ten«e par de forts .
tlte^ pendent de tout''
rr^esroeï
^^ n.NoUst02
^es de l'eau? AcF'
■prononcée de ^
fumée du cigare n.eû
promenade est faeii.
e«r «e globes dép0lis
i cachés derrière des
11 moins que dans Un
ene d'apothéose d'une
ue.
ir d'un pilier une voie
• C'est un escalier qu;
i sol... Nous ressorti-
grotte et nous irons
s sous les arbres qui
ns un jardin réservé.
us bel effet de l'aqua-
à lui seul, vaut toutes
Au moment où vous
:u, vous émergez dans
^ous sortez de terre au
ongue — toujours en
— dont toutes les pa-
;s murailles d'eau de
us est la mer sous une
à 2 mètres : au-dessus
.rtout des êtres marins
ouent silencieusement
piliers de pierre, rien
ce plafond d'eau et de
elles vous voyez glisser
si vous vou3 approchez
vous en avez pour des
lt_ sans les étudier-r
es séparés de vous par
ent comme autant de
mer gris et mouchetés
sèment au milieu des
:nt de leurs grands yeux
eux des antiques p*«"
côté d'eux, des ra>es
s-volants, sans ficeU >
, de la surface et von ,
6S nageoires comme
laissant pendre m
pineuse derrière - £•
oissons, curieux a pl
'est point unjou-;;
de mulets argens
les voyez-vous ^ P
aupiuspro::ct^
ieaCT?ie^ta'
ntemplous u yo|Ci
pécialitedelaBier; de9
" les anémone
les — les " f0rtnfS
ilyenadetoute*
;là des sociétés de
L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1867 ILLUSTRÉE.
83
et de langoustes, des tribus de congres à la
mine brutale, des détachements de chabots ou
diables de mer, qui viennent en cabriolant au-
près du verre vous regarder de leurs gros
yeux vitreux et vous montrer leurs cimiers
découpés et bizarres. Puis des huîtres, puis
des moules, des coquilles variées, et ici se
place une critique — car enfin il faut bien un
peu de critique en tout, c'est le sel nécessaire;
c'est plutôt le poivre qui relève l'assaisonne-
ment des éloges mérités — une critique donc.
Pourquoi ne pas avoir rempli les bacs de
plantes marines? Sont-elles donc rares? Hé-
las ! tout le monde sait le contraire. Pourquoi
des rochers de ciment romain, quand il était
si facile de faire venir un bateau de pierres
couvertes de leur parure d'algues, et revêtues
de leurs prairies de varechs naturels? Pour-
quoi n'avons-nous pas sous les yeux ces
plantes si belles, dés rouges, des jaunes, des
vertes, en queue de paon, en balais, en feuilles
de laitue, en longs fils ou en larges feuilles
festonnées ? Où sont-elles ces belles parures
de la côte ?
Hélas ! Elles seraient encore bien plus
agréables aux poissons qu'aux spectateurs.
Mais, dira-t-on, les seconds ne verront plus
les premiers. Erreur. Le poisson aime ses re-
traites ordinaires, mais, à quelques excep-
tions près, il sort de ses cachettes plus souvent
qu'on ne pense. Quant aux espèces nocturnes,
c'est pour celles-là, si l'on veut les voir, qu'il
faut retirer les abris : le congre est de ce
nombre. Mais il est, heureusement, un des
plus rustiques et l'un de ceux qui prend le
mieux son parti de la captivité.
La lacune que nous signalons peut être
très-facilement comblée, et l'aspect de la salle
intérieure n'en sera que plus féerique. Elle
est si frappante d'ailleurs que vous n'entendez
qu'une voix parmi les visiteurs : « Pourquoi
faut-il qu'une si belle chose s'efface une fois
l'Exposition terminée? » Et cela est vrai.
Modifié dans le sens que nous avons indiqué,
cet aquarium peut devenir une des plus
grandes sources d'attraction de Paris et —
nous ne voulons pas omettre de le dire — il
ferait beau voir le Jardin des Plantes s'em-
parer d'une œuvre semblable, la transporter
dans ses tranquilles massifs, la cacher quel-
que part et en faire son plus beau joyau.
