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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 2)

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Chronique étrangère
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https://doi.org/10.11588/diglit.16675#0186

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CHRONIQUE

construction de l'Académie des Beaux-Arts, d'après le plan de
Riffurth. Les Chambres ont accordé 1,500,000 fr. pour l'édifice.

— Le Musée germanique de Nuremberg vient de recevoir
une addition importante, par l'incorporation de la collection mu-
nicipale d'oeuvres d'art du moyen âge. Cette collection, qui jus-
qu'à présent se trouvait à l'hôtel de ville, se compose de très-
beaux spécimens de la vieille orfèvrerie locale; on y remarque
notamment un beau gobelet jadis attribué à Wenzel Jamitzer,.
mais qu'on croit être de Paul Flynt, une belle collection de
planches de cuivre, y compris une série presque complète d'eaux- j
fortes de Durer, des épreuves remarquablement belles, des sculp- I
tures sur bois et ivoire, des peintures sur verre, plusieurs
modèles originaux pour les œuvres célèbres des artisans nurem-
bergeois qui travaillaient les métaux, et des sculptures sur bois
par Veit Stoss et Peter Flosner.

Angleterre. —■ La National Gallery a fait, à Milan, l'ac-
quisition d'un Solario, portrait d'homme, en buste, drapé de
rouge, remarquable par le dessin et le modelé, plein de caractère
et d'expression, dit Y Athenœum, bien que, d'après ce même jour-
nal, il ne vaille pas YAntoncllo de Messine qui a passé de la
galerie Pourtalès au Salon carré du Louvre.

— Un des collaborateurs de l'Art, M. Comyns Carr, un des
critiques les plus autorisés d'Angleterre, fait dans la Pal-Mail
Ga^rte. de Londres, un compte rendu du Salon de Paris qui
est très-remarqué. Le ton général de sa critique est loin d'être
enthousiaste. Sa sévérité, malheureusement, n'est que trop justi-
fiée. Il n'est pas même possible de le soupçonner de partialité
pour ses concitoyens. Nous savons de bonne source qu'il est au
moins aussi sévère pour l'Exposition de la Royal Academy que
pour celle des Champs-Elysées.

— Les administrateurs de la galerie nationale de portraits,
à Londres, constatent, dans leur dix-huitième rapport annuel,
que, pendant l'année dernière, six donations de portraits ont
été reçues et dix acquisitions faites, ce qui fait monter les dons
à cent vingt et un, et le nombre des acquisitions à deux cent
quatre-vingts.

Parmi les dons, on remarcjue une esquisse à l'huile de Sir
Walter Scott, sur petit panneau en acajou, par Landseer, donnée
par M. Albert Grant, et un dessin au crayon blanc du poëte
Samuel Rogers, par Sir Thomas Lawrence. Parmi les acquisi-
tions, un portrait de Warren Hastings, par le même maître.

Autriche. — Le musée oriental d'Autriche s'est ouvert à
Vienne le 10 mai. La collection est particulièrement riche en pro-
duits de l'industrie égyptienne et tunisienne, en meubles japonais
et chinois.

Belgique. — Le Musée de Bruxelles. Après une clôture de
plusieurs années, qui aurait pu être abrégée si de part et d'autre
on y avait mis plus de zèle, le Musée royal de Bruxelles a été
enfin rouvert au public le mardi ier juin. La veille de la réou-
verture, Y Indépendance belge publiait à ce sujet les détails sui-
vants :

« L"ancienne galerie, mal construite originairement, et qui ne
présentait pas les garanties nécessaires de solidité et de sécurité,
a été refaite sur le même plan, divisée comme précédemment en
travées dont les séparations sont formées par des colonnes accou-
plées. Une nouvelle galerie a été construite parallèlement à l'an-
cienne, avec laquelle elle communique par de larges portes.
D'autres dispositions ont été adoptées pour cette partie du local
qui se compose d'une suite de salles qu'on a faites de différentes
dimensions, afin de les approprier au placement de diverses caté-
gories de tableaux. La salle Rubens, à laquelle aboutissent les
deux galeries, est restée ce qu'elle était. Elle avait été elle-
même reconstruite peu de temps avant qu'on n'entreprît les tra-
vaux auxquels vient d'être employée la trop longue période de
clôture du Musée.

