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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 2)

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Genevay, Antoine: Hans Holbein, (le jeune), [4]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16675#0112

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L'Alphabet de la mort est dans la dimension de 24 millimètres carrés. Dans chaque lettre on
voit la mort saisissant un vivant, le pauvre et le riche, l'humble et le'puissant. Les originaux de
cette lugubre et délicate composition sont perdus-, ils furent taillés dans le bois par Hans Liitzelbûrger
dit Franck, graveur habituel d'Holbein qui ne maniait pas le burin.

M. Didot croit que les quatre-vingt-douze scènes qui illustrent la Bible ont été gravées par des
artistes français; elles parurent pour la première fois en 1538, chez les frères Treschel, qui
semblent avoir entretenu de fréquentes relations avec Bâle, comme on peut le conclure de la publi-
cation des Simulachres, qui furent également édités par eux la même année que les Figures de la Bible.

Sur cette série des « simulachres », dont les originaux ou une partie des originaux subsistent

Simulachres de la mort : L'Enfant. ,

• " \ *

Tout homme de la femme yssant,

Rempli de misère et d'encombre

Ainsi que fleur tost finissant

Sort et puis fuyt comme faict l'ombre.

Dessin de E. Bocourt, d'après Holbein, gravure de Hotelin.

encore, voici ce que dit M. Feuillet de Conches : « Les dessins des simulachres exécutés à la plume
en traits simples, sans fioritures et légèrement rehaussés de bistre, étaient primitivement dans la
collection de lord Arundel. Lors de la dispersion de la collection de cet illustre curieux, ils
passèrent en Hollande dans les mains du peintre Crozat. En 1771, ils appartenaient au conseiller
Fleischmann de Strasbourg, ils passèrent un instant dans la collection de Chrétien de Mechel, le
graveur, puis entrèrent dans celle de Galitzin, ambassadeur de Russie à Vienne; et, finalement, ils
sont aujourd'hui dans le cabinet de l'empereur de Russie... M. A. Didot en possède une suite qu'il
croit originale, mais qui présente de saillantes inégalités. »

Chrétien de Mechel a gravé ces dessins', mais il en a mal senti le caractère; et son travail, à
notre sens, est bien inférieur à celui de Lùtzelbùrger tel qu'il se voit dans les deux éditions
de Bâle qui précédèrent celle de Lyon, et celle-là môme lui est de beaucoup supérieure. C'est sur

1. Le Triomphe de la Mon, gravé par Chrétien de Mechel, d'après les dessins d'Holbein; in-f°, Bàle, 1780.
 
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