Voltaire; Alembert, Jean Le Rond d'; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]: Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Soixante-Neuvieme = Lettres De M. De Voltaire Et De M. D'Alembert, Tome I): 1746-1768 (A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen. Avec des caractères de G. Haas, 1789) [VD18 90794028]

ET DE M. d’aLEMBERT. 2g? .
Savez-vous que Jean-George le Franc, frère de--
Jean-Simon le Franc vient de faire une grosse Ins- l763‘
traction pajtorale contre nous tous ? 11 m’a fait l’hon-
neur de me l’envoyer; je l’ai renvoyée au libraire *
et j’ai écrit à l’auteur, en deux mots, que surement
c’était une meprise , et que ce présent n’était pas
pour moi. J’avais projeté, pour toute réponse , de
lui faire une chanson sur l’air : M. l’abbé, où allez-
vous , vous allez nous cajjer le cou, vous: allez fans
chandelle etc. Achevez le relie, mon cher maître;
il me semble que vous allez fans chandelle est assez
heureux. Adieu, mon cher et illustre philosophe;
celui que je viens de quitter l’est plus que jamais
en tout sens, et me l’a rendu aussi en tout sens plus
encore que je ne l’étais. Je ne veux plus penser $
comme l’Ecclésiaste, qu’à me moquer de tout eu
liberté; ce n’est pas que Jean-George le Franc n’assure
que vous n’avez pas entendu l’Ecclésiaste; mais j eu
crois plutôt vos commentaires que les siens. Adieu;
je vous embralse mille et mille fois.
LETTRE C X X I.
DE M* D’ A L E M B E R T
A Paris, oe 8 de décembre,
J’ai , mon cher et illustre maître, des remercîmens
et des reproches tout à la fois à vous faire; les
semercîmens seront de grand cœur, et les reproches
sans amertume. Je vous remercie donc d'abord de
la Lettre du quakre que vous m’avez envoyée : c’est
Corresp, de d’Alembert} etc, Tome I. R