Utilité d'apprendre à nager à un nombre de chevaux. 6 3
En supposant qu'un Régiment de Cavalerie se trouve avoir à
portée de Tes quartiers une rivière, donc les rives ne seroient point
esearpées, 8c dont le fond ne seroit, ni fangeux, ni embarralsc
par des cailloux, quel obstacle trouveroit-on dans la belle saison,
d'abord d'accoutumer les chevaux à y nager, en même - temps
qu'on profiterait de tous les Bateliers qui connoîtroient les prin-
cipes de ce genre d'exercice, pour y former ceux d'entre les Ca-
valiers qui voudraient l'apprendre, ô£ lesquels ensuite y drclse-
roient eux - mêmes leurs camarades ? En supposant que les Esca-
drons soient à cent soixante, & qu'il y en ait dans l'armée cent
de Cavalerie, vingt hommes par Escadron qui sauroient nager,
en produiraient deux mille, qui, leurs chevaux étaut drelles, n'ap-
préhenderaient pas de paiTer une rivière à la nage. Alors que de
circonrtances à la guerre, ou un Général achèterait des millions
un pareil avantage !
Il y a deux manières dont on peut se servir pour apprendre à
nager aux chevaux : l'une cil que des Cavaliers montés tiennent
au bout d'une corde longue de quinze à dix-huit pieds, les chevaux
qu'on voudrait former à ce genre d'exercice 5 & que de cette ma-
nière , sans se mettre au hasard de faire nager leurs propres che-
vaux , ils longent la rivière, d'abord en deseendant, 6c ensuite en la
remontant, en dirigeant leurs chevaux de main vers les endroits où.
il y aurait une quantité d'eau surrisante pour leur faire perdre terre.
La séconde, est de faire mettre dans des barques des Cavaliers
qui conduiraient à côté des bateaux, les chevaux qu'ils soutien-
droient par la bride.
On voit dans le milieu de la rivière représentée sur la séconde
Planche, des Cavaliers qui s'exercent à la paiser &repaiser à la nage 5
& plus loin deux Cavaliers qui sont censés déjà formés à cet exerci-
ce, ainsi que leurs chevaux, qui de même traversent la rivière, es-
cortés, pour plus grande sureté, par deux batelets qui voguent avec
eux de conserve.
Lorsque les hommes &£ les chevaux seront suffilamment exercés
à la nage, il sera bon de les faire équiper, comme pour la guerre,
en se servant toutefois des plus mauvaises selles èc des plus mau-
vais équipements lorsqu'il seroit question de les faire nager, afin
de les accoutumer à n'être point embamuTés de tout leur attirail.
En supposant qu'un Régiment de Cavalerie se trouve avoir à
portée de Tes quartiers une rivière, donc les rives ne seroient point
esearpées, 8c dont le fond ne seroit, ni fangeux, ni embarralsc
par des cailloux, quel obstacle trouveroit-on dans la belle saison,
d'abord d'accoutumer les chevaux à y nager, en même - temps
qu'on profiterait de tous les Bateliers qui connoîtroient les prin-
cipes de ce genre d'exercice, pour y former ceux d'entre les Ca-
valiers qui voudraient l'apprendre, ô£ lesquels ensuite y drclse-
roient eux - mêmes leurs camarades ? En supposant que les Esca-
drons soient à cent soixante, & qu'il y en ait dans l'armée cent
de Cavalerie, vingt hommes par Escadron qui sauroient nager,
en produiraient deux mille, qui, leurs chevaux étaut drelles, n'ap-
préhenderaient pas de paiTer une rivière à la nage. Alors que de
circonrtances à la guerre, ou un Général achèterait des millions
un pareil avantage !
Il y a deux manières dont on peut se servir pour apprendre à
nager aux chevaux : l'une cil que des Cavaliers montés tiennent
au bout d'une corde longue de quinze à dix-huit pieds, les chevaux
qu'on voudrait former à ce genre d'exercice 5 & que de cette ma-
nière , sans se mettre au hasard de faire nager leurs propres che-
vaux , ils longent la rivière, d'abord en deseendant, 6c ensuite en la
remontant, en dirigeant leurs chevaux de main vers les endroits où.
il y aurait une quantité d'eau surrisante pour leur faire perdre terre.
La séconde, est de faire mettre dans des barques des Cavaliers
qui conduiraient à côté des bateaux, les chevaux qu'ils soutien-
droient par la bride.
On voit dans le milieu de la rivière représentée sur la séconde
Planche, des Cavaliers qui s'exercent à la paiser &repaiser à la nage 5
& plus loin deux Cavaliers qui sont censés déjà formés à cet exerci-
ce, ainsi que leurs chevaux, qui de même traversent la rivière, es-
cortés, pour plus grande sureté, par deux batelets qui voguent avec
eux de conserve.
Lorsque les hommes &£ les chevaux seront suffilamment exercés
à la nage, il sera bon de les faire équiper, comme pour la guerre,
en se servant toutefois des plus mauvaises selles èc des plus mau-
vais équipements lorsqu'il seroit question de les faire nager, afin
de les accoutumer à n'être point embamuTés de tout leur attirail.