Combien d'études et d'observations curieuses
et neuves y prendraient chaque jour naissance
sous les yeux de la science ! Hélas ! trois fois
hélas ! le fera-t-on ?
H. de La Blanchère.
II
Les poids, mesures et monnaies.
Ami lecteur, ne vous laissez pas rebuter
par l'aridité du titre qui précède. Je ne pren-
drai pas la question d'aussi haut que le Con-
grès international présidé par S. A. I. le
prince Napoléon, et je n'ai pas non plus voix
délibérante en ces matières comme la con-
férence diplomatique dont je m'étonne de na
pas voir encore le rapport publié. Il m'a tou-
jours paru peu enviable de remuer l'eau lim-
pide pour démontrer que la vase est au fond.
Il s'en est peu fallu que laquestion du double
étalon, or et argent, soulevée par notre émi-
nent collègue, M. Wolowski, aussi intrépi-
dement que s'il avait parlé au sein de laDiète
de Varsovie, au péril de sa vie, ne divisât le
Congrès en deux, comme autrefois la double
formule du baptême divisa la catholicité en
Église d'Occident et en Église d'Orient.
Pour échapper à tout schisme économique,
évitons de compliquer la question des poidf,
mesures et monnaies, et parlons-en comme
un simple mortel. Mon ambition est de la
mettre aux pieds des dames, non, bien en-
tendu, sous la forme risquée de la pluie d'or
de Danaé.
Remarquons, comme préambule, que tous
les peuples ont le même système de nu-
mération. Les mots cent, dix, un, existent
dans toutes les langues, et signifient partout
le même nombre. Cent est partout la cen-
tième partie de un, ou bien le centuple de
l'unité.
Mais où est l'unité, et sur quelle base est-
elle fondée? C'est précisément là que les dif-
férence! commencent. Sansmême se reporter
aux différentes façons d'interpréter l'unité
dans les divers pays, n'est-il pas vrai, que
même chez nous, notre manière de mesurer
le temps, diffère de celle par laquelle nous
mesurons l'espace?
Le seul moyen de représenter l'unité par
une mesure qui soit la même pour tous les
peuples, c'est de demander cette mesure à
la science, dont les décrets ne peuvent être
interprétés diversement.
La Convention, qui a fait si violemment de
si grandes choses, avait fait appel aux sa-
vants du monde entier pour régler cette
question capitale de l'unité, d'après les don-
nées de la science. A cause des circonstan-
ces, son appel ne fut pas entendu partout;
mais ce qu'il y a de significatif, c'est que la
délibération d'où sortit le système métrique
fut rédigée par un savant étranger.
Le mètre, qui devait servir de mesure com-
mune aux surfaces, aux longueurs, aux
poids et aux volumes, fut calculé sur le
méridien, avec des divisions égales et des
multiples égaux.
On a reproché au mètre français de n'être
pas calculé assez exactement. Soit ! qu'on
cherche une mesure plus adéquate au méri-
dien : mais une approximation plus infi-
nitésimale ne changera rien aux données
scientifiques du système métrique, le seul
qui ne prête pas, comme on dit, aux à peu
près.
Le système métrique, sous la garantie in-
faillible du calcul mathématique, donne à
tous les peuples le moyen de spécifier l'unité
d'une manière invariable.
Si le système métrique n'a pas été, une fois
découvert, instantanément et universelle-
ment adopté, c'est qu'il est abstrait, précisé-
ment parce qu'il est infaillible; et nous-mê-
mes qui l'avons adopté comme officiel et
partant obligatoire, nous n'avons pu le faire
pénétrer comme mesure du tempa, année,
jours et heures.
Le système métrique a pour conséquence
forcée le système décimal, autre abstraction
qui complète la première.
Calcule!' l'année par mois, par semaines,
par jours et par heures n'a rien de scienti-
fique, et pourtant cette manière de compter
est Universellement adoptée, parce qu'elle
date de loin et qu'elle a eu le temps de se
concréter, pour ainsi dire.
