INSCRIPTIONS DE TUNISIE
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à Ksour-abd-el-Melek en évitant les montagnes, ne paraît pour-
tant pas être celle qu'indique la table de Peutinger, pour relier
Assuras à Uzappa en passant par Zama Régi a Seggo, Avula, et
Anlipsida. Une inscription récemment découverte à Djama par
M. Letaille (1) et qui semble fixer à cet endroit l'emplacement de
Zama, donne à penser que cette voie se dirigeait plus au nord,
laissait le djebel Tricha sur sa gauche et allait rejoindre au delà
de la Siliana la route de Garthage à Hadrumète par Coreva
Bisica, Thuburbo Majus, etc.
Il existe de nombreuses ruines dans la partie sucl-est de la
plaine du Sers. Ce sont les restes de bourgs, de villages agri-
coles, ou de villas. Aucune ne semble indiquer l'emplacement
de quelque ville importante, elles montrent seulement que la
richesse des terres du pays y avait fixé une population agricole
très dense. Nous citerons seulement l'Henchir es Semàa, à
quatre kilomètres à l'est d'Ellez. On y voit, au milieu d'un jardin
de cactus, un édifice assez bien conservé. L'architecture en est
soignée, il est construit en belles pierres détaille l'intérieur est
formé de deux pièces souterraines voûtées qui sont restées
intactes. J'ignore la destination de cette construction et si
c'était un petit temple ou un mausolée. Un peu plus loin
se trouve l'Henchir Sebaa Biar (les sept puits) sur le bord
d'un ruisseau qui porte le même nom. Il n'en reste que
des amas 'de décombres et des pans de murs renversés.
A une heure de là vers le nord-est et dans la montagne,
on rencontre à Taghezirt quelques ruines et l'enceinte de deux
forteresses voisines l'une de l'autre et construites de blocs de
grande dimension. En continuant de marcher vers l'est, on
arrive bientôt à l'origine de la Massoudje, formée par l'écoule-
ment de divers ravins.
Le faîte de partage des eaux de la Massoudje et du Sers est
dominé par un mamelon dont le sommet nivelé de main d'homme
paraît même avoir été, partiellement au moins, revêtu d'un
dallage. Au centre de cette esplanade on voit un énorme mau-
solée (v. pl. XXVIII) mesurant plus de quarante mètres de lon-
gueur sur une douzaine de largeur. Il s'élève encore, quoique
ruiné, à quatre mètres environ de hauteur. Ce singulier monu-
(1) Bull, des Ant. afr., t. II, p. 352, u° 614.
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à Ksour-abd-el-Melek en évitant les montagnes, ne paraît pour-
tant pas être celle qu'indique la table de Peutinger, pour relier
Assuras à Uzappa en passant par Zama Régi a Seggo, Avula, et
Anlipsida. Une inscription récemment découverte à Djama par
M. Letaille (1) et qui semble fixer à cet endroit l'emplacement de
Zama, donne à penser que cette voie se dirigeait plus au nord,
laissait le djebel Tricha sur sa gauche et allait rejoindre au delà
de la Siliana la route de Garthage à Hadrumète par Coreva
Bisica, Thuburbo Majus, etc.
Il existe de nombreuses ruines dans la partie sucl-est de la
plaine du Sers. Ce sont les restes de bourgs, de villages agri-
coles, ou de villas. Aucune ne semble indiquer l'emplacement
de quelque ville importante, elles montrent seulement que la
richesse des terres du pays y avait fixé une population agricole
très dense. Nous citerons seulement l'Henchir es Semàa, à
quatre kilomètres à l'est d'Ellez. On y voit, au milieu d'un jardin
de cactus, un édifice assez bien conservé. L'architecture en est
soignée, il est construit en belles pierres détaille l'intérieur est
formé de deux pièces souterraines voûtées qui sont restées
intactes. J'ignore la destination de cette construction et si
c'était un petit temple ou un mausolée. Un peu plus loin
se trouve l'Henchir Sebaa Biar (les sept puits) sur le bord
d'un ruisseau qui porte le même nom. Il n'en reste que
des amas 'de décombres et des pans de murs renversés.
A une heure de là vers le nord-est et dans la montagne,
on rencontre à Taghezirt quelques ruines et l'enceinte de deux
forteresses voisines l'une de l'autre et construites de blocs de
grande dimension. En continuant de marcher vers l'est, on
arrive bientôt à l'origine de la Massoudje, formée par l'écoule-
ment de divers ravins.
Le faîte de partage des eaux de la Massoudje et du Sers est
dominé par un mamelon dont le sommet nivelé de main d'homme
paraît même avoir été, partiellement au moins, revêtu d'un
dallage. Au centre de cette esplanade on voit un énorme mau-
solée (v. pl. XXVIII) mesurant plus de quarante mètres de lon-
gueur sur une douzaine de largeur. Il s'élève encore, quoique
ruiné, à quatre mètres environ de hauteur. Ce singulier monu-
(1) Bull, des Ant. afr., t. II, p. 352, u° 614.