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Ducuing, François [Hrsg.]
L' Exposition Universelle de ... illustrée (Band 1) — Paris, 1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.2079#0239
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L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1867 ILLUSTREE.

Les lacs à fond bitumé du bois de Boulogne
sont jolis, mais le plus polit lac creusé
par le temps, encombré de roseaux et [
de grenouilles, peut causer une émotion
que vous n'obtiendrez jamais. La lutte est
impossible. Dans le domaine de la conven-
tion idéale qui es1 l'art, cestautre chose. Là,
nous pouvons créer d'une façon supérieure,
être vraiment grands et prétendre a produire
des émotions.

La conclusion est facile. Sans n uhv.
taisies de réductions au cinquantième, on peut
dans nos paysages arrangés trouver la place de
quelques grandes œuvres. A certains ronde-
points du bois le promeneur renconn
avec une vraie jouissance une belle fontaine
à l'italienne ou quelque autre motif artis-
tique. On trouverait là l'occasion d'un con-
cours utile pour nos jeunes sculpteurs qui
pour la plupart sont condamnés pour la ie à
la statue en pied des célébrités de sous-pré-
fectures.

La remarquable fontaine que représente
notre gravure se trouve à la droite de l'en-
trée principale de l'Exposition, près du pont
d'Iéna. Elle est due à M. Klagmann, un de
nos plus habiles sculpteurs. Elle aété fondue
dans les ateliers de M. Durennc.

Au-dessous de la petite vasque qui forme,
avec la gerbe de bronze d'où s'échappe à
gros bouillons la prise d'eau principale, le
couronnement de la fontaine, M. Klagmann
a placé quatre grandes figures rie femmes
adossées à la colonne qui supporte l'édifice.
Ces figures sont belles, bien que [es forn
soient un peu massives. Mais quelle al!
l'artiste a-t-il voulu traduire parles attributs
de ses personnages? L'une de ces femmes
tient d'une main une palette et un pin
de l'autre une branche d'olivier : c
peinture encouragée par la paix. Celle-ci,
demi-nue, le torse et la rement

découverts, personnifie la pêche, si j'en crois
le lourd épervier qu'elle porte sur soi

che et l'aviron qu'elle tient de la main
droite. La troisième enferme d<
fleurs dans un pli de sa robe et semble se
pâmer aux parfums du bouquet qu'elle res-
pire. La dernière, couronnée de pampres,
égrène une grappe de raisins. M. Klagmann
a sans doute voulu personnifier les jouis-
sances et les bienfaits de la paix qui permet
de demander à la terre ses fleurs et ses fruits,
à l'onde ses poissons, et qui seule peut faire
grandir les arts en toute liberté. Mais l'in-
tention est obscure.

Dans les cartouches du piédestal de ces
statues, des enfants, sculptés en bas-reliefs,
enlacent de leurs petits bras un grand cygne
aux ailes déployées, dont le bec en saillie fait
jaillir dans la grande vasque un large filet
d'eau. Aux angles l'eau s'échappe également
des larges bouches de faunes.

La grande vasque est très-élégante et ornée
avec goût. Sur la bordure, quinze guivres,
surgissant du sein des guirlandes de fleurs,

déversent l'eau en trombes puissantes dans
le bassin inférieur. Enfin sur chaque face la-
térale du socle qui supporte l'ensemble de
la fontaine, un amour ailé, aux formes char-
mantes, debout dans une large coquille ma-
rine, s'amuse à verser de haut dans une coupe
qu'il tient iî la main l'eau échappée d'une
aiguière qu'il él ve au-dessus de sa tête. A
ses pieds, frétillants et se tordant, des dau-
phins aux larges tètes lancent par leurs na-
rines ouvertes de minces filets d'eau qui re-
tombent on pluie argentée.

Cette œuvre l'ait le plus grand honneur à
M. Klagmann et à l'habile fondeur uni a su
si bien traduire la pensée de l'artiste..

Ai i.im i, Poitevin.

CHRONIQUE.

La lettre qu'on va lire est le plus
témoignage rendu en faveur de l'Exposition
de 1867 : elle confirme trop bien tout ce que
nous avons dit jusqu'ici, pour que nous ne
lui fassions pas les honneurs de nos colonnes.

jury international à la Commission impériale de
l'Exposition uiiin rselle.