C'est là, sur le système décimal, l'avantage
du système duodécimal, qui est pourtant plus
embrouillé, moins fractionnaire et moins
multiple d'après les données exactes de la
science.
Mesurer un champ par acre, arpent ou jour-
nal est une chose bien plus accessible à
l'imagination, quoique plus incertaine et
moins précise, que de le mesurerpar hectare,
par are et par centiare. Seulement, suivant
la localité, l'acre, l'arpent et le journal me-
surent des surfaces différentes sur lesquelles
il est toujours difficile, sinon impossible de
s'entendre.
Mesurer une étendue par mille, par vente
ou par lieue est une chose qui répond à des
habitudes locales, mais qui n'aboutit à rien
de précis. Cette chose, concrète pour nous,
que nous nommons la lieue, est aussi inintel-
ligible aux Russes, comme étendue, que la
verste l'est pour nous.
Mais lorsque vous présentez une mesure
d'étendue calculée scientifiquement à l'unité,
divisible et mulliplicable d'après ces don-
nées, personne ne peut se méprendre sur la
fraction d'étendue mesurée : c'est le mètre,
avec ses divisions de centimètre et de milli-
mètre et son multiplicateur le kilomètre.
De même pour la mesure de longueur.
Calculer par pied, par coudée ou par pas pré-
sente une idée concrète à l'esprit : la pre-
mière mesure est figurée par le pied de
l'homme, la seconde par son avant-bras, la
troisième par l'enjambée moyenne. C'est la
méthode naturelle; mais ce n'est pas la mé-
thode scientifique. Lorsque vous aurez compté
plusieurs pieds, plusieurs pas, plusieurs cott-
dées, vous n'aurez aucune base de calcul cer-
taine : la confusion arrive dans le nombre,
pris en dehors des données scientifiques.
Avec le mètre, au contraire, vous pouvez
calculer la longueur dans sa plus grande
étendue et dans ses fractions les plus infi-
nitésimales, sano que l'erreur soit possible,
sans que la donnée soit même discutable.
Un mètre est la même chose pour tout le
monde; un pied ou une coudée peuvent varier
tlte^ pendent de tout''
rr^esroeï
^^ n.NoUst02
^es de l'eau? AcF'
■prononcée de ^
fumée du cigare n.eû
promenade est faeii.
e«r «e globes dép0lis
i cachés derrière des
11 moins que dans Un
ene d'apothéose d'une
ue.
ir d'un pilier une voie
• C'est un escalier qu;
i sol... Nous ressorti-
grotte et nous irons
s sous les arbres qui
ns un jardin réservé.
us bel effet de l'aqua-
à lui seul, vaut toutes
Au moment où vous
:u, vous émergez dans
^ous sortez de terre au
ongue — toujours en
— dont toutes les pa-
;s murailles d'eau de
us est la mer sous une
à 2 mètres : au-dessus
.rtout des êtres marins
ouent silencieusement
piliers de pierre, rien
ce plafond d'eau et de
elles vous voyez glisser
si vous vou3 approchez
vous en avez pour des
lt_ sans les étudier-r
es séparés de vous par
ent comme autant de
mer gris et mouchetés
sèment au milieu des
:nt de leurs grands yeux
eux des antiques p*«"
côté d'eux, des ra>es
s-volants, sans ficeU >
, de la surface et von ,
6S nageoires comme
laissant pendre m
pineuse derrière - £•
oissons, curieux a pl
'est point unjou-;;
de mulets argens
les voyez-vous ^ P
aupiuspro::ct^
ieaCT?ie^ta'
ntemplous u yo|Ci
pécialitedelaBier; de9
" les anémone
les — les " f0rtnfS
ilyenadetoute*
;là des sociétés de
L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1867 ILLUSTRÉE.
83
et de langoustes, des tribus de congres à la
mine brutale, des détachements de chabots ou
diables de mer, qui viennent en cabriolant au-
près du verre vous regarder de leurs gros
yeux vitreux et vous montrer leurs cimiers
découpés et bizarres. Puis des huîtres, puis
des moules, des coquilles variées, et ici se
place une critique — car enfin il faut bien un
peu de critique en tout, c'est le sel nécessaire;
c'est plutôt le poivre qui relève l'assaisonne-
ment des éloges mérités — une critique donc.
