4 TRAITÉ SUR LA CAVALERIE.
tant qu'on le voudrait, Rattacher à la supériorité de l'espece.
Les chevaux néceuaires au scrvice de l'Artillerie, ainsî qu à celui
<tes vivres, se trouvent également en abondance dans la Picardie,
de sur-tout dans la Franche-Comte.
A l'égard des chevaux des Troupes-Légères, cette partie sî in-
téresfante, puisque ce sont les premières qui entrent en acliop,
de dont on pourroit à la guerre tirer le plus grand parti, sî cette
Cavalerie pouvoit être ausTi soignée, qu'il seroit à défîrer qu'elle
le fût, trouveroit amplement de quoi sûfÇse à ses remontes dans
l'intérieur du Royaume ; de l'intérêt que je prends à la réputation
de aux succès de ces Corps, me fait désîrer, avec un égal empres-
sèment, que ie Gouvernement puisïè s'occuper du soin de leur pro-
curer l'espece de chevaux qui leur- esfc propre.
Quatre Provinces peuvent leur fournir celle qui ëst la plus con-
venable au genre deservice qu'elles ont à faire ; ces Provinces sont
la Navarre, l'Auvergne, le Morvan de la Lorraine Allemande.
Ceux de la Navarre sont vîtes, légers, de ont des mouvements
presque ausfi liants que ceux des chevaux d'Espagne 5 mais il faut
de nécessité les attendre jusqu'à huit ans, sans quoi leur extrême
vivacité de leur gentillesTe, font qu'un Dragon , qui n'en sent pas
k conséquence, en abuse, dans la persuasïon où il esfc, par le feu
de la vigueur qu'il sent dans son cheval, qu'il ne finira jamais5 de
forte que si on le monte avant sept ans, de qu'il ne soit pas extrê-
mement ménagé jusqu'à huit, il n'est pas en état de servir deux
ans de plus. Au resïe, comme cette espece de chevaux ne peut
soutenir les boues, ni la pluie-, elle ne peut être très-utile que dans
les Pays chauds j ces chevaux, toutefois confiés à d'anciens Dra-
gons, peuvent faire d'excellentes têtes de Compagnies.
Il seroit à désîrer qu'on pût empêcher que l'Espagne n'enle-
vât ce qu'il y a de plus beau en chevaux dans cette Province.
Ceux de l'Auvergne sont vîtes, légers, de durent long-temps,
pourvu qu'ils soient attendus jusqu'à sept ans j mais ils sont chers,
€n proportion de leurs qualités de du petit nombre qu'il y en a;
ce qui feroit désîrer d'y voir jetter des étalons de des juments de
la qualité qui seroit la plus propre à entretenir, de même à en re-
lever l'espece.
Le Morvan pourroit aussi fournir, pour les Troupes-Légères,
des
tant qu'on le voudrait, Rattacher à la supériorité de l'espece.
Les chevaux néceuaires au scrvice de l'Artillerie, ainsî qu à celui
<tes vivres, se trouvent également en abondance dans la Picardie,
de sur-tout dans la Franche-Comte.
A l'égard des chevaux des Troupes-Légères, cette partie sî in-
téresfante, puisque ce sont les premières qui entrent en acliop,
de dont on pourroit à la guerre tirer le plus grand parti, sî cette
Cavalerie pouvoit être ausTi soignée, qu'il seroit à défîrer qu'elle
le fût, trouveroit amplement de quoi sûfÇse à ses remontes dans
l'intérieur du Royaume ; de l'intérêt que je prends à la réputation
de aux succès de ces Corps, me fait désîrer, avec un égal empres-
sèment, que ie Gouvernement puisïè s'occuper du soin de leur pro-
curer l'espece de chevaux qui leur- esfc propre.
Quatre Provinces peuvent leur fournir celle qui ëst la plus con-
venable au genre deservice qu'elles ont à faire ; ces Provinces sont
la Navarre, l'Auvergne, le Morvan de la Lorraine Allemande.
Ceux de la Navarre sont vîtes, légers, de ont des mouvements
presque ausfi liants que ceux des chevaux d'Espagne 5 mais il faut
de nécessité les attendre jusqu'à huit ans, sans quoi leur extrême
vivacité de leur gentillesTe, font qu'un Dragon , qui n'en sent pas
k conséquence, en abuse, dans la persuasïon où il esfc, par le feu
de la vigueur qu'il sent dans son cheval, qu'il ne finira jamais5 de
forte que si on le monte avant sept ans, de qu'il ne soit pas extrê-
mement ménagé jusqu'à huit, il n'est pas en état de servir deux
ans de plus. Au resïe, comme cette espece de chevaux ne peut
soutenir les boues, ni la pluie-, elle ne peut être très-utile que dans
les Pays chauds j ces chevaux, toutefois confiés à d'anciens Dra-
gons, peuvent faire d'excellentes têtes de Compagnies.
Il seroit à désîrer qu'on pût empêcher que l'Espagne n'enle-
vât ce qu'il y a de plus beau en chevaux dans cette Province.
Ceux de l'Auvergne sont vîtes, légers, de durent long-temps,
pourvu qu'ils soient attendus jusqu'à sept ans j mais ils sont chers,
€n proportion de leurs qualités de du petit nombre qu'il y en a;
ce qui feroit désîrer d'y voir jetter des étalons de des juments de
la qualité qui seroit la plus propre à entretenir, de même à en re-
lever l'espece.
Le Morvan pourroit aussi fournir, pour les Troupes-Légères,
des