AVANT-P RO P O S.
Et enfin, les assemblées d'Inspecteurs, qui ont eu lieu
les deux années précédentes, ayant eu pour objet de tra-
vailler à perfectionner les Troupes, j'ai imaginé, que m'é-
tant occupe toute ma vie de ce qui pouvoit amener la
Cavalerie au dégré de perfection où elle peut atteindre,
si tant est que je fusse dans de bons principes, & capa-
ble de donner des avis utiles , il ne falloit pas attendre que
je n'exisfessè plus,pour les rendre publics- d'autant que
comme il n'y a nulle comparaison à faire entre une Cava-
lerie brave, & qui ne seroit pas suffisamment in 1 truite, &
une qui, avec le même nerf, auroit de plus cette con-
fiance qu'inspire la icience, & qui mené de plein vol à
la victoire, j'ai imaginé, croyant mes principes de nature
à être adoptés, & étant infiniment convaincu qu'il ne
manque à la Cavalerie Françoise qu'un dégré d'instruc-
tion de plus, pour que les Généraux d'Armée puissent
tirer de ion ensemble tout le parti désirable, qu'on trou-
verait simple que j'aimasse autant, si l'on daigne m em-
ployer à la guerre , être un des premiers à profiter du
fruit de ses études, que de laisser cet avantage à ceux uni-
quement qui doivent nous remplacer.
Tels sont les motifs qui m'engagent à rendre public,
dès aujourd'hui, le résultat de mes observations sur tous les
objets qui peuvent tendre à la gloire d'un Corps, où j'ai
fait mes premières armes, & pour lequel je me suis tou-
jours senti l'intérêt le plus vif & la.plus grande vénération.

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