Pourquoi ne pas avoir rempli les bacs de
plantes marines? Sont-elles donc rares? Hé-
las ! tout le monde sait le contraire. Pourquoi
des rochers de ciment romain, quand il était
si facile de faire venir un bateau de pierres
couvertes de leur parure d'algues, et revêtues
de leurs prairies de varechs naturels? Pour-
quoi n'avons-nous pas sous les yeux ces
plantes si belles, dés rouges, des jaunes, des
vertes, en queue de paon, en balais, en feuilles
de laitue, en longs fils ou en larges feuilles
festonnées ? Où sont-elles ces belles parures
de la côte ?
Hélas ! Elles seraient encore bien plus
agréables aux poissons qu'aux spectateurs.
Mais, dira-t-on, les seconds ne verront plus
les premiers. Erreur. Le poisson aime ses re-
traites ordinaires, mais, à quelques excep-
tions près, il sort de ses cachettes plus souvent
qu'on ne pense. Quant aux espèces nocturnes,
c'est pour celles-là, si l'on veut les voir, qu'il
faut retirer les abris : le congre est de ce
nombre. Mais il est, heureusement, un des
plus rustiques et l'un de ceux qui prend le
mieux son parti de la captivité.
La lacune que nous signalons peut être
très-facilement comblée, et l'aspect de la salle
intérieure n'en sera que plus féerique. Elle
est si frappante d'ailleurs que vous n'entendez
qu'une voix parmi les visiteurs : « Pourquoi
faut-il qu'une si belle chose s'efface une fois
l'Exposition terminée? » Et cela est vrai.
Modifié dans le sens que nous avons indiqué,
cet aquarium peut devenir une des plus
grandes sources d'attraction de Paris et —
nous ne voulons pas omettre de le dire — il
ferait beau voir le Jardin des Plantes s'em-
parer d'une œuvre semblable, la transporter
dans ses tranquilles massifs, la cacher quel-
que part et en faire son plus beau joyau.
Combien d'études et d'observations curieuses
et neuves y prendraient chaque jour naissance
sous les yeux de la science ! Hélas ! trois fois
hélas ! le fera-t-on ?
H. de La Blanchère.
II
Les poids, mesures et monnaies.
Ami lecteur, ne vous laissez pas rebuter
par l'aridité du titre qui précède. Je ne pren-
drai pas la question d'aussi haut que le Con-
grès international présidé par S. A. I. le
prince Napoléon, et je n'ai pas non plus voix
délibérante en ces matières comme la con-
férence diplomatique dont je m'étonne de na
pas voir encore le rapport publié. Il m'a tou-
jours paru peu enviable de remuer l'eau lim-
pide pour démontrer que la vase est au fond.
Il s'en est peu fallu que laquestion du double
étalon, or et argent, soulevée par notre émi-
nent collègue, M. Wolowski, aussi intrépi-
dement que s'il avait parlé au sein de laDiète
de Varsovie, au péril de sa vie, ne divisât le
Congrès en deux, comme autrefois la double
formule du baptême divisa la catholicité en
Église d'Occident et en Église d'Orient.
Pour échapper à tout schisme économique,
évitons de compliquer la question des poidf,
mesures et monnaies, et parlons-en comme
un simple mortel. Mon ambition est de la
mettre aux pieds des dames, non, bien en-
tendu, sous la forme risquée de la pluie d'or
de Danaé.
Remarquons, comme préambule, que tous
les peuples ont le même système de nu-
mération. Les mots cent, dix, un, existent
dans toutes les langues, et signifient partout
le même nombre. Cent est partout la cen-
tième partie de un, ou bien le centuple de
l'unité.
Mais où est l'unité, et sur quelle base est-
elle fondée? C'est précisément là que les dif-
férence! commencent. Sansmême se reporter
aux différentes façons d'interpréter l'unité
dans les divers pays, n'est-il pas vrai, que
même chez nous, notre manière de mesurer
le temps, diffère de celle par laquelle nous
mesurons l'espace?
