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Le charivari — 15.1846

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Novembre (No. 295-324)
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https://doi.org/10.11588/diglit.17625#1206
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DIMANCHE 4*r NOVEMBRE 1846. ;. QUINZIEME ANNEE — N* 29*

Bureau de la rédaction et de l'administration, à Paris, \Ml 'é^^^^i^ chaque jour un nouveau dessin en lithographie

KVi 00 CROISSANT, 16 (HOTEL COLBBBT). ^^^^^^^^^^^^^^^^mB| Jp^SC 00 GRAVURES, ET VIGNE'TTtïS SUR BOIS.

Los abonncmcns datent des cl to de eliaqtic mois. ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^j' ''CS abonnemens liaient des 1« eHsde chaque moi%

''. „ „ . „ ' ^s^P^^M& ' jK^raî^al^W'lMk '^yW^^^'Il^lj j On reçoit en paiement des abonnemena lp« mm

a» fil**». Si

llierlne strect; dans les bureaux des Messageries roya-
les et générales et chez tous les libraires

rigoureusement refusée».

NTos ateliers étant fermés aujourd'hui
dimanche, fête de ïa Toiiss»int, IcCH t-
IIIY.%SSa ne paraîtra pas demain lundi.

ANNIVERSAIRE, QUE ME VETJX TU ?

-^■'^^ 1-03

Il AT

On lisait avant-hier, dans tous les journaux offi-
ciels: « Aujourd'hui, 29 octobre, sixième anniver-
saire de la formation du ministère actuel, il y a eu
au château de Saint-Cloud un grand diner auquel as-
sistaient tous les ministres. » Ce banquet est décidé-
ment passé à l'état périodique. Chaque année, à
pareille époque, la cour, pour témoigner sa satisfac-
tion, s'est imposé la loi de manger du veau.
Il nous semble, par parenthèse, qu'on aurait dû
5; cette fois supprimer le gala par la même raison qui
a fait contremander les spectacles de Versailles.
Lorsque tant de milliers de citoyens gémissent sur les
ruines de leurs maisons renversées, est-ce bien le
cas de se réjouir de ce que la masure doctrinaire est
encore debout ?

Mais apparemment la cour tient à banqueter quand
même. C'est pourtant une singulière mode de célébrer
un tel anniversaire; que vient faire la sauce en sem-
blable occurrence ? De bonne foi, y a-t-il bien lieu, à
propos du ministère guizotin, de se lécher les doigts?

Yoyez le peuple français; lui aussi, lorsque re\ient
le 29 octobre,ne se rappelle que trop qu'il est depuis
tant d'années chargé des Excellences actuelles; mais
du diable si cela le met en appétit, au contraire. Il
aurait plutôt une indigestion.

La cour pense diligemment: les casseroles anni-
versaires sont toujours mises en réquisition. Y au-
rait-il donc un rapport intime entre les grands prin-,
C1ljtj conservateurs et la purée aux croûtons, entre
a grande politique et la crê^e fouettée ?

On avait annoncé qu'un incident piquant vien-
drait, cette année, assaisonner la fade ripaille du 29
octobre. M. Judas Guizot se proposait de trahir ses
collègues en mettant la main au plat.

Autrement dit, il s'était flatté de glisser une des-
titution sous leur serviette, de fl«sWe"mplacer par
des amis personnels, comme dit le Portefeuille,afin
d'être « plus maître de ses mouvemens, plus libre
'dans ses allures. » Personne assurément ne s'était
douté de cette contrainte, car M. Guizot avait eu l'air
jusqu'à présent de ne pas se ghier du tout.

Malheureusement ce petit coup de Jarnac entre la
poire et le fromage a manoirv; M. Guizot a vu s'é-
chapper la présidence du conseil tant ambitionnée,
et il sera forcé de garder ses collègues qui le gênent,
à ce qu'il paraît, plus que sa conscience politique et
ses opinions.

