LA VENTE DE L'ATELIER DE MILLET
ET L'EXPOSITION DE SES PASTELS
(fin 1.)
Les quatre-vingt-quinze dessins appartenant à M. Gavet
répondent aux notes les plus variées du talent de Millet que l'on
ne possède réellement tout entier que si l'on a été admis à étu-
dier cette série de pastels extraordinaires; on ne l'y retrouve pas
seulement avec ses scènes champêtres, ses paysanneries si puis-
santes, on apprend encore à connaître le paysagiste et le mari-
niste; voici l'Orage en plaine, — l'Hiver, plaine de Chailly,—
le Pâturage d:Auvergne, —le Sentier dans les blés; Effet de midi ;
— et voici la Falaise à Gréville et la Mer vue du haut de la fa-
laise à Gréville.
L'hiver, les effets de neige ont beaucoup préoccupé Millet;
on ne trouve pas moins de sept études hivernales dans la collec-
tion de M. Gavet et toutes d'une variété, d'une grandeur, d'une
puissance extraordinaires.
Le vaillant artiste s'est aussi attaqué non moins heureusement
aux ombres de la nuit qu'il a interprétées avec une souplesse
Les Bêcheurs.
Fac-similé d'un dessin de François Du Mont, d'après le pastel de Millet.
(Collection de M. Emile Gavet.)
infinie et une magie d'exécution qui lui est toute personnelle;
nous insistons sur ces notes remarquables parce qu'elles sont
moins connues que les figures si caractéristiques du maître.
Parmi celles-ci, M. Gavet possède, sans contredit, plusieurs
d'Auvergne filant, la Veillée, le Repos au milieu du Jour, Fau-
cheurs dans la plaine, le Battage du sarrasin, Bergère dormant à
l'ombre d'un buisson de chênes, etc.
Cette vente attirera le tout Paris artiste et son succès mar-
des œuvres capitales de Millet; il suffira de citer la Fin de la i quera parmi les plus éclatants de l'hôtel Drouot; cela ne fait point
journée, le Semeur, les Bêcheurs. Après les accents énergiques, doute. Mais pour nous qui n'avons pas le bonheur de compter
les notes émues : les Premiers pas de lenfant, l'Enfant malade; parmi les collectionneurs, nous ne pouvons nous défendre d'un
les rêveries de Jeunes Filles regardant un vol d'oies sauvages, et j sentiment douloureux à l'idée que cette réunion unique des œuvres
toutes ces scènes de la vie rustique empreintes d'un sentiment si i les plus précieuses d'un maître est à la veille d'être dispersée,
intime : Bergère tricotant en conduisant son troupeau, Chevriire ! Louis Decamps.
NOTRE EAU-FORTE
Nous publions avec cette livraison une planche inédite de j Jules Jacquemart, d'après une magnifique étude de Frans Hais :
J Le Joyeux Compagnon.
i. Voir tome II, pages Cg et 9$.
Le Gérant, HIPPOLYTE HEYMANN.
ET L'EXPOSITION DE SES PASTELS
(fin 1.)
Les quatre-vingt-quinze dessins appartenant à M. Gavet
répondent aux notes les plus variées du talent de Millet que l'on
ne possède réellement tout entier que si l'on a été admis à étu-
dier cette série de pastels extraordinaires; on ne l'y retrouve pas
seulement avec ses scènes champêtres, ses paysanneries si puis-
santes, on apprend encore à connaître le paysagiste et le mari-
niste; voici l'Orage en plaine, — l'Hiver, plaine de Chailly,—
le Pâturage d:Auvergne, —le Sentier dans les blés; Effet de midi ;
— et voici la Falaise à Gréville et la Mer vue du haut de la fa-
laise à Gréville.
L'hiver, les effets de neige ont beaucoup préoccupé Millet;
on ne trouve pas moins de sept études hivernales dans la collec-
tion de M. Gavet et toutes d'une variété, d'une grandeur, d'une
puissance extraordinaires.
Le vaillant artiste s'est aussi attaqué non moins heureusement
aux ombres de la nuit qu'il a interprétées avec une souplesse
Les Bêcheurs.
Fac-similé d'un dessin de François Du Mont, d'après le pastel de Millet.
(Collection de M. Emile Gavet.)
infinie et une magie d'exécution qui lui est toute personnelle;
nous insistons sur ces notes remarquables parce qu'elles sont
moins connues que les figures si caractéristiques du maître.
Parmi celles-ci, M. Gavet possède, sans contredit, plusieurs
d'Auvergne filant, la Veillée, le Repos au milieu du Jour, Fau-
cheurs dans la plaine, le Battage du sarrasin, Bergère dormant à
l'ombre d'un buisson de chênes, etc.
Cette vente attirera le tout Paris artiste et son succès mar-
des œuvres capitales de Millet; il suffira de citer la Fin de la i quera parmi les plus éclatants de l'hôtel Drouot; cela ne fait point
journée, le Semeur, les Bêcheurs. Après les accents énergiques, doute. Mais pour nous qui n'avons pas le bonheur de compter
les notes émues : les Premiers pas de lenfant, l'Enfant malade; parmi les collectionneurs, nous ne pouvons nous défendre d'un
les rêveries de Jeunes Filles regardant un vol d'oies sauvages, et j sentiment douloureux à l'idée que cette réunion unique des œuvres
toutes ces scènes de la vie rustique empreintes d'un sentiment si i les plus précieuses d'un maître est à la veille d'être dispersée,
intime : Bergère tricotant en conduisant son troupeau, Chevriire ! Louis Decamps.
NOTRE EAU-FORTE
Nous publions avec cette livraison une planche inédite de j Jules Jacquemart, d'après une magnifique étude de Frans Hais :
J Le Joyeux Compagnon.
i. Voir tome II, pages Cg et 9$.
Le Gérant, HIPPOLYTE HEYMANN.