Le seul moyen de représenter l'unité par
une mesure qui soit la même pour tous les
peuples, c'est de demander cette mesure à
la science, dont les décrets ne peuvent être
interprétés diversement.
La Convention, qui a fait si violemment de
si grandes choses, avait fait appel aux sa-
vants du monde entier pour régler cette
question capitale de l'unité, d'après les don-
nées de la science. A cause des circonstan-
ces, son appel ne fut pas entendu partout;
mais ce qu'il y a de significatif, c'est que la
délibération d'où sortit le système métrique
fut rédigée par un savant étranger.
Le mètre, qui devait servir de mesure com-
mune aux surfaces, aux longueurs, aux
poids et aux volumes, fut calculé sur le
méridien, avec des divisions égales et des
multiples égaux.
On a reproché au mètre français de n'être
pas calculé assez exactement. Soit ! qu'on
cherche une mesure plus adéquate au méri-
dien : mais une approximation plus infi-
nitésimale ne changera rien aux données
scientifiques du système métrique, le seul
qui ne prête pas, comme on dit, aux à peu
près.
Le système métrique, sous la garantie in-
faillible du calcul mathématique, donne à
tous les peuples le moyen de spécifier l'unité
d'une manière invariable.
Si le système métrique n'a pas été, une fois
découvert, instantanément et universelle-
ment adopté, c'est qu'il est abstrait, précisé-
ment parce qu'il est infaillible; et nous-mê-
mes qui l'avons adopté comme officiel et
partant obligatoire, nous n'avons pu le faire
pénétrer comme mesure du tempa, année,
jours et heures.
Le système métrique a pour conséquence
forcée le système décimal, autre abstraction
qui complète la première.
Calcule!' l'année par mois, par semaines,
par jours et par heures n'a rien de scienti-
fique, et pourtant cette manière de compter
est Universellement adoptée, parce qu'elle
date de loin et qu'elle a eu le temps de se
concréter, pour ainsi dire.
C'est là, sur le système décimal, l'avantage
du système duodécimal, qui est pourtant plus
embrouillé, moins fractionnaire et moins
multiple d'après les données exactes de la
science.
Mesurer un champ par acre, arpent ou jour-
nal est une chose bien plus accessible à
l'imagination, quoique plus incertaine et
moins précise, que de le mesurerpar hectare,
par are et par centiare. Seulement, suivant
la localité, l'acre, l'arpent et le journal me-
surent des surfaces différentes sur lesquelles
il est toujours difficile, sinon impossible de
s'entendre.
Mesurer une étendue par mille, par vente
ou par lieue est une chose qui répond à des
habitudes locales, mais qui n'aboutit à rien
de précis. Cette chose, concrète pour nous,
que nous nommons la lieue, est aussi inintel-
ligible aux Russes, comme étendue, que la
verste l'est pour nous.
Mais lorsque vous présentez une mesure
d'étendue calculée scientifiquement à l'unité,
divisible et mulliplicable d'après ces don-
nées, personne ne peut se méprendre sur la
fraction d'étendue mesurée : c'est le mètre,
avec ses divisions de centimètre et de milli-
mètre et son multiplicateur le kilomètre.
De même pour la mesure de longueur.
Calculer par pied, par coudée ou par pas pré-
sente une idée concrète à l'esprit : la pre-
mière mesure est figurée par le pied de
l'homme, la seconde par son avant-bras, la
troisième par l'enjambée moyenne. C'est la
méthode naturelle; mais ce n'est pas la mé-
thode scientifique. Lorsque vous aurez compté
plusieurs pieds, plusieurs pas, plusieurs cott-
dées, vous n'aurez aucune base de calcul cer-
taine : la confusion arrive dans le nombre,
pris en dehors des données scientifiques.
Avec le mètre, au contraire, vous pouvez
calculer la longueur dans sa plus grande
étendue et dans ses fractions les plus infi-
nitésimales, sano que l'erreur soit possible,
sans que la donnée soit même discutable.
Un mètre est la même chose pour tout le
monde; un pied ou une coudée peuvent varier