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LA

MAISON D'IBRAHIM EL SENNARI

AU CAIRE

PAR M. GEORGES LEGRA1N.
(Planches VI-XIÏ.)

Le cheikh Abd el Rahman el Djabarti rapporte que, vers 1780, un Barba-
rin à la peau noire, natif de Dongola, quitta son pays d'origine et vint à
Mansourah exercer les fonctions de boab (portier) sous le nom d'Ibrahim el
Sennari cl Asoued. Gomme la plupart des Barbarins d'aujourd'hui, Ibrahim
apprit bientôt à lire et, se procurant quelques traités de sciences occultes, il
ne tarda pas à se créer une certaine réputation en prédisanl l'avenir et en
écrivant des talismans. El Ghabouri et quelques autres mamelouks prirent en
amitié ce beau noir aux vêtements d'une blancheur éclatante et l'emmenèrent
avec eux dans la Haute-Egypte. Là, il se mêla aux suivants de Moustapha bey
el Kébir, le circonvint et sut se rendre indispensable à cet émir car il avait
appris la langue turque et, pour cela, Moustapha bey l'employait dans ses
correspondances et ses affaires.

Intrigant, ambitieux, Ibrahim el Sennari, par ses mensonges, suscita bien-
tôt des discordes entre les émirs tant et si bien que Mourad bey voulut le
faire mettre à mort.

Ibrahim s'enfuit auprès de Hussein bey qu'il servit pendant quelque temps,
mais il ne cessail de négocier avec Mourad bey à la fortune duquel il voulait
s'attacher. 11 réussit dans ce projet. Mourad l'accepta, le fréquenta, l'aima et
en fit son favori. Ibrahim ne quittait plus son maître auprès duquel il avait
accès à toute heure. Il l'accompagnait dans ses expéditions et ses voyages.

Grâce aux prodigalités de Mourad bey, Ibrahim el Sennari eut bientôt des
fermages, des revenus et se bâtit dans le quartier d'El Nasrieh, non loin de la

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