Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Oth.]; Haas, Wilhelm [Oth.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Quarantieme = Dictionn. Philosoph., Tome IV): Dictionnaire Philosophique — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen. Avec des caractères de G. Haas, 1786 [VD18 90793366]

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.49786#0188
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
FABLE.

18®
F.
FABLE.
Il est vraisemblable que les fables dans le goût de
celles qu’on attribue à Ejape, et qui sont plus anciennes
que lui, furent inventées en Asie par les premiers
peuples subjugués : des hommes libres n’auraient
pas eu toujours besoin de déguiser la vérité: on ne
peut guère parler à un tyran qu’en paraboles, encore
ce détour même est-il dangereux.
11 se peut très-bien aufîi que les hommes aimant
naturellement les images et les contes, les gens d’esprit
se soient amusés à leur en faire sans aucune autre vue.
Quoi qu’il en soit, telle estla nature de l’homme, que
la fable est plus ancienne que l’histoire.
Chez les Juifs qui sont une peuplade toute nouvelle
(a) en comparaison de la Chaldée et de Tyr ses
voismes, mais fort ancienne par rapport à nous , on
voit des fables toutes semblables à celles d’Ejope dès
le temps des juges, c’est-à-dire, mille deux cents
trente-trois ans avant notre ère, si on peut compter
sur de telles supputations.
Il est donc dit dans les Juges, que Gédéon avait
soixante et dix fils, qui étaient sortis de lui parce quil
(.a) Il est prouvé que la peuplade hébraïque n’arriva en Palestine que
dans un temps où le Canaan avait déjà d’assez puissantes villes; Tyr,
Sidon , Berith, ssorisiaient. Il est dît que Jofué détruisit Jérico et la
ville des lettres, des archives, des écoles, appelée Cariai Sepher ; donc
jes juifs n’étaient alors que des étrangers qui portaient le ravage cheî
des peuples policés.
 
Annotationen