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Winckelmann, Johann Joachim
Histoire de l'art chez les anciens: avec des notes historiques et critiques de différens auteurs (Band 2) (II[1793/94]) — Paris, 1794

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https://doi.org/10.11588/diglit.11576#0014

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/ Livre IV, Chapitre VI,

des loi très qui composent son nom, indique un tems beaucoup
plus reculé (1). Le bœuf sur les médailles de Sybaris, et le cerf
sur celles de Caulonia , sont assez informes. Sur-des médailles
tiès-anciennes de cette dernière ville on trouve Jupiter, cainsi
que sur celles de Posidonia on voit Neptune d'une stature beau-
coup plus belle, mais d'un style qu'on appelle communément
étrusque. Neptune tient son trident en arrêt comme une lance
sur le point de frapper. Ce dieu est nu comme Jupiter, excepté
qu'il a les deux bras enveloppés de sa draperie ramassée (2) ,
comme s'il vouloit s'en servir au lieu de bouclier. C'est ainsi
qu'une pâte de verre du cabinet de Stosch nous offre Jupiter le
bras gauche entouré de son égide (5). Faute de bouclier, les an-

(1) Sur les médailles (chez le père Ma-
gnan , Misccll. Numism. tom. i , tab. 33,
YM, et tab. 55.) le nom de Sybaris est
désigné par les initiales V. M., au lieu
de S Y ^ et le sigma sur les médailles
de Posidonia est figuré comme un M
(chez le même père Magnan , tom. 4,
lab. 47 - 5i); cependant sur d'autres mé-
dailles , tab. 46 , 52 et 55, il y a un vé-
ritable tJ) Le rho (P ) a une petite queue
B. Caulonia est écrit de cette manière
~",~\Xf^\ >/ (-'• c, to?n. 1, tab. 12,
ns 1.)

(2) Voyez ces médailles dans la Lnca~
nia Nmnismatica du père Magnan , pl
19 - 26 ; cependant sur ces médailles
li draperie n'est pas retroussée autour
du bras , mais y est jetée par-dessus de
manière que dans un endroit elle cou-
vre l'épaule , dans un autre la- poitrine,
et delà elle descend à-peu-prés comme
à la figure de l'Apollon drubas-relief dont
nous avons donné la représentation à la
tête du livre III, ch. 3 , p. 274 , du tom»
j. E. M.

Parmi ces médailles il yen aune à'ar-

gent , que nous donnerons ci-après, et
dont nous parlerons plus au long dans
l'explication des planches , à la fin de ce
volume. M. l'avocat Mariotti a donné
l'explication de cette médaille dans deux
dissertations imprimées à Rome , l'une
en 1762 et l'autre en 176/j > qu'il a fait
suivre d'une troisième qui est plus dif-
fuse. Il s'attache danî ces écrits à prou-
ver entr'autres que non-seulement les
très-anciennes médailles d'Italie étoîent
incuses , mais que celles qui ont été
frappées sous les consuls et sous les em-
pereurs , aussi bien que celles du moyen
âge, avoient de même ce défaut, non
par une suite de l'ignorance des mon-
noyeurs, comme le prétend de toutes
en général le père Jobert ( Scienza délie
medaglie, tom. 1 , i/istr. 8, p. 172), idée
que Winkelmann a adoptée -/. ivr ch. 7 ,
§• 5g, mais parée qu'ils les ont faites,
telles de dessein prémédité» C .F.

^3) Descrip. des pier. grav. du cab. d&
Stosch, cl. 11. §.11. 45» Expl*de monu'm*
del'antiq. n. g.
 
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