaient de l’herbe et de la terre de
la Chine, des roseaux qui croisfent en Amérique et
des fèves de l’Arabie. Ces nouvelles denrées et