214 TRAITÉ SUR LA CAVALERIE.
lonne, pour remettre le sabre, étant ordinairement imité sur le
champ par les divisions suivantes, la crainte qu'il n'y ait quelques
pelotons de la queue qui soient encore dans l'enceinte, fait que
pour suivre la règle de défiler l'épée à la main jusqu'au-delà des
Gardes avancées, il s'ensuit que par cette attention, poussee trop
loin, ou d'autres fois par oubli, on va souvent jusqu'à une demi-
lieue de la Ville, le sabre à la main, sans songer à le remettre.
Quoi qu'il en soit, le Régiment, une fois mis en colonne par
deux, ou par trois pour sortir de la Ville ô£ palser les ponts-levis,
continuera de marcher de même jusqu'à ce qu'au bout d'une heure,
ou environ, quelque beau terrein invite le Chef à faire un mo-
ment de halte s dans l'objet de procurer aux chevaux le soula-
gement dont ils ont besoin communément en pareil cas, èc de
donner aux Cavaliers le temps de rajuster à leur équipement ce
qui pourroit avoir été oublié, ou négligé de leur part, tant à leurs
brides, gourmettes, ou bridons, qu'à leurs selles, croupières, ou
poitrails.
Cet instant de halte , dont on sent l'utilité, servira, si le terrein
le permet, à faire mettre pied à terre à chaque peloton, à mesure
qu'ils arriveroient, regardant comme une chose des plus utiles à
la conservation des chevaux de la Cavalerie, de leur épargner,
avec une exactitude scrupuleuse , jusqu'aux moindres fatigues,
lorsque cela est posiible.
Après cet instant de repos , le Régiment remonté à cheval,
mouvement qu'on ne fera faire de même à chaque Escadron , que
l'un après l'autre, si l'on étoit obligé de défiler, ou que tout le
monde feroit à la fois, si le terrein en avant étoit de nature à pou-
voir marcher sur le front d'un peloton, alors on continueroit sa
route , les files marchant à l'aise, sans toutefois permettre que les
rangs se confondent.
L'aisance que les files pourront prendre entre elles, en marchant
toutefois sur un même alignement, seront de deux à trois pieds
au plus, bc de même d'un rang à l'autre j mais d'un peloton à l'au-
tre, il faudra toujours observer la distance qui lui iera nécestaire
pour se remettre en bataille , d'autant que cette distance est indis-
pensable pour l'emplacement des chevaux des Ossiciers : en con-
séquence, il y aura toujours à l'aile gauche de chaque peloton,
lonne, pour remettre le sabre, étant ordinairement imité sur le
champ par les divisions suivantes, la crainte qu'il n'y ait quelques
pelotons de la queue qui soient encore dans l'enceinte, fait que
pour suivre la règle de défiler l'épée à la main jusqu'au-delà des
Gardes avancées, il s'ensuit que par cette attention, poussee trop
loin, ou d'autres fois par oubli, on va souvent jusqu'à une demi-
lieue de la Ville, le sabre à la main, sans songer à le remettre.
Quoi qu'il en soit, le Régiment, une fois mis en colonne par
deux, ou par trois pour sortir de la Ville ô£ palser les ponts-levis,
continuera de marcher de même jusqu'à ce qu'au bout d'une heure,
ou environ, quelque beau terrein invite le Chef à faire un mo-
ment de halte s dans l'objet de procurer aux chevaux le soula-
gement dont ils ont besoin communément en pareil cas, èc de
donner aux Cavaliers le temps de rajuster à leur équipement ce
qui pourroit avoir été oublié, ou négligé de leur part, tant à leurs
brides, gourmettes, ou bridons, qu'à leurs selles, croupières, ou
poitrails.
Cet instant de halte , dont on sent l'utilité, servira, si le terrein
le permet, à faire mettre pied à terre à chaque peloton, à mesure
qu'ils arriveroient, regardant comme une chose des plus utiles à
la conservation des chevaux de la Cavalerie, de leur épargner,
avec une exactitude scrupuleuse , jusqu'aux moindres fatigues,
lorsque cela est posiible.
Après cet instant de repos , le Régiment remonté à cheval,
mouvement qu'on ne fera faire de même à chaque Escadron , que
l'un après l'autre, si l'on étoit obligé de défiler, ou que tout le
monde feroit à la fois, si le terrein en avant étoit de nature à pou-
voir marcher sur le front d'un peloton, alors on continueroit sa
route , les files marchant à l'aise, sans toutefois permettre que les
rangs se confondent.
L'aisance que les files pourront prendre entre elles, en marchant
toutefois sur un même alignement, seront de deux à trois pieds
au plus, bc de même d'un rang à l'autre j mais d'un peloton à l'au-
tre, il faudra toujours observer la distance qui lui iera nécestaire
pour se remettre en bataille , d'autant que cette distance est indis-
pensable pour l'emplacement des chevaux des Ossiciers : en con-
séquence, il y aura toujours à l'aile gauche de chaque peloton,