LA RENAISSANCE
AU
MUSÉE DE BERLIN
(neuvième et dernier article 1 ).
LES ÉCOLES IJU XVIe SIÈCLE.
our une galerie comme celle de Berlin, dont la
fondation remonte à peine à cinquante ans, il
était extrêmement difficile d’acquérir des chefs-
d’œuvre datant de la grande floraison de l’art
italien, des tableaux importants des peintres
principaux du xvie siècle. La National Gallery
a pu, il est vrai, dans le meme espace de temps,
réunir en plus ou moins grande quantité, les
peintures les plus précieuses de tous les grands maîtres du Cin-
quecento. Elle est redevable de ce bonheur au zèle de sa direction
pour mettre à profit toutes les occasions, en Angleterre comme sur
le continent, et à l’abondance des moyens dont elle disposait pour ce
but. A Berlin, au contraire, le malheur a voulu que, précisément
dans les années où l’acquisition de telles peintures était le plus facile,
et les occasions les plus abondantes, c’est-à-dire dans les années qui
ont précédé et suivi la Révolution de 1848, les ressources dont dis-
posait le Musée ont été les plus restreintes. La négligence qu’on a
montrée en ces années, n’a pu depuis être réparée qu’en une très
faible mesure; et il faut ajouter que, désormais, les ressources les
plus abondantes ne permettraient plus de la réparer entièrement : les
œuvres des grands peintres italiens du xvU siècle étant aujourd’hui,
presque toutes, en des lieux sûrs, d’où on ne saurait espérer les faire
sortir.
1. Voj. Gazette des Beaux-Arts, 3° période, t. Ier, p. 487.
— 3e PÉRIODE.
II.
76
AU
MUSÉE DE BERLIN
(neuvième et dernier article 1 ).
LES ÉCOLES IJU XVIe SIÈCLE.
our une galerie comme celle de Berlin, dont la
fondation remonte à peine à cinquante ans, il
était extrêmement difficile d’acquérir des chefs-
d’œuvre datant de la grande floraison de l’art
italien, des tableaux importants des peintres
principaux du xvie siècle. La National Gallery
a pu, il est vrai, dans le meme espace de temps,
réunir en plus ou moins grande quantité, les
peintures les plus précieuses de tous les grands maîtres du Cin-
quecento. Elle est redevable de ce bonheur au zèle de sa direction
pour mettre à profit toutes les occasions, en Angleterre comme sur
le continent, et à l’abondance des moyens dont elle disposait pour ce
but. A Berlin, au contraire, le malheur a voulu que, précisément
dans les années où l’acquisition de telles peintures était le plus facile,
et les occasions les plus abondantes, c’est-à-dire dans les années qui
ont précédé et suivi la Révolution de 1848, les ressources dont dis-
posait le Musée ont été les plus restreintes. La négligence qu’on a
montrée en ces années, n’a pu depuis être réparée qu’en une très
faible mesure; et il faut ajouter que, désormais, les ressources les
plus abondantes ne permettraient plus de la réparer entièrement : les
œuvres des grands peintres italiens du xvU siècle étant aujourd’hui,
presque toutes, en des lieux sûrs, d’où on ne saurait espérer les faire
sortir.
1. Voj. Gazette des Beaux-Arts, 3° période, t. Ier, p. 487.
— 3e PÉRIODE.
II.
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