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https://doi.org/10.11588/diglit.13#0009
PRÉFACE.
En 1898, M. Homolle, alors directeur de l'École française d'Athènes, indiquait la
nécessité pressante et traçait le programme d'un Corpus inscriptionum graecarum
dxristiananimw; il ajoutait :
Une telle entreprise demande beaucoup de temps et d'argent; elle ne pourra être menée à
bien qu'au prix d'un général et long effort; en attendant, l'embarras des travailleurs subsisterait.
H a donc paru désirable d'obvier au plus tôt aux inconvénients actuels (dispersion des textes,
insuffisance des lectures, lacunes) par une publication provisoire, rapide et économique. Voici
comment nous la concevrions.
Le recueil contiendrait, transcrits en caractères courants, tous les textes aujourd'hui connus,
mais dispersés, et tous ceux qui viendraient s'y ajouter par nos recherches et celles de savants
étrangers.
Les textes seraient collationnés directement sur les originaux, toutes les fois que ceux-ci
seraient accessibles; sur des estampages, des photographies, ou des copies nouvelles, quand on
s'en pourrait procurer; contrôlés par une recension critique des copies anciennes, quand les
originaux, les empreintes', ou les reproductions feraient défaut. On se conformerait à l'ortho-
graphe et, quand il y aurait lieu, à l'accentuation et à la ponctuation de l'original, quitte à les
corriger en notes.
Chaque texte sera précédé d'un iemme bibliographique et d'une notice sur la provenance, la
forme, les dimensions, le dépôt actuel du monument; suivi d'un choix de variae lectiones. Les
discussions seront écartées; les commentaires réduits aux indications chronologiques et paléo-
graphiques rigoureusement indispensables. Les indices seront l'objet de soins particuliers et
recevront tous les développements, comporteront toutes les subdivisions analytiques, qui pourront
multiplier les références de tout genre et faciliter les recherches.
Déjà l'École française s'était mise à l'œuvre. Peu après, le Bulletin de Correspon-
dance Hellénique publiait les Inscriptions de Mistra suivant la méthode indiquée12'.
M.Laurent, qui venait de dépouiller en Italie les manuscrits à inscriptions, d'explorer
le Péloponèse et la Thrace, présentait comme mémoire à l'Institut le Recueil de
Thrace; et plus tard M. Lefebvre, celui d'Égypte.
(1) Bulletin de Correspondance Hellénique, t. XXII, p. 4 10.
Millet, Inscriptions byzantines de Mistra, dans Bull. Corr. Bell., t. XXIII, p. 97.
En 1898, M. Homolle, alors directeur de l'École française d'Athènes, indiquait la
nécessité pressante et traçait le programme d'un Corpus inscriptionum graecarum
dxristiananimw; il ajoutait :
Une telle entreprise demande beaucoup de temps et d'argent; elle ne pourra être menée à
bien qu'au prix d'un général et long effort; en attendant, l'embarras des travailleurs subsisterait.
H a donc paru désirable d'obvier au plus tôt aux inconvénients actuels (dispersion des textes,
insuffisance des lectures, lacunes) par une publication provisoire, rapide et économique. Voici
comment nous la concevrions.
Le recueil contiendrait, transcrits en caractères courants, tous les textes aujourd'hui connus,
mais dispersés, et tous ceux qui viendraient s'y ajouter par nos recherches et celles de savants
étrangers.
Les textes seraient collationnés directement sur les originaux, toutes les fois que ceux-ci
seraient accessibles; sur des estampages, des photographies, ou des copies nouvelles, quand on
s'en pourrait procurer; contrôlés par une recension critique des copies anciennes, quand les
originaux, les empreintes', ou les reproductions feraient défaut. On se conformerait à l'ortho-
graphe et, quand il y aurait lieu, à l'accentuation et à la ponctuation de l'original, quitte à les
corriger en notes.
Chaque texte sera précédé d'un iemme bibliographique et d'une notice sur la provenance, la
forme, les dimensions, le dépôt actuel du monument; suivi d'un choix de variae lectiones. Les
discussions seront écartées; les commentaires réduits aux indications chronologiques et paléo-
graphiques rigoureusement indispensables. Les indices seront l'objet de soins particuliers et
recevront tous les développements, comporteront toutes les subdivisions analytiques, qui pourront
multiplier les références de tout genre et faciliter les recherches.
Déjà l'École française s'était mise à l'œuvre. Peu après, le Bulletin de Correspon-
dance Hellénique publiait les Inscriptions de Mistra suivant la méthode indiquée12'.
M.Laurent, qui venait de dépouiller en Italie les manuscrits à inscriptions, d'explorer
le Péloponèse et la Thrace, présentait comme mémoire à l'Institut le Recueil de
Thrace; et plus tard M. Lefebvre, celui d'Égypte.
(1) Bulletin de Correspondance Hellénique, t. XXII, p. 4 10.
Millet, Inscriptions byzantines de Mistra, dans Bull. Corr. Bell., t. XXIII, p. 97.