Messieurs,

Parvenus au terme de nos travaux, c'e:
voir pour nous, membreï i

rieur du jury international, de rendre, avant l'heure
aration, un éclatant hommage à l'élévation
, à la haute impartiale >

ti igées,el d'expj
profonde reconnaissance pour l'accueil syn
que nous avons trouve* auprès de nos collé

De retour dans notre patrie, au souvenir durable
de nos relations avec tant d'hommes éminenta dont

as eu l'honneur de partager les
viendra se lier l'impression ineffaçable de l'imposant
tableau qui s'est déroulé sons nos yeux. Quelles dif-
loute sorte la Commission impériale n'a-t-
elle pas eu ,■■ peux i-usemble des

travaux de tout genre qui ont préparé cet admirab e
concours et lui ont assuré un Buccès qui a dépassé
toutes les espérances !

M. Le Play, doi l I organisation s'était

lé d'une manière éclatante aus e:
de 1855 et de 1862, é en 1867. Nous ne

saurions apprécier trop haut Je talent et l'énergie dé-
ployés par M. le commissaire général pour mener à
nu cette colossale entreprise.

L'admirable construction, aussi neuve qu'ingé-
nieuse d'un palais à galeries concentriques coupées
par des rayons, a pourvu à lousles besoins et satisfait
à toutes les exigences. L'organisation de l'Exposition
actuelle présente des avantages inestimables : au
point de vue du travail, par un groupement régulier
et bien entendu de

nations dans une même galerie; au point de vue de la

ion par une orientation facile; aupoint de vue

des exposants, paruneégalité complète de traitement

dan-- la désignation des locaux où leurs produil

du public. Nous pourrions terminer
ici cette rapidi- •■' nous repro-

cherions de pa

hospitalière idée qui, en donnant au palais de l'Ex-
position une ceinture d'établissements i onsacrés aux
alimente, semble convier chacun, îles son entrée, ï
te et fraternel banquet de tous les peuples de
la terre.

* Certes, Messieurs, le conseil supérieur ne saurait
irer sans signaler taol d'efforts si heureuse-
ment couronnés de succès, sans laisser une trace de
lïration pour l'ensemble d'une organi-
eomplétemenl ré
Laissons donc, Mess»

titude vers la Commission impéi
. tuent acquittée du mandat qu'elle tenait du
Souverain, et dont l'œuvre exercera une influence
civilisatrice incalculable.

Les membii - : supérieur du

jury international présents àla séance, en leur nom
et au nom de leurs collègues absents :

Allemagne du Nord : M. le duc de Valenray et de
Sagan, président du 3' groupe.

■ : M. Hofmann, vice-président du h* groupe.
Angleterre : M. Warren de la Rue, pour lord Hough-

ton, vice-président du 2'group i,

Autriche : M. de Schœn'er, membre du jury spécial.

Belgique : M. Fortamps, vice-présidenl du v groupe.

ne ; 'M. le comte de Moriana, membre du jurv

spécial.

États-Unis : M. Lawrence Smith, vice-président du

5* groupe.
Italie : M. h teinte de Chiavarina, pour le comte de
G-ori, du 7* groupe.

: M. le général Moerder, vice-président du
8* groupe,

. th, pour M. Feer-Herzog, vice-prési-
dent du 2° groupe.

M. de Foicade la Roquette, qui présidait la
séance du Conseil supérieur où cette lettre
a été lue par M. Hoffman, vice-président du
groupe V, B'est chargé d'y répondre, en ex-
primant cette pensée, que l'Exposition uni-
verselle de 1867 resterait pour tous un
souvenir aussi durable que les sentiments
d'estime et d'affection entre les exposants des
différents pays.

C'est le vœu du commerce et de l'industrie
de tous les pays que M. le ministre des tra-
vaux publics a exprime là,

La lettre de MM. les membres étrangers du
Conseil supérieur restera comme un des do-
cuments les plus importants pour servir à
l'histoire du grand concours de 1867.

Que vous disais-je? Tous les souverains du
monde finiront par faire leur pèlerinage au
Champ de .Mars. La reine Victoria et la reine
Isabelle arriveront : le Sultan arrive, le duc
régnant de Bade et le vice-roi d'Egypte sont
arrivés.

Is m ail-Pacha , qui accueille si bien les
Français dans son Delta, qui couvre si royale-
ment les risques de nos actionnaires du canal
de Suez, qui confie à nus savants des fouilles
précieuses dont l'histoire et la science pro-
filent, qui connaît noire civilisation et qui
l'aime, le vice-roi d'Egypte mérite d'être bien


 
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