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Rialle, Girard de: Monuments mégalitiques de Tunisie
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.8999#0289
MONUMENTS MÉGALITHIQUES
DE TUNISIE
' ELLEZ. —■ HAMMAM-SOUKERA
L'existence de monuments mégalithiques dans l'Afrique sep-
tentrionale a été signalée à maintes reprises. M. Charles Tissot
nous en a fait connaître au Maroc, M. le général Faidherbe,
M. Féraud, et avec eux la plupart des archéologues algériens, en
Ont relevé un nombre considérable dans nos trois provinces
d'Oran, d'Alger et de Constantine ; enfin, Ton n'ignorait point
qu'il en existât en Tunisie et même en Tripolitaine. Les explo-
rations entreprises depuis l'occupation française dans la régence
de Tunis, et notamment celles de M. Poinssot, ont fourni à leur
sujet des documents précis. C'est à l'aide de ces renseignements
tout à fait positifs que nous allons entreprendre la description
méthodique des monuments mégalithiques d'Ellez et de ceux
d'Hammam-Soukera.
Dans son mémoire sur la vallée de l'Oued-Marouf (Bull. trim.
des Ant. afr., 3° année, p. 89), M. Poinssot nous parle d'une pe-
tite ruine antique appelée Henchir el-Turki, qui, au pied du
Djebel Zilk, est encore entourée « do nombreux dolmens, dont
les uns, composés de cinq grandes dalles, ne forment qu'une
chambre funéraire, les autres, au contraire, se composent de
plusieurs chambres alignées le long d'un couloir central. » C'est
à ce dernier type, bien plus compliqué que le premier, qui est la
simplicité même, qu'appartiennent, mais sur une échelle plus
considérable, les sépulcres mégalithiques d'Ellez.
Au sud de la vaste plaine de ce nom, nous dit M. Poinssot qui
a visité avec tant de soin la région situéa entre le Kef et Kai-
rouan, s'élève un rameau de la chaîne des Hammadas, derrière
lequel on voit se dresser les énormes tables de Dir-Attaf et de
Galaat-es-Souk. Le voyageur qui se dirige vers le village actuel.
d'Ellez arrive au pied de la montagne, traverse un bois d'oliviers
DE TUNISIE
' ELLEZ. —■ HAMMAM-SOUKERA
L'existence de monuments mégalithiques dans l'Afrique sep-
tentrionale a été signalée à maintes reprises. M. Charles Tissot
nous en a fait connaître au Maroc, M. le général Faidherbe,
M. Féraud, et avec eux la plupart des archéologues algériens, en
Ont relevé un nombre considérable dans nos trois provinces
d'Oran, d'Alger et de Constantine ; enfin, Ton n'ignorait point
qu'il en existât en Tunisie et même en Tripolitaine. Les explo-
rations entreprises depuis l'occupation française dans la régence
de Tunis, et notamment celles de M. Poinssot, ont fourni à leur
sujet des documents précis. C'est à l'aide de ces renseignements
tout à fait positifs que nous allons entreprendre la description
méthodique des monuments mégalithiques d'Ellez et de ceux
d'Hammam-Soukera.
Dans son mémoire sur la vallée de l'Oued-Marouf (Bull. trim.
des Ant. afr., 3° année, p. 89), M. Poinssot nous parle d'une pe-
tite ruine antique appelée Henchir el-Turki, qui, au pied du
Djebel Zilk, est encore entourée « do nombreux dolmens, dont
les uns, composés de cinq grandes dalles, ne forment qu'une
chambre funéraire, les autres, au contraire, se composent de
plusieurs chambres alignées le long d'un couloir central. » C'est
à ce dernier type, bien plus compliqué que le premier, qui est la
simplicité même, qu'appartiennent, mais sur une échelle plus
considérable, les sépulcres mégalithiques d'Ellez.
Au sud de la vaste plaine de ce nom, nous dit M. Poinssot qui
a visité avec tant de soin la région situéa entre le Kef et Kai-
rouan, s'élève un rameau de la chaîne des Hammadas, derrière
lequel on voit se dresser les énormes tables de Dir-Attaf et de
Galaat-es-Souk. Le voyageur qui se dirige vers le village actuel.
d'Ellez arrive au pied de la montagne, traverse un bois d'oliviers