ÉTRANGÈRE. 165

« Une porte étroite à l'extrémité d'un balcon, au sommet du
grand escalier, donnait jadis accès dans des salles mal éclairées
par lesquelles on arrivait à la galerie. Tout cela n'existe plus.
On entre maintenant par une large porte vitrée dans une sorte
de vestibule décoré, en manière de préface, de photographies
reproduisant des chefs-d'œuvre des anciennes écoles. Ce vesti-
bule franchi, on se trouve dans le musée. La première salle, de
petite dimension, surmontée d'une coupole, renferme les tableaux
des maîtres primitifs des écoles italienne et allemande. Deux
portes ouvrent à droite, sur l'ancienne galerie; mais si l'on vent
suivre l'ordre chronologique dans l'examen des collections, il
faut prendre la porte d'en face donnant dans une vaste salle où
sont réunis les tableaux dits gothiques de l'école flamande, qu'on
voyait à peine dans les anciennes salles privées de lumière et qui
se trouvent maintenant exposés dans les conditions d'aspect les
plus favorables. Cette collection déjà si nombreuse et si remar-
quable s'est enrichie, dans ces derniers temps, de quarante
tableaux des xiV, xv et xvr* siècles cédés au gouvernement
par feu le duc d'Arenberg et qu'on n'a pas encore vus. La salle
qui vient ensuite est en partie consacrée aux œuvres des peintres
de l'époque de transition : Jean Metsys, Frans Floris, Michel
Coxie, en même temps qu'aux curieuses représentations de céré-
monies populaires par Sallaert et par Van Alsloot et aux intéres-
santes batailles de Pierre Snayers. Dans la troisième salle com-
mence la série des peintres flamands du xvir siècle qui continue
dans la suivante où se trouvent, avec l'Assomption de la Vierge
de Rubens et trois grandes compositions de Crayer, un bel
ensemble d'œuvres des petits maîtres occupant la rampe. On
arrive enfin à la salle Rubens où sont les grandes et magni-
fiques pages du prince de nos peintres, entourées des productions
de quelques-uns de ses illustres élèves, Van Dyck et Jordaens
en tête.

a L'ancienne galerie, que l'on parcourt ensuite pour revenir
au point de départ, par une autre route, a conservé ses disposi-
tions générales d'autrefois. Elle renferme, dans les deux premières
travées, les chefs-d'œuvre des écoles flamande et hollandaise
qu'on y voyait jadis et auxquels sont venus s'ajouter les précieux
morceaux dont le Musée s'est enrichi dernièrement : les deux
admirables portraits de Rubens, la grande kermesse de Teniers,
les Frans Hais, l'Hobbéma(?), etc. La dernière travée est rem-
plie par les tableaux des écoles italienne et espagnole.

• On a profité de la clôture pour donner aux tableaux les
soins de coquetterie qui n'ajoutent assurément pas à leur mérite
intrinsèque, mais qui disposent les spectateurs à les mieux appré-
cier. Beaucoup de tableaux ont reçu de nouveaux cadres et l'on
a redoré la plupart des bordures conservées. En résumé, dans
les nouvelles conditions d'installation où il se présente, le Musée
de Bruxelles verra grandir la renommée de ses collections qui
n'ont jamais été suffisamment appréciées par la raison qu'on les
voyait mal. »

— M. Beyaert-Defoort, libraire-éditeur à Bruges, fera
paraître le ier août un ouvrage d'un grand intérêt que publie la
Société d'Émulation pour l'étude de l'histoire et des Antiquités
de la Flandre. Les Anciens Architectes de Bruges, planches
représentant les principales constructions qu'ils ont exécutées en
cette ville, mesurées et dessinées d'après les monuments origi-
naux avec texte explicatif par Ch. Verschelde, architecte à
Bruges, formeront un beau volume grand in-40 avec 40 planches
gravées imprimées sur teinte papier de Chine.

Danemark.. — L'exposition annuelle d'œuvres d'art de
l'Académie royale danoise est ouverte à Charlottenborg. Le
lion de cette exposition est le peintre Cari Bloch. On fait un
grand éloge de son principal tableau : Le Christ chassant les
vendeurs du Temple.

Espagne. — Les expositions des Beaux-Arts instituées à
Madrid en 1853 ont été interrompues dans ces dernières années
 
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