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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 2)

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Leroi, Paul: Salon de 1875, [18]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16675#0461

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SALON DE 1875. 421

Salies-de-Béarn qu'ont été prises ces deux excellentes aquarelles d'une facture si aisée, si profondé-
ment artiste (nos 2703 et 2704). Il n'est pas possible d'arriver à être plus lumineux, plus juste de ton
local, plus séduisant, tout en restant dans la vérité absolue; c'est la nature même. Et quelle souplesse
de rendu, quelle variété de faire dans ces deux motifs choisis presque identiques par une heureuse
coquetterie d'exécutant qui ne court pas risque de se répéter!

M. Charles Pipard. — Son Étude de femme et ses portraits d'homme (n" 2646 à 2648) sont d'inté-
ressants dessins rehaussés de pastel qui se distinguent plus par la recherche de la forme que par la
couleur et l'effet.

N° 2071. M. Alexandre Bida. — Son Jérôme Savonarole est digne de lui; magnifique aquarelle et
comme facture et comme tonalité.

M. Félix Brissot de Warville. — Mes vifs compliments; — ses Montons dans la lande, an repos
et après l'orage doivent prendre place au tout premier rang du genre; ces trois aquarelles sont
exquises de procédé, de dessin et d'effet.

M. William Wyld. — Ce Londonien de Paris possède bien Venise et l'interprète agréablement,
mais pèche par excès de conscience; il veut trop bien faire et manque d'ampleur.

M.'Attilio Simonetti. — Élève de Fortuny et l'un de ses intimes ; — qu'il se serve du pinceau ou
de la plume, ses dessins sont invariablement de très-adroites réminiscences de son maître et le
triomphe du chic.

N" 2810. Jeune Bretonne, par M. Vincent Vidal. — Toujours du Vidal, mais plus libre cette fois.

M. Henri Saintin. — Un Quai de Rouen (n" 2726) est peu important, mais c'est une impression
bien rendue dans des tons gris et fins.

Le Portrait de M""3 M. L. (n° 2727), par M. Jules-Emile Saintin, est prestement lavé et fort
agréable.

Un Strasbourgeois, M. Marie-Ferdinand de Dartein, se recommande par un charmant souvenir de
la terre natale, — Scierie dans la vallée de Klingenthal (nu 2212), — fin comme un flamand et dessiné
avec une recherche extrême sans nuire à l'effet. Ses deux autres envois sont d'un vert lourd et
opaque ; trop de gomme-gutte.

Cette année, le peintre domine chez M. Harpignies. l'aquarelliste, qui ne nous a envoyé que ses
cartes de visite. M. Pils, lui, n'a exposé aucun tableau, mais ses deux Vues de la place Pigalle (n0> 2643
et 2644) réalisent l'idéal de ces aquarelles de peintre lestement enlevées de la fenêtre de l'atelier.

M. Auguste Louvrier de Jajolais. — Il mérite d'être grondé, — et vertement, — à cause de ses
nombreuses infidélités au Salon. C'est pour se les faire pardonner qu'il a exposé les Saules de Villiers-
sur-Morin, d'un ton très-franc et puissant, Matinée d'Eté et le Village de Saint-Germain-sur-Morin,
qui sont presque aussi bien.

M. Edmond Morin. — Le Manoir de Knole, dans le comté de Kent (n° 2585), aquarelle anglo-pari-
sienne ; — de l'humour à pleines mains et de l'esprit du boulevard des Italiens à revendre.

Arrivons aux fusains. Ceux de M. Bellel sont toujours d'un beau caractère, mais d'une facture
égale et sans plan; MM. Alexis Thomas, Pierre Vignal et Teyssonnières sont à signaler ex œquo ; ils
marchent d'un mérite égal. Notre-Dame de Kersaint (n" 2514), par M. Lhermitte, a très-grande tour-
nure ; c'est d'un effet imposant. Lçs Bords du lac d'Arandon, Isère (n° 2025), par M. Appian, c'est
mou et mal rempli; — Dans le Parc, à Plombières (n° 2020), de M. Allongé, est du fusain poul-
ies demoiselles qui en font.—Le roi du genre, le maître incontesté, chacun l'a nommé, c'est M. Maxime
Lalanne ; on vient de le décorer et c'est justice. Sa Vue de Bordeaux, prise des Chartrons, côté de Bacalan
(n° 2447), est très-colorée, spirituelle de touche et brillante d'effet. La critique n'a qu'à battre des
mains et à baisser pavillon.

Je vous recommande fort, très-fort, un petit dessin d'une exécution savante et serrée : Portrait
de M.*** (n° 2207), par M- Auguste Danse, et l'Axia, Basses-Pyrénées et le Vieil Arbre (nos 2507 et 2508),
dessins à la plume par M. Ludovic Letrône, qui rappelle les touches de son illustre maître, Théodore
Rousseau.

Il est quelqu'un qui m'a interdit net de parler de ses tableaux, quelqu'un qui m'a prescrit de ne
souffler mot de ses aquarelles, quelqu'un qui m'a défendu de faire la plus légère allusion à ses eaux-
 
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