De la marche de la Cavalerie en route. 213
D'après des épreuves semblables, qu'on pourroic répéter autant
qu'on le jugeroit nécessaire, on ne doute pas que les Cavaliers con-
noilïant par expérience, le temps que pourroit prendre cette ma-
nœuvre l'utilité dont elle peut être, ne sentilsent eux-mêmes
que c'est la seule qu'ils pourroient faire dans une circonstance mal-
heureuse, pour éviter une désaite totale 5 mais quand même ils ne
le sentiroient pas, comme une aile de Cavalerie qui se rallieroic
aisément, pourroit revenir à la charge, rétablir le combat, ôc de
plus remporter la vi&oire sur les vainqueurs même 5 il faudroit
encore, sélon moi, regarder comme une chose capitale d'y exercer
la Cavalerie.
«g - ===== 1 _- »
DE LA MARCHE
DE LA CAVALERIE EN ROUTE.
UoiQU'EN général, dans tous les cas, les Troupes doivent
marcher en ordre, comme (î elles avoient à craindre la pré-
sence de l'ennemi, ou quelque attaque imprévue de sa part, on
peut toutefois, sans s'écarter de ce principe, se procurer en marche
de route, quelques aisances qui contribuent au délallement des Of-
ficiers & des Cavaliers, sans nuire pour cela au maintien de l'ordre
qui doit toujours exister.
Pour aller par gradation, je vais supposer un Régiment sor-
tant d'une place de guerre, dans l'objet de se rendre à une autre
destination, ayant à sa tête une avant-garde, après laquelle mar-
cheroient les Trompettes & le Timbalier, ce Régiment rompu par
pelotons, &C forcé de défiler par deux, par trois, ou par quatre pour
sortir de l'enceinte des fortifications, auroit, sans doute, le labre
à la main, que chaque peloton succeisivement remettroit dans le
fourreau, après avoir dépaisé le dernier Sentinelle du glacis, de la
distance de cent pas, ou environ, au lieu d'attendre, ainsi que cela
se pratique ordinairement, que le Régiment soit sorti de la Ville
en entier, usage qui a deux inconvénients.
Le premier, de retarder, en temps de pluie, les moyens que l'on
emploie pour s'en garantir, ainli que ses armes son équipement.
Le sécond, que le mouvement qui se fait à la tête d'une co-
D dd
D'après des épreuves semblables, qu'on pourroic répéter autant
qu'on le jugeroit nécessaire, on ne doute pas que les Cavaliers con-
noilïant par expérience, le temps que pourroit prendre cette ma-
nœuvre l'utilité dont elle peut être, ne sentilsent eux-mêmes
que c'est la seule qu'ils pourroient faire dans une circonstance mal-
heureuse, pour éviter une désaite totale 5 mais quand même ils ne
le sentiroient pas, comme une aile de Cavalerie qui se rallieroic
aisément, pourroit revenir à la charge, rétablir le combat, ôc de
plus remporter la vi&oire sur les vainqueurs même 5 il faudroit
encore, sélon moi, regarder comme une chose capitale d'y exercer
la Cavalerie.
«g - ===== 1 _- »
DE LA MARCHE
DE LA CAVALERIE EN ROUTE.
UoiQU'EN général, dans tous les cas, les Troupes doivent
marcher en ordre, comme (î elles avoient à craindre la pré-
sence de l'ennemi, ou quelque attaque imprévue de sa part, on
peut toutefois, sans s'écarter de ce principe, se procurer en marche
de route, quelques aisances qui contribuent au délallement des Of-
ficiers & des Cavaliers, sans nuire pour cela au maintien de l'ordre
qui doit toujours exister.
Pour aller par gradation, je vais supposer un Régiment sor-
tant d'une place de guerre, dans l'objet de se rendre à une autre
destination, ayant à sa tête une avant-garde, après laquelle mar-
cheroient les Trompettes & le Timbalier, ce Régiment rompu par
pelotons, &C forcé de défiler par deux, par trois, ou par quatre pour
sortir de l'enceinte des fortifications, auroit, sans doute, le labre
à la main, que chaque peloton succeisivement remettroit dans le
fourreau, après avoir dépaisé le dernier Sentinelle du glacis, de la
distance de cent pas, ou environ, au lieu d'attendre, ainsi que cela
se pratique ordinairement, que le Régiment soit sorti de la Ville
en entier, usage qui a deux inconvénients.
Le premier, de retarder, en temps de pluie, les moyens que l'on
emploie pour s'en garantir, ainli que ses armes son équipement.
Le sécond, que le mouvement qui se fait à la tête d'une co-
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