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Ducuing, François [Hrsg.]
L' Exposition Universelle de ... illustrée (Band 1) — Paris, 1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.2079#0162
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L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1867 ILLUSTRÉE.

SOMMAIRE DE LA li' LIVRAISON

Du 3 Juin 1867.

I. Le Pavillon des Monnaies, des Poids et des Mesures,
par M. Fr. Ducuing. — II. Les Costumes russes, par
M, Ernesl Dréoile. — III, In Crèche Sainte-Marie, par
H. Fr. Ducuing;. — IV. Le Quart français, par M. Fr.
Ducuing. — V. Le cinquième groupe : Produits agricoles,
Cuirs et Peaux, par M. Victor Meunier. — VI. Les
Logements d'ouvriers et la Commission d'encouragement.
— Chronique, par M. Fr. Ducuing.

L'Exposition des Poids et Mesures
et des Monnaies.

Au milieu du jardin central du palais du
Champ de Mars, s'élève un pavillon circu-
laire destiné à l'Exposition des poids et
mesures et des monnaies des divers pays.
Cette place ne lui avait pas été attribuée ori-
ginairement, les poids et les mesures devait
garnir une tourelle élevée au milieu du grand
vestibule. Le désir de dégager complètement
l'entrée principale du palais a fait abandon-
ner le premier projet pour celui qui est ac-
tuellement réalisé. — C'est donc un peu à
l'imprévu que l'exposition des poids et me-
sures occupe la place d'honneur. Mais ne
croirait-on pas qu'une pensée élevée a dicté
lechoix de cet emplacement? que l'on a voulu
rappeler par là que \e poids, la mesure, et le
nombre sont les principes de toute création ?
Quoi qu'il en soit, on a cherché à faire de
cette exposition le point d'appui matériel et
le prétexte d'une tentative qui, si elle réussit,
sera l'un des plus beaux titres de gloire du
concours international du Champ de Mars:
nous voulons parlerde Vunification des poids
et mesures et des monnaies.

La petite tour du jardin central a la pré-
tention de défaire le mal que fit au monde
son aînée la tour de Babel ; celle-ci, monumen i
de l'esprit humain qui la voulait pousser
jusqu'aux nues, a eu pour conséquences la
confusion des langues et la dispersion des
nations. La tour des poids et mesures, mo-
destement cachée au milieu de «la grande
masse du Palais et s'étevant à peine de quel-
ques mètres au-dessus du sol, veut arriver à
la fusion des peuples par l'unification de
leurs systèmes de mesures; elle veut, en
montrant avec évidence l'extrême diversité.de
ces systèmes, faire ressortir clairement à
tous les yeux la nécessité d'oublier les vieux
préjugés pour s'entendre enfin sur un point
qui importe si fort à tous les intérêts matériels.

Peu après que l'Exposition Universelle de
1867 eut été décidée, un arrêté du ministre
d'Etat, vice-président de la Commission im-
périale, en date du 20 septembre 180."», insti-
tua près delà Commission une commission
scientifique internationale qui devaif être
ehargée, entre autres objets, de provoquer

par ses études les réformes d'intérêt inter-
national, telles que l'adoption des mêmes
poids et mesures, de communes unités scien-
tifiques, etc.

M. Le Play, pour donner suite à cette pen-
sée, invita à se réunir de nouveau les per-
sonnes qui pendant l'exposition de 1855
s'étaient déjà assemblées dans le même inté-
rêt. Parmi les hommes distingués et compé-
tents qui ont répondu à cette invitation, nous
avons remarqué MM. Mathieu, Michel Cheva-
lier, Arles Du oui1.

Sur la motion de M. Leone Levi, l'un des
plus actifs promoteurs de la réforme mé-
trique en Angleterre, délégué de la Société
décimale et de l'Association britannique pour
l'avancement des sciences et des arts, l'as-
semblée décida qu'un des meilleurs moyens
d'arriver au but désiré était d'organiser une
exposition complète des poids et mesures
et des monnaies des divers pays.

Un appel fut fait aux commissions natio-
nales instituées pour l'Exposition Universelle
et un comité spécial de la commission scien-
tifique formé des délégués des pays partici-
pants, fut chargé de réaliser le projet et d'en
développer les conséquences.

Ce comité est composé de MM.

Mathieu, membre de l'Institut et du Bureau des
longitudes, président. ■

Leone Levi, professeur de droit commercial au
King's collège à Londres, docteur en économie po-
litique, secrétaire.

Edmond Becquerel, membre de l'Institut, pro-
fesseur au Conservatoire impérial des arts et mé-
tiers, secrétaire.

