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Winckelmann, Johann Joachim
Histoire de l'art chez les anciens: avec des notes historiques et critiques de différens auteurs (Band 2) (II[1793/94]) — Paris, 1794

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https://doi.org/10.11588/diglit.11576#0378

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368 Livre VI, Chapitre V,

tion cTAgamemnon avec ce héros (i). J'ai exposé, dans mon
Essai sur Vallégorie et dans la Préface de mon Explication
de Monumens de l'antiquité, les raisons pourquoi il me paroît
qu'il faut plutôt chercher dans les anciens ouvrages de Fart des
laits relatifs aux tems héroïques des Grecs, que des évènemens
de l'histoire romaine.
Dei'ai-rgiec, §• n. A cette époque, et même avant les tems des dictatures
STctaîure de arbitra ires'et des triumvirats tyrannîques , l'art des Grecs fut aimé
s>'lk- et estimé des Romains, mais sans que pour cela il pût être en-
couragé d'une manière éclatante ; parce que ces républicains niet-
toient encore leur gloire dans une grande simplicité de moeurs
et dans la jouissance d'une honnête médiocrité. Mais dès que les
lois de l'égalité civile furent détruites par la prépondérance de
quelques citoyens ©pulens , qui, à force de magnificence et de
présens, tâchèrent d'en imposer au peuple et d'étouffer dans les
autres l'esprit républicain, on vit par des brigues funestes à la
liberté, s'élever le triumvirat composé de trois hommes puissans
qui ne suivoient de règle que leurs volontés.
Les artspro- §. 12. Parmi ces ambitieux, Sylla fut le premier qui gouverna
tégésparSy- j^ome en despote. Plusieurs Romains opulens avoient déjà fait
construire une infinité de magnifiques bâtimens : Sylla les sur-
passa tous par la somptuosité des édifices qu'il fit élever. Destruc-
teur des arts à Athènes et en Grèce (2), il fut leur protecteur à
Rome et en Italie. Le temple de la Fortune qu'il bâtit à Préneste,
surpassoit tout ce qui avoit été fait jusqu'alors en ouvrages d'ar-

cus de Drakenborcli, liv. xv, §. 268; et
on en parle dans YAcad. des Inscript.
tom. IX , Hist. p. \Bz et suiv. M. l'abbé
Bracci ( Dissert, sopra un clip. vot. p. 67
etj'ù) croit qu'il représente la continence
de Scipion; mais il n'en donne aucune
preuve nouvelle. C. F.

(2) Voyez ci-dessus paragraphe 4-

chitecture

{1) On en peut voir la figure chez Spon,
Reclierclies des antiquités et curiosités
de la ville de Lyon, p. 186, et Miscell.
erud. antiq. sect. 4> p- i52, où il dit
que ce bouclier, pesant vingt-un livres,
étoit du diamètre de deux pieds et deux
pouces, et qu'il avoit été trouvé dans le
Ehône, près d'Avignon, en i656. Il fut
rendu public aussi dans le Silius Itali-
 
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