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Zirardini, Giuseppe; Delécluze, Étienne Jean; Delécluze, Étienne Jean; Ubicini, Abdolonyme [Transl.]
L' Italie littéraire et artistique: Galerie de cent portraits des poètes, prosateurs, peintres, sculpteurs, architectes et musiciens les plus illustres avec des notices historiques et anecdotiques — Paris: Baudry, librairie européenne, 1851

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Prosateurs du XVIIᵉ au XIXᵉ Siècle
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Galileo Galilei
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https://doi.org/10.11588/diglit.63254#0384
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354 . GALILEO GALILEE
soleil de corruptibilité, l’assit ensuite, haute compensation, sur un
trône immobile. » (Mascheroni. )
Galileo Galilei naquit le 18 février 1564, à Florence. Son père,
tout en le destinant au négoce, voulut que les trésors des langues
grecque et latine lui fussent ouverts, et le jeune homme y puisa cette
vigueur de style qui devait faire de lui l’un des écrivains les plus remar-
quables de son siècle ; il apprit presque dans le même temps et avec
une ardeur sans égale la logique, la mécanique, la médecine, la
musique, la peinture; et de fait, à peine au sortir de l’adolescence,
Galilée, nqn pas seulement restaurateur, mais créateur de sciences
nouvelles, était passé maître en toute sorte de matières, qu’il s’agît
de littérature, de sciences, de peindre ou de jouer du luth. L’Italie
seule produisit de ces admirables génies, qui purent toucher le som-
met de tous les arts et de toutes les sciences, sans que la grandeur de
leur essor effrayât leur âme, ou débilitât leur corps !
Cependant, bien que le génie de Galilée se prêtât à tout, il se
sentait atttiré de préférence, depuis ses premières années, vers les
sciences et principalement vers les mathématiques ; il était passionné
pour Archimède et avait coutume de dire de lui que quiconque le suivait
pouvait marcher sans crainte sur la terre et s’élever jusqu’au ciel. Il lui
arriva ce qui arriva à d’autres esprits d’élite, c’est-à-dire qu’il vécut de
longues années pauvre et obscur à côté d’ignorants et de charlatans,
gorgés d’or et de dignités. Enfin le marquis del Monte, son protecteur, le
fit nommer professeur de mathématiques à l’Université de Pise, avec un
traitement annuel de soixante écus; mais la haine des péripatéticiens
de toute la Toscane pour le contradicteur d’Aristote, et le ressentiment
que Jean de Médicis nourrissait contre le mathématicien qui avait
signalé les erreurs d’une de ses inventions, lui firent abandonner Pise
pour Padoue, où il fut appelé encore par les soins et par l’amitié du
marquis del Monte. La salle où il faisait ses cours était trop petite pour
le nombre de ses auditeurs ; on y accourait non-seulement de toutes
les villes de l’Italie, mais même d’au delà des monts, et il eut l’honneur
de compter au nombre de ses auditeurs le prince Gustave de Suède.
Les historiens fixent aux premiers temps du séjour de Galilée à Padoue
l’invention du thermomètre, dont plusieurs s’attribuèrent plus tard la
découverte. Ayant su, en 1609, qu’on avait présenté à Maurice de
Saxe un instrument au moyen duquel les objets éloignés étaient rap-
prochés comme par miracle, une nuit de méditation lui suffit pour lui
révéler le secret, et il forma le télescope qui faisait voir chaque objet
au millième de la distance réelle. C’était un beau spectacle que de voir
les clochers et les tours de Venise couverts de gens qui, avec le téles-
cope de Galilée, suivaient du regard les vaisseaux de l’Adriatique *.
1 Le télescope, exécuté sous la direction de Galilée, bien inférieur toutefois aux in-
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