De l1 origine de art. 27
venu à Cérès le surnom cle ftur&o**?* ( 1 ) , aux pieds rouges.
§. 3. Dans les beaux siècles de l'art et encore dans ceux Modèles eu
de sa décadence , l'argile étoit toujours la première matière pour ^sta-
des artistes, soit pour les ouvrages de relief, soit pour les vases bas-reiïisî68
peints. Les bas-reliefs de terre cuite étoient non-seulement em-
ployés aux frises des temples (2) , mais ils servoient encore de
modèle? aux artistes. Pour multiplier ces modèles , on avoit soin
de les mouler dans des creux préparés : la quantité de monumeiis
qui nous restent d'un seul et même sujet, et qui se ressem-
blent , sont une preuve de ce que j'avance. L'ouvrier avoit soin de
retoucher ces empreintes avec l'ébauchoir, comme on le voit
clairement. A ce qu'il paroît, on avoit aussi coutume de sus-
pendre ces modèles dans les atteliers ; car il s'en trouve avec
un trou au milieu pour y passer une corde (5).
§. 4- Les anciens artistes composoient non-seulement des
modèles pour leurs ouvrages et pour leurs atteliers ; mais ils
cherchoient aussi , dans les tems les plus Horissans de l'art,
à se distinguer autant par des productions d'argile , que par
des monumens de marbre et de bronze. Quelques années après
la mort d'Alexandre, sous le règne de Démétrius Poliorcète ,
leur donner plus cle consistance. On présente une femme qui tient le ciste
voit cle pareils ouvrages égyptiens clans mystique , clans le cabinet cle M. l'abbé
plusieurs cabinets , ainsi que l'observe Visconti , président des antiquités , à
le marquis Guasco ; ( De l'usage des Rome , on voit trois trous , auxquels
statues, cli. 11. page 100. ) et de cette en devoit correspondre un quatrième ,
espèce est une figurine que nous donne- qu'on n'y voit pas , à cause que ce
rons ci-après. C. F. morceau est un peu mutilé. Le nom-
. bre de ces trous indique manifestement,
(1) Pind. Olymp. vj. v. 120. . . , . , .
-, -, . ainsi que le prouve aussi leur tonne ,
Nous verrons dans la suite que cette , . -, . , , r , ,
, ' 11 , qu ils étoient destines a lixer les bas-
épitliète donnée par Pindare à Cerès , r , ,
. , reiieis aux murs par le moyen de clous,
pourroit également s expliquer dans un „ . . ~. - ,.
D A x Oui pourroit en exret s imaginer crue
autre sens. CF. , 1 ■ . ,
des morceaux de terre cuite aussi pe-
(2) Plin. /. xxxv. c. 12. sect. ^3 sants pouvoient se tenir suspendus en-
et 46. C F. £]^s ^ des cordes dans les atteliers des
(3) Dans l'une de ces frises , qui re- artistes ? C. F.
D 2
venu à Cérès le surnom cle ftur&o**?* ( 1 ) , aux pieds rouges.
§. 3. Dans les beaux siècles de l'art et encore dans ceux Modèles eu
de sa décadence , l'argile étoit toujours la première matière pour ^sta-
des artistes, soit pour les ouvrages de relief, soit pour les vases bas-reiïisî68
peints. Les bas-reliefs de terre cuite étoient non-seulement em-
ployés aux frises des temples (2) , mais ils servoient encore de
modèle? aux artistes. Pour multiplier ces modèles , on avoit soin
de les mouler dans des creux préparés : la quantité de monumeiis
qui nous restent d'un seul et même sujet, et qui se ressem-
blent , sont une preuve de ce que j'avance. L'ouvrier avoit soin de
retoucher ces empreintes avec l'ébauchoir, comme on le voit
clairement. A ce qu'il paroît, on avoit aussi coutume de sus-
pendre ces modèles dans les atteliers ; car il s'en trouve avec
un trou au milieu pour y passer une corde (5).
§. 4- Les anciens artistes composoient non-seulement des
modèles pour leurs ouvrages et pour leurs atteliers ; mais ils
cherchoient aussi , dans les tems les plus Horissans de l'art,
à se distinguer autant par des productions d'argile , que par
des monumens de marbre et de bronze. Quelques années après
la mort d'Alexandre, sous le règne de Démétrius Poliorcète ,
leur donner plus cle consistance. On présente une femme qui tient le ciste
voit cle pareils ouvrages égyptiens clans mystique , clans le cabinet cle M. l'abbé
plusieurs cabinets , ainsi que l'observe Visconti , président des antiquités , à
le marquis Guasco ; ( De l'usage des Rome , on voit trois trous , auxquels
statues, cli. 11. page 100. ) et de cette en devoit correspondre un quatrième ,
espèce est une figurine que nous donne- qu'on n'y voit pas , à cause que ce
rons ci-après. C. F. morceau est un peu mutilé. Le nom-
. bre de ces trous indique manifestement,
(1) Pind. Olymp. vj. v. 120. . . , . , .
-, -, . ainsi que le prouve aussi leur tonne ,
Nous verrons dans la suite que cette , . -, . , , r , ,
, ' 11 , qu ils étoient destines a lixer les bas-
épitliète donnée par Pindare à Cerès , r , ,
. , reiieis aux murs par le moyen de clous,
pourroit également s expliquer dans un „ . . ~. - ,.
D A x Oui pourroit en exret s imaginer crue
autre sens. CF. , 1 ■ . ,
des morceaux de terre cuite aussi pe-
(2) Plin. /. xxxv. c. 12. sect. ^3 sants pouvoient se tenir suspendus en-
et 46. C F. £]^s ^ des cordes dans les atteliers des
(3) Dans l'une de ces frises , qui re- artistes ? C. F.
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