Aussi, dit-on que le président raté faisait à table
une très piteuse mine ; au lieu de prendre part au
festin il n'a dévoré que son dépit.

Quant à nous, nous aimons à nous nourrir de
l'espoir que ce banquet anniversaire sera le dernier.
M. de Monlalivet ne serait pas, dit-on, éloigné de
partager nos vues à cet égard, car le ministère d'oc-
tobre lui a déjà coûté six diners. Franchement ce
ministère ne vaut pas cela, bien que la cuisine Mon-
talivet ne vaille pas grand'chose.

UNE MÉTEMPSYCOSE,

Vous me direz tout ce
que vous voudrez ou mê-
me vous ne me direz rien
du tout si tel est votre
bon plaisir, mais je ne
persisterai pas moins à
soutenir que la métemp-
sycose existe réellement.
Non, la métempsycose
n'est plus le rêve d'une imagination malade et in-
doue.

Avant d'être homme et garde national, nous a-
vonstous senti notre cœur battre sous une autre en-
veloppe et une autre buffleterie.

En cherchant bien, chacun pourrait même se rap-
peler plus ou moins vaguement son existence pre-
mière.

A mon goût pour les noix et à mon antipathie
pour le repos, je suis presque certain d'avoir été écu-
reuil. Plus d'un garde du commerce a été jadis épa-

gneul, et presque tous les actionnaires devraient se
souvenir qu'ils ont été dindons.

Par exemple, je ne croyais pas que la transmigra-
tion des âmes pouvait s'opérer deux fois de suite
dans des êtres de même ordre, c'est-à-dire qu'on
pouvait avoir l'agrément d'être homme deux fois
dans le même siècle.

Je me trompe, Brama l'a permis... Bramaest bien
bon.

Vous avez tous connu, au moins de réputation,
feu Huret et feu Fichet, qui, de leur vivant étaient
serruriers à Paris.

Ils sont morts, bien morts, très morts, nous en
avons la preuve certaine. Voilà plus de quatre ans
qu'ils n'ont pas fait une annonce ! pas même celle
de leur trépas ! *»

Je donnerais volontiers" une larme à leur mémoire,
mais cette larme est iudécrochetable dans mon œil.

Ce qui fait ensuite que je me console de ce trépas,
c'est que je viens d'acquérir la preuve de la résurrec-
tion de ces deux personnages historiques.

La métempsycose a fait son jeu ; Huret et Fichet,
ces deux antagoniste, dont la haine promet d'être
éternelle, ont revu la lumière, et la chance a même
voulu qu'ils se retrouvassent à Paris.

Brama, ce bon Brama sait parfaitement que Huret
ne pourrait pas vivre trois mois s'il ne trouvait son
Fichet à combattre, et que Fichet se brûlerait la cer-
velle d'ennui, au bout de trois semaines pa.-sées sur
cette terre, s'il n'avait pas sous la main son Huret à
démolir.

Cette fois Huret et Fichet ne sont plus serruriers ;
l'un est filateur de cachemire et l'autre marchand de
châles.

Par suite de ce changement de profession, le nom
de Huret se prononce Biétry et celui de Fichet s'or-
thographie Culhbert.

Sauf ce léger changement, ils sont toujours aussi
Fichet et aussi Huret que par le passé.

Je ne peux plus ouvrir un journal sans tomber sur
une diatribe du marchand de châles contre le fila-
teur de cachemires, lequel lilateur riposte le lende-
main par une rediatribe co.ttre le marchand da
châles.

C'est à faire prendre le cachemire en horreur.
Si encore M. Biétry adoptait un papier public spé-
cial, le Constitutionnel, par exemple, et si M. Cuth-
bert se vouaitje^ki^inent à la Presse, il n'y au

.« à Paris. » fe, WEZ

rivienne, o3, a % *

rait que deufl^f^^anés de chacun de cesjou|i
nauxpou&i?St,Sja^«pAe, se passionner pour

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