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Drummond de Melfort, Louis
Traité sur la Cavalerie (Text) — Paris, 1776

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.5101#0060
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^ TRAITÉ SUR LA CAVALERIE.
Cavalier à s asseoir prè| de l'arçon de derrière, & que dans l'at-
tente de l'événement d'une bataille, ou d'un combat de Cavale-
rie , où, d'après le principe reçu d'avoir les étriers courts, le Ca-
valier soit à même, pour ce cas seulement, d'en tirer avantage,
Se qu'en attendant que cet événement puisse avoir lieu, tous les
Cavaliers soient forcés d'avoir leur assiette trop en arrière, & les
jambes trop en avant 5 je me récrierai sur cette première inconsé-
quence, qui force toute la Cavalerie à être toute la vie mal placée
à cheval, pour ne tirer avantage de cette position défectueuse,
qu'un jour, peut-être, eh deux , ou trois campagnes.
Et après cette première observation, j'oserai dire que le parti
qu'on se propose de tirer de l'élévation qu'un Cavalier peut se pro-
curer en se haussant sur ses étriers au moment d'.alonger un coup
de pointe, ou d'assener un coup de sabre, ne peut exister que dans
l'imagination , $C que dans la réalité, un homme ne peut avoir
de force, que lorsqu'il est bien astis, qu'il tient son cheval entre
ses cuisses , ses jarrets tk. ses jambes ; que dans cette polîtion, il
est en état de conduire son cheval, & de diriger la pointe , ou
le tranchant de son sabre 5 ce qu'il ne peut faire qu'avec incer-
titude &C machinalement, lorsqu'étant élevé sur ses étriers, & le
corps en avant, il ne tient exactement à rien, &C n'a pas la dixiè-
me partie de la tenue , des forces, ni de l'adresfe qu'il auroit, s'il
étoit dans une assiette solide, comme celle dont j'ai donné le
détail ci-delTus.
Je sens bien que cette proportion est de nature à trouver des
contradicteurs 5 mais autant j'aurai de plaisir à adopter le send-
ment général, lorsqu'il me paroîtra appuyé sur un raisonnement
solide, autant je crois de mon devoir, faisant tant que d'écrire,
de m'élever contre une opinion, que, dans l'intérieur, je regarde
comme fondée uniquement sur une pratique ancienne àc peu
réfléchie.
Les HuiTards, sans doute, ainfî que les Tronpes-Légeres , peu-
vent, sans courir les mêmes risques, porter leurs étriers austi courts
qu'ils le veulent, par la raison que montant de petits chevaux,
que leur selle étant très-près du corps du cheval, ils ont, en
quelque sorte, besoin de l'exhaulsement qu'ils se procurent, en
menant leurs étriers fort courts : mais outre qu'après avoir monté
souvent
 
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