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Winckelmann, Johann Joachim
Histoire de l'art chez les anciens: avec des notes historiques et critiques de différens auteurs (Band 2) (II[1793/94]) — Paris, 1794

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https://doi.org/10.11588/diglit.11576#0374

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364 Livre VI, Chapitre V,

les têtes de marbre, une incision cruciale sur le crâne, qui n'est
indiqué ni dans la gravure ni dans la. description (1). Il y a en-
core un fort beau camée qui ressemble à la pierre du cabinet
Piombo. C'est mylord Forbich, qui le possède. J'ai remarqué
de plus , que le Fèvre dans son ouvrage intitulé : Portraits
des hommes illustres de Fulvius Ursinus (2), se déclare pour
Scipion l'ancien, parce que ces tètes sont entièrement rasées,
et que ce capitaine, au rapport de Pline (3), se rasoit tous les
jours : Primus omnium radi quotidie instituit Jlfricanus se-
quens ; maison voit qu'il est question ici de Scipion le jeune, à
qui, en effet, appaftenoit la maison de campagne de Liternurn.
Pour accorder cette opinion avec l'endroit où la première de ces
têtes fut trouvée , notre savant retranche le mot sequens , par
lequel Pline caractérise ce même Scipion à une autre occasion (/).
Libras XXXII. argenti Africanus sequens hœredi reliquit. Le
même le Fêvre auroit pu savoir qu'au rapport de Tite-Live (5;,
Scipion l'ancien portoit des cheveux longs. Par conséquent, toutes
les prétendues tètes de Scipion représentent plutôt Scipion le
jeune que l'ancien. Cependant l'indication de la blessure de Ja
tête pourrait faire naître quelque doute sur cette opinion ; caF
nous ignorons que Scipion le jeune ait été blessé de cette ma-
nière, tandis que nous savons que Scipion l'ancien reçut une
blessure que l'on croyoit mortelle, lorsqu'à l'âge de dix huit ans
il sauva la vie à son père, Cornélius Scipion, qui fut défait par
Ànnibal, sur les rives du Pô (6). Au reste, il n'est pas éton-

mcus de l'antiquité, au numéro cité,
part. III, ch. 2. Il y ajoute que cette
tête a peu ou point de ressemblance avec
celle de la pierre du cabinet national de
France, qui est connue sous le nom de
Scipion, et que Mariette a publiée, Fier,
grav. t. II, Pl. 40, laquelle, si le nom
n'y a pas été gravé après coup, pourroit
bien représenter la téte du premier Sçi-

pon. Voyez note 1 de la page suiy. CF.

(1) Bronz. d'Ercol. t. Iytav. 3g et 40,

(2) Comm. in imag. Fulvius Ursinus t
num. 49, p. 29-

(3) Lib. vif, c. 5g , sect. 5g.

(4) Lib. xxxiij , c. 11, sect. 5o.

(5) Lib. xxviij', c. 17, num. 55.

(6) Polyb. /. x, p. 577.

La difficulté auroit été bientôt levéo^
 
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