Baudrillabt, membre de l'Institut, professeur
au Collège de France, secrétaire.

B. de Chancourtois, ingénieur en chef et pro-
fesseur à l'École impériale des mines, secrétaire
de la Commission impériale.

Julien, directeur du commerce intérieur au
Ministère de l'agriculture, du commerce et des
travaux publics.

Pélicot, membre de l'Institut, vérificateur des
essais à la Monnaie de Paris.

E. H. von Baumhauer, membre de l'Académie
des sciences et de la Commission royale des
Pays-Bas.

Un Pré, ingénieur en chef des ponts et chaus-
sées, Commissaire de la Belg que.

G. Magnus, membre de l'Académie royale des
sciences et professeur à l'Université de Berlin,
membre du Comité centra! de la Prusse et des
Etats de l'Allemagne du nord.

Max Gunther, ingénieur, pour la Hesse, Bade,
le Wurtemberg et la Bavière.

Le baron de Burg, pour l'Autriche.

Le baron Hock, pour l'Autriche.

Feeb-Hermg, conseiller national à Aarau, Com-
missaire de la Suisse.

Rahon de la Sagra, pour l'Espagne.

Le Maire, Commissaire adjoint du Danemark.

De Pahkehjelm, Commissaire de la Su- de

Christiensen, Commissaire de la Non

B. Jacobi, conseiller d'Etat actuel, membre
de l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg.

Le général major Gloukoff, pour la Russie.

Paustin Malaguti, recteur de l'Académie de
Rennes, pour l'Italie.

Le colonel Essad-Bey, directeur de l'École mi-
Claire ottomane h Paris.

Joseph Claude, négociant membre de la Com-
missiou égj ptienne.

Le caïd Nyssim Samama, pour le Maroc.

Valensi, Commissaire pour Tunis.

De Porto-Ai.egre, pour le Brésil.

Samuel B. Ruggles, Esq. pour les États-Unis
d'Amérique.

Le colonel Younghusband, pour la Grande-
Bretagne.

Ont été attachés au comité en qualité de
secrétaires adjoints :

MM. de llilly, auditeur à la Cour des comples;
de Lapparent, ipgénieurdes mines; Peigné,lieu-
tenant (l'artillerie;ct d'Ussel, ingénieur des ponts-
et-chaussées.

Le programme et les plans de l'exposition
spéciale des poids et mesures et des mon-
naies sont les premiers résultats des travaux
du comité, qui a choisi pour trésorier M. Ta-
gnard, receveur des finances, chef du ser-
vice de la comptabilité, en même temps que
M. Aldrophe, architecte do la Commission
impériale, était chargé de la construction et
de l'installation du pavillon, sous la direction
de M. de Chancourtois.

Au rez-de-chaussée, sous la marquise, le
pavillon se présente sous la forme d'une eage
annulaire en verre, divisée par des montants
en bois, en 20 secteurs égaux dont chacun
est affecté à une nation ou à un groupe de
nations.

Sur la face extérieure est appliqué un
tableau des monnaies qui fait connaître,
à côté de chaque pièce, son poids, son titre,
sa valeur et son nom. Les tableaux sont dis-
posés de manière à présenter à la même hau-
teur les espèces analogues.

Les mesures de poids sont étalées sur le
fond de la vitrine, et les mesures de lon-
gueur garnissent la face intérieure : on les
a disposées de manière à ce que leurs bases
soient toujours dans un même plan, et on y
a fait figurer non-seulement les étalons scien-
tifiques, mais même les mesures usitées dans
les divers corps de métiers. En outre, un lil
métallique tendu, partant à la hauteur de un
mètre au-dessus de la base de la vitrine, per-
met de comparer à l'unité française»les me-
sures de longueur des diverses nations.

Le soubassement des vitrines est occupé
par les mesures de capacité destinées aux so-
lides ou aux liquides, ainsi que par les aréo
mètres.

Un escalier central conduit au premi
étage, dont les vitrines garnies des diversi
monnaies fiduciaires telles que billets de bai
que, timbres-poste, calendriers usuels, rece-
vront en outre le dépôt des documents, tels
que l'annuaire du Dureau des longitudes, la
connaissance des temps, etc.

Le même étage porte extérieurement quati
cadrans d'horloge, marchant simultanément,
et oùlesheures sontindiquées pardes chiffres
romains, arabes, turcs, indiens.

Au sommet, au-dessus du dôme de ven
est un globe terrestre dont l'axe fait ave<
l'horizon l'angle de l'axe des pôles avec

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