jf TRAITÉ SUR LA CAVALERIE.
leure, &c qu'il faut éviter sur-tout de lui laisser prendre aucun air
de contrainte, ni d'asfectation.
L'on n'entrera dans le détail de la posicion des talons, que pour
dire, que par l'obligation d'avoir les étriers courts, les talons doi-
vent de néceiïité être plus bas que la pointe, laquelle doit débor-
der l'étrier d'environ deux pouces.
Les principes de l'Ecole du Manège sont trop lents pour la Ca-
valerie, puisqu'ils exigent qu'un élevé trotte à la longe des iîx
mois de suite sans étriers. Or, comme par les principes qu'il est à
délirer qu'on adopte pour la Cavalerie, il convient qu'un homme
de recrue soit en état d'entrer dans l'Escadron au bout de quatre à
cinq mois au plus ; il faut de néceiïité abréger infiniment les leçons
du trot à la longe, Ô£ conséquemment permettre l'usage des étriers ,
presque dès le commencement, afin d'accoutumer de bonne heure
le Cavalier à s'en servir, ôc à ne pas en être embarrassé 5 ce qui ne
sauroit manquer d'arriver, puisque, par la posïtion d'un homme
qui trotte à la longe, il doit être près de l'arçon de devant, avoir
le corps fort en arrière, ainsi qu'il est représenté, première Plan-
che, dans le centre du Manège, &£ avoir les jambes alongées de
toute leur longueur ; tandis que par la poiition des étriers courts,
il en a une diamétralement opposée, son corps ne pouvant être
aussi renversé, son assiette étant plus reculée, ôc ses jambes étant
infiniment plus raccourcies.
C'en: l'observation que j'ai faite sur ce contraire, qui m'a engagé
à donner de bonne heure des étriers aux Cavaliers d'Orléans, dans
les leçons du trot à la longe ; & ce n'est que parce que le succès a
répondu à mon attente, que j'en fais ici la proposition.
Nous allons passer maintenant au détail des Aides, en obser-
vant, que, quoiqu'on sente toute la difficulté d'analyser cette par-
tie , d'une manière qui puisse satisfaire pleinement le lecteur, com-
me il ne s'agit que d'une instruction militaire, & analogue au
service de la Cavalerie, on espere, qu'en attendant mieux, les
Officiers de ce Corps pourront se contenter des principes qui vont
être déduits ci-après.
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leure, &c qu'il faut éviter sur-tout de lui laisser prendre aucun air
de contrainte, ni d'asfectation.
L'on n'entrera dans le détail de la posicion des talons, que pour
dire, que par l'obligation d'avoir les étriers courts, les talons doi-
vent de néceiïité être plus bas que la pointe, laquelle doit débor-
der l'étrier d'environ deux pouces.
Les principes de l'Ecole du Manège sont trop lents pour la Ca-
valerie, puisqu'ils exigent qu'un élevé trotte à la longe des iîx
mois de suite sans étriers. Or, comme par les principes qu'il est à
délirer qu'on adopte pour la Cavalerie, il convient qu'un homme
de recrue soit en état d'entrer dans l'Escadron au bout de quatre à
cinq mois au plus ; il faut de néceiïité abréger infiniment les leçons
du trot à la longe, Ô£ conséquemment permettre l'usage des étriers ,
presque dès le commencement, afin d'accoutumer de bonne heure
le Cavalier à s'en servir, ôc à ne pas en être embarrassé 5 ce qui ne
sauroit manquer d'arriver, puisque, par la posïtion d'un homme
qui trotte à la longe, il doit être près de l'arçon de devant, avoir
le corps fort en arrière, ainsi qu'il est représenté, première Plan-
che, dans le centre du Manège, &£ avoir les jambes alongées de
toute leur longueur ; tandis que par la poiition des étriers courts,
il en a une diamétralement opposée, son corps ne pouvant être
aussi renversé, son assiette étant plus reculée, ôc ses jambes étant
infiniment plus raccourcies.
C'en: l'observation que j'ai faite sur ce contraire, qui m'a engagé
à donner de bonne heure des étriers aux Cavaliers d'Orléans, dans
les leçons du trot à la longe ; & ce n'est que parce que le succès a
répondu à mon attente, que j'en fais ici la proposition.
Nous allons passer maintenant au détail des Aides, en obser-
vant, que, quoiqu'on sente toute la difficulté d'analyser cette par-
tie , d'une manière qui puisse satisfaire pleinement le lecteur, com-
me il ne s'agit que d'une instruction militaire, & analogue au
service de la Cavalerie, on espere, qu'en attendant mieux, les
Officiers de ce Corps pourront se contenter des principes qui vont
être déduits ci-après.
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