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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 2)

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Genevay, Antoine: A. L. Barye, [2]: 1796-1875
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https://doi.org/10.11588/diglit.16675#0428

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A. L. BARYE. 389

la tête baissée en avant, arc-bouté sur sa jambe gauche, tandis que de la droite'il essayé de faire
ployer le jarret de son adversaire. Louer la science anatomique qui se montre dans ce groupe serait
puéril en parlant d'un maître qui travaillait mathématiquement, sans se permettre jamais la moindre
négligence ou la plus légère tricherie. Le dos courbé, les épaisses jambes du fils de Pasiphaé, dont
Barye a su garder la double nature, sont étudiés avec un art large, plein, et rien de plus savant, depuis
la plante des pieds si fortement appuyés jusqu'à la tête modelée d'une main si énergique, que le corps
du héros. A notre sens, Thésée et le Minotaure est et restera donc, — toujours en mettant à part les
groupes du Louvre, — le chef-d'œuvre de Barye, un des plus nobles efforts de l'art.

Singe et Antilope.
Fac-similé d'un dessin de A. Lançon, d'après le bronze de Barye.

Avec le Lion au repos, le sculpteur avait envoyé au Salon plusieurs petits bronzes ; le jury les
refusa; il se plaignait, sans doute, ainsi que plus tard encore devait le faire un critique, M. Louis
de Geoffroy, « de l'envahissement des bêtes, ce genre de sculpture se développant parce qu'il est facile
et qu'il se débite bien. » Facile? où sont donc les émules de Barye? Ce genre qui se débite bien? mais
quelle fortune a donc laissée le maître? Ce qui se débite, puisque l'on se sert de termes marchands de
l'épicerie, c'est la sculpture officielle qui ne porte ombrage à personne ; c'est la statuaire de commande
dont la médiocrité sans valeur déshonore nos monuments.

Le déni de justice du jury avait blessé Barye; jusqu'en 1850, il cessa de paraître aux exposi-
tions, mais sans discontinuer de produire de ces œuvres exquises qui ont, sinon créé, du moins relevé
chez nous l'art des bronzes. Aujourd'hui, grâce à lui, tous les pays sont nos tributaires et il est telle
académie américaine consacrant chaque année une certaine somme à l'acquisition des ouvrages de
Barye dont elle veut posséder la collection entière. Ce furent ces œuvres dont le statuaire après les
 
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