The yellow book: an illustrated quarterly (6.1895)

Lilia
Conte de neige pour mon neveu Rudi
Par le Prince Bojidar Karageorgevitch
E^U.E etait partie la petite Lilia, et Helo savait qu’elle etait partie
u pour toujours.
Aussi lorsqu’au dernier tournant de la route, la bas, tres loin,
ou le lac finit, il n’avait plus vu le petit nuage d’or des cheveux tie
Lilia briller sur le rouge de la carriole qui emportait la petite fille,
Helo s’etait senti comme sans son cceur, et s’etait mis a errer
longtemps, longtemps.
Una un il avait repris tous les sentiers parcourus avec la chere
absente, il avait revu toutes les places ou elle s’etait reposee, s’etait
arrStedevant les buissons qui tant de fois, les premiers jours, avaient
dechire ses claires robes de princesse ....
Lilia etait venue un matin, amenee par sa mere, qui, pour la
convalescence de l’enfant, cherchait loin des villes, dans les mon-
tagnes du Jemtland, oil les ete sont uneeternelle limpidite d’aurore,
Pair pur, ordonne par les medecins a la petite malade.
La rnaison des parents de Helo, plantee seule au bord du lac,
tout rouge, Pair presque d’un joujou avec son petite balcon et son
toit Surplombant l’eau, avait seduit la voyageuse, et elle s’etait
d^cid^e a y rester jusqua’a la complete gudrison de sa fille.

Lilia