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Ducuing, François [Hrsg.]
L' Exposition Universelle de ... illustrée (Band 1) — Paris, 1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.2079#0323
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L'EXPOSITION ONIVERSELLE DE 1867 ILLUSTRÉE.



mani nte, et celle-là est, croyez-le bien, cent
fois plus productive que l'autre.

« Je n'avais donc aucun intérêt à exposer;
et si honorable qu'il soit d'ailleurs de figurei
dans cet immense concours, je regrette si peu
de m'èlre tenu à l'écart, que

Je le ferais encor, si j'avais à le faire. »

A un homme qui vous lance de pareils

arguments et qui conclut d'une manière si

solennelle, que répondre? Je me bornai à

m'incliner poliment, au risque de donnera

ion silence la fausse apparence d'une com-

pprobation.
Qu.oi qu'il en suit, toutes les industries
!s dans la classe 35 sont noblemi ni
eprésentées, et si l'on regrette de n'y pas
ruiner, en chaque genre, la plupart des
rands noms, tous n'y font pas défaut, et l'on
moins à s'affliger de l'absence de ceux qui
ie Boni abstenus, quand on examine de près
es produits de ceux auxquels ils on

Les maisons qui ont exposé des vêtements

en très-petit nombre.
Parmi qui travaillent exclusi-

aous devons citer d'a-
iord MM. Moi ii ni, dont la ré-

putation est depuis longtemps établie. Au
premier on a accordé une médaille d
au second une médaille de bronze : pourquoi
cette différence et cette distinction? le jury
lit difficile
d'en déti : i 6me élégance de

coupe, même fini d'exécution dans les vête-
ments qui décorent leurs vitrines; et là, ce
n'est pas chose d'accident et d'exception, ces
messieurs ne livrent jamais à leur clientèle
un seul objet qui soit traité avec moins de
soin que ceux qu'ils ont exposés.

Les vitiines de MM. Mouillet-Sutton, Wal-
ter et Dubus sont s Lendides : tout y est bril-
lant, miroitant, rutilant.

.niiT a obtenu la médaille d'argent ;
le jury n'a adjugé aux deux autres que la
médaille de bronze.

Quand on contemple l'ampleur et la ri-
chesse de ces costumes îles suisses de parois-
ses, et ces beaux vêtements confectionnés
pour les bedeaux par M. Dubus, un se dit qu'il
doit y avoir bon nombre de pauvres vicaires
ei ue plus pauvres curés de campagne qui
seraient i n iger leurs

oiptuei'x habits,
et qui sans doute troqueraient plus volontiers
mol u ment s et leur mai-
gre prébende contre les gages et le easuel du
Buisse et du plus humble bedeau de
tndes villes.
Les produits exposés par MM. Mouillet-
Sutton et Geiger, nous ont suggéré une idée

En les considérant d'un œil étonné, nous
nous disions qu'il faudrait que les maîtres
ne se montrassent qu'en habits de gala pour
qu'ily eût harmonie entre leur costume et le

luxe qu'étalent M. Mouillet-Sutton et M. Gei-
ger dans la parfaite confection de leurs li-
vrées Mais c'est le contraire qui ordinaire-
ment a lieu: ceux qui dorent le plus leurs
laquais, sont gens connus par l'amour du
sans-façon poussé parfois jusqu'au culte du
débraillé.

Parmi les maisons de confection, celle qui
lient aujourd'hui le premier rang, non-seule-
ment à Paris mais dans le monde entier,
c'est la Belle J'ii'finih-p, si bien dirigée par
ion prouve trop,
selon nous, pour prouver quelque chose. Le
jury lui a toutefois adjugé une médaille d'ar-
gent. Tous les articles que contient sa vitrine,
comprise danB la classe 35, sont dé
de circonstance qui ont été commandées et
exécutées pour la représentation extraordi-
naire du Champ de Mars. Si M. Bessant est
sorti de son genre habituel pour nous prou-
ver que exceptionnellement il peut aussi bien
faire que tous les autres, il s'est donné une
peine inutile. Nul ne doute que le pics
humble confectionneur ne puisse, au besoin,
mettre à l'œuvre, en passant, les meilleurs
ouvriers, et donner le change au public sur
la nature habituelle de ses produits; mais
il y a loin de l'exception à la rè
I est le vrai terrain de la Be
Mère: elle se montre là sous sa vraie physio-
nomie, et dans sa toilette de tous les jours.
Sous cet aspect nous la reconnaissons mieux
et elle nous plaît davantage.

