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Leroi, Paul: Salon de 1875, [11]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.16675#0281
250 L'ART.
M. Charles Arnoud. — Intérieur d'atelier (n° 39); Ustensiles (n° 40) : très-jolies natures mortes,
bien disposées, bien enlevées.
M. François Bonvin. — L'Ecolier en retenue (n° 252) est un gentil tableautin ; VAlambic (n° 250), —
quelque moine distillant une Bénédictine ou une Grande-Chartreuse quelconque, — nous montre un
Bonvin des mauvais jours, dur, sec, raide, mal emmanché, raté depuis A jusqu'à Z ; la compensation
ne se fait heureusement pas attendre et nous vaut un Bonvin de derrière les fagots. Chardin ne
désavouerait pas le Cochon (n° 251) glorieusement suspendu à l'étalage d'un charcutier. C'est à
Monselet que revient l'honneur d'avoir inspiré cette excellente peinture ; le livret cite de lui ces
cinq vers :
« Car tout est bon en toi, chair, graisse, muscles, tripe.
« On t'aime galantine, on t'adore boudin.
Cl.................
« Comme dans notre orgueil nous sommes bien venus
« A vouloir, n'est-ce pas, te reprocher ta fange?
« Adorable cochon, animal roi, — cher ange! »
Montesquieu a écrit dans les Lettres Persanes : « ... Jamais passion n'a été plus vive que celle
de l'eunuque Cosrou pour mon esclave Zélide. » Voyez-vous M. Lecomte du Nouy se mettant martel
La Ciiadouf, système d'irrigation dans la Haute-Egypte.
Fac-similé d'un dessin de Louis Mouchot, d'après son tableau.
en tête pour représenter les amours de ce rêveur! Le Songe de Cosrou (n° 1291) est de la force de la
Lune de miel, — Venise au xvi5 siècle (n° 1.290), et réciproquement. Entre les deux mon cœur ne
balance pas. Je n'ai jamais compris un traître mot à la peinture de M. Lecomte de Nouy et j'espère
mourir dans l'impénitence finale ; cela m'a toujours paru et ne cesse de me paraître du papier peint.
D'aucuns, je le confesse, prétendent que c'est du très-grand art; — au pays des aveugles ce n'est pas
impossible.
M. Louis Mouchot. — Talent très-consciencieux, qui se trompe quelquefois et ne le fait pas à
demi.
M. Charles Arnoud. — Intérieur d'atelier (n° 39); Ustensiles (n° 40) : très-jolies natures mortes,
bien disposées, bien enlevées.
M. François Bonvin. — L'Ecolier en retenue (n° 252) est un gentil tableautin ; VAlambic (n° 250), —
quelque moine distillant une Bénédictine ou une Grande-Chartreuse quelconque, — nous montre un
Bonvin des mauvais jours, dur, sec, raide, mal emmanché, raté depuis A jusqu'à Z ; la compensation
ne se fait heureusement pas attendre et nous vaut un Bonvin de derrière les fagots. Chardin ne
désavouerait pas le Cochon (n° 251) