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Le charivari — 15.1846

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Février (No. 32-59)
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JEUDI 5 FEVRIER 1846. ^ ffW^SM^ i fSÉ QUINZIËME ^NfiE- N° 36'

tf à la rédaction et de l'administration, à Pars, ^AmÊÊÊ^M WÊ\ „ UM F m mM to 6D

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paris. DÉrAnrEME.-vs. ^^^^^^S^^SêÊBBSSl. y"lumu^të^ IJHPjl @ La collection complète de la nouvelle série, du 4 «jan-

, ppjs.................... 45 fr. 4 8 fr. '^^^l^lf^^MÊSS^^^^^^^3i^^A fjl^^^^^3^' vier 4838 au 31 déc. 4843, 43 vol. Prix. 390 fr. »

ï*:- .................. 30 36 .im^J^l^^^^^S^^^^^^^^^^^^^^^^^m^S^^^— Chaque volume......................... 30 >.

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flation de prix, chez lei Directeurs des messageries; -J^ ^^T^J^^'TB^ recteur. - Les lettres non affranchies seront rigou.

LE CHARIVARI.

CM HMATI^UIL

Mon Dieu ! mon Dieu ! que je vous remercie I
vous ne m'avez pas envoyé d'actions du Nord, c'est
vrai. Vous ne m'avez donné qu'une plume pour me
soutenir sur le chemin de la vie ; je pourrais vous en
vouloir. Vous me faites lire l'Epoque. Tout cela est
affreux de votre part, ô mon Dieu !

Mais enfin j'ai des billets de l'asile Fénelon, à dé-
faut du Nord ; ma plume est en fer ; l'Epoque me
fait rire. Tout est donc pour le mieux.

Et puis je ne suis pas savant. Oh ! que le Seigneur
est bon, qu'il est grand, juste et miséricordieux!
Non, de par Dieu, je ne suis pas savant.

Il est vrai de dire que les savans n'ont rien de
commun avec la divinité. Les savans n'ayant pas
fait le monde, en voudraient un autre qui fût de
leur crû. Ils ne sont pas à raâfe dans celui-ci qu'ils
ne trouvent pas construit dans toutes les règles de
l'art. Comment voulez-vous que Dieu serve des gens
qui lui font concurrence et qu'il les procrée. Donc,
Dieu ne fait pas de savans ; malheureusement il en
laisse faire.

En voici un qui vient d'annoncer à l'Académie des
sciences, l'olympe de ces messieurs, son intention
bien arrêtée de refaire la lune.

La lune actuelle, la lune du bon Dieu, de Pierrot
et des amoureux, cette bonne et douce lune qui nous
envoie la nuit une lumière de veilleuse pour ne pas
éblouir ceux qui dorment, pour faire délicieusement
rêver ceux qui veillent, pour conduire et guider dé-
licatement dans les sentiers du ciel les tendres âmes
que brûlerait le gaz du soleil, ce gros butor qui vous
apporte une lampe Carcel, quand on se contenterait si bien d'une bougie rose et parfumée.
Cette lune-là ne convient pas à monsieur; il lui en faut une à lui. Il veut avoir sa lune comme on a son
Mugeoir et sa boite d'allumettes. Sans doute, ennuyé de ne point voir à son aise la lune de la nature, at-
ifndu que sous notre climat trop frais pour des membres délicats, la nature s'empresse chaque nuit d'em-
wlloter sa lune dans des langes de nuages, il veut en faire une mieux constituée et qui puisse suffire aux
•ïigenecs des conseils municipaux de la banlieue ; ces conseils éclairés n'allument pas leurs réverbères pen-
* le premier et le dernier quartier, la pleine lune et trois nuits de la nouvelle, parce qu'ils supposent une
République et céleste complètement absente. Or, M. Delaunay, le savant en question, veut mettre un ter-
ril cet abat-jour trop prolongé ; en conséquence, il donne congé à la lune et il va s'occuper d'en confec-
•ner une autre plus simplifiée. Les savans sont si simples.

m effet, il annonce à l'Académie, qu'il va refaire la théorie de la lune d'après son procédé particulier.

^st clair... de lune. Ce savant a son idée à lui, ses matériaux à lui, son procédé breveté sans garantie
™Souvernement, qui ne se mêle pas de ces choses-là. Il va donc nous confectionner un astre tout neuf,
'ayant jamais servi, qui ne pourra peut-être jamais servir. Mais du moins le bon Dieu sera bien attrapé;
P vrai que Dieu s'est borné à mettre la lune en pratique, tandis que M. Delaunay veut d'abord la remet-
K en théorie.

Ma foi I j'en suis bien fâché pour l'Académie des sciences, mais je garde ma lune de tous les jours; celle
1 W'HCla'ré mon jar<^in d'Auteuil depuis que je l'ai, celle que j'ai vu se perdre sur la nappe chatoyante de
Méditerranée ; celle qui hier encore, folâtre et lutine, avait déniché un petit trou dans mon rideau pour
I"* sur ma table un de ses plus mélancoliques rayons ; celle qui dit, le soir, à l'humanité :

T"") je veille,
«quel de

nous deux, je vous prie, est le plus lunatique ?

Espagne n'a que trois vaisseaux :el Soberano,
"foe et el Guerrero, ces derniers incapables de
Servir- Ceci faisait dire dernièrement à quelqu'un :

« En Espagne, le souverain fait encore sq
bonhomme de chemiu, mais le Héros et l
ne vont plus sur l'eau. »

LE DROIT DE VISITE

CONVENTION DU 29 MAI.

Qui pourrait avoir oublié
la violente fougue avec la-
quelle l'opinion publique a
repoussé dans un temps le
droit de visite? C'était un ha-
ro général ; conservateurs et
opposans le reniaient à l'en-
vi. M. Jacques Lefebvre lui-
même, entraîné par l'élan
général, se prit à crier : « A bas le droit de visite ! »
de cette même voix dont il crie, à toutes les clôtures
de sessions, vive le roi.

Cela décida le sort du droit de visite ; à l'ébranle-
ment de ce son formidable le malheureux s'écroula.

— Il mourut?

— Oui, mais à la façon de Charles-Quint, qui
mourut empereur pour revivre capucin.

Est-ce que quelque chose a besoin de mourir en
France? Il n'y a que les imbéciles qui ont la naïveté
de trépasser ; les roués se transforment et voilà tout.

Voilà deux hommes décriés, perdus d'honneur,
honnis partout, partout vilipendés. L'un est ingénu
et devant la réprobation générale il se tue ; l'autre
qui est un habile, disparaît comme Jean,puis il vient
se faire, quelque temps après, réhonorer comme
Pierre.

C'est l'histoire de toutes nos modes et de toutes
nos institutions.

Les breloques ont-elles été assez conspuées? Per-
ruque, vieille croûte, criait-on à qui les portait. Au-
jourd'hui les breloques sont revenues.

Et l'habit de cour? a-t-on ri de ce malheureux
habit! on lui a décoché plus de lardons qu'il
n'avait de broderies. L'habit de cour a laissé dire,
s'est mis au clou, et maintenant qu'il en descend
pour reprendre l'air des Tuileries, il se trouve que
les mites lui ont fait plus de mal que les épigrarnmes.

Et les grosses listes civiles 1 et les très haut, très
puissans et très excellens ? on s'en est moqué si fort
qu'ils ont dû disparaître. Mais les voici de retour
et l'on peut voir à leur embonpoint qu'ils ont mis à
profit le temps perdu.

Et, d'autre part,

Quand la conscription est tombée sous l'animad-
version publique, elle s'est bien gardée de se laisser
enterrer : elle a fait la morte, et quand on a eu le
dos tourné, elle s'est relevée sous le nom de recru-
tement.

On pourrait citer mille autres exemples, d'où il
appert que lorsqu'une chose est vilipendée en France,
elle peut choisir, pour se conserver, entre deux par-
se transformer et changer de nom, si elle a
soin de continuité, — ou rester coi plus ou moins
temps, si elle peut subir une interruption.
Bildbeschreibung

Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Daumier, Honoré
Entstehungsdatum
um 1846
Entstehungsdatum (normiert)
1841 - 1851
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 15.1846, Février (No. 32-59), S. 137
 
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