MM. Boucher et Aviridson, Delatremhlais
et Fayette, e^Jîouché dirigent à Paris les éta-
blissements de confection qui se rapprochent
le plus par le bon goût et le soin de leur
;i habituelle des maisonsdes tailleurs
les plus renommés.

Leurs vestons de fantaisie et leurs habits
de soirée, leurs jaquettes les plus simples et
leurs surlouts les plus riches sortent tous des
mains des coupeurs et des ouvriers les plus
habiles.

Placés les uns et les autres au centre des
quartiers où règne et trône l'élégance pari-
sienne, ils ne pouvaient réussir qu'en luttant
de bon goût etde science avec les Dassautoy,
les Renard et les maisons de premier ordre.
Mais celui pour qui le succès devait être
le (dus difficile, c'est certainement
ché, le directeur des Galeries de Paris. Son
établissement, qui touche d'un côté à la rue
de la Paix et de l'autre au boulevard des Ita-
liens, ne pouvait conquérir la vogue qu'à la
double condition de n'établir que des confec-
tions tout à fait supérieures et de les rendre
accessibles aux moyennes fortunes. Ce double
problème M. Bouché l'a résolu, et sa nom-
breuse clientèle l'avait depuis longtemps re-
connu avant que le Jury, qui vient de lui dé-
cerner une médaille de bronze, Pait publique-
ment et officiellement constaté.

Sa vitrine renferme les plus beaux spéci-
mena de tous leo genres de vêlements ■ habits
de soirée d'une tonne tout a l'ait nouvelle,

sport de soie du Japon très-élégant pour
course; pantalons, haute nouveauté, avec ba-
guette en relief, confection particulière à cette
maison ; enfin, comme échantillon curieux de
costume militaire, un gilet [Napoléon Iw qui
est un vrai chef-d'œuvre de science et d'étude
rétrospectives.

Lesobjets exposés par MM. Godchau, Marie,
Sauveur et Pay-n, Leleux, prouvent le soin
qu'on apporte aujourd'hui à bien établir tes
objets de confection. Au point de vue utili-
taire on ne peut qu'applaudir au succès de
tous les chefs île celte industrie.

La chapellerie de Paris a pour principaux
représentants, à l'Exposition, MM. Quenot
et Lebargy, Pinaud et Amour, auxquels la
médaille d'argent a été très-justement adju-
\ côté d'eux et but le même rang se
placent M. Coupin, d'Aix, M. Vallagoui
de Marseille, et M. Maraval, d'Alby, à qui la
Commission adécerné la même médaille pour
des produits aussi remarquables par leur
belle qualité que par l'élégance de leur forme.
La médaille de bronze a été accordée à
MM. Oesgrandchamps, Froissac, Bâton frères,
Trotty-Lattouche, Lemonmer père et fils,
Monier, de Montétimart; une mention hono-
rable a été obtenue par la Société de chapel-
lerie de Paris, et par MM. Lenoble et Ma-
réchal.

La chaussure est aussi très-dignement et
très-noblement représentée par MM. Sesquis
fils, Coudai, Bourgognon, Clerex, Prout, et
Petit. Nous ignorons quelle part le jury leui
a faite dans les récompenses qu'il a distri-
buées, mais tous les produits qu'ils ont expo
ses nous semblent les uns et le
chefs-d'œuvre d'exécution auxquels il est
difficile d'attribuer des prix diffère

La plupart des autres exposants sont îles
confectionneurs tout à fait recommandâmes
au point de vue industriel et dont on ne sau-
rait méconnaître la merveilleuse hibileté.
En première ligne, nommons M. Touzet, un
véritable inventeur, qui a créé des machines
si ingénieuses et si précises, que le travail
qu'elles livrent semble sortir des mains des
plus habiles ouvriers.

Citons ensuite MM. Martin frères, Latour et
Dupuis, qui ont donné à ce genre de confection
l'importance des plus grandes et des plus
riches exploitations nationales.

M. Longueville, le créateur et le parrain
d'une industrie qui a aujourd'hui en Franc :
de si nombreux représentants, tient sans
comparaison aucune le premier rang à l'Ex-
position, et nul ne peut le lui disputer.

Pour caractériser nettement son genre, il
lui a donné le nom de Chemiserie et a pris le
titre de Chemisier. Tout modeste qu'est ce
titre, il peut en être fier; il l'a illustré; et son
exposition atteste que s'il a beaucoup de ri-
vaux aujourd'hui, il n'a pas encore d'égal.

MM. Charvet, Beaumont et Berthev
occupent à côté de lui une place très-distin-
guée dans une industrie, au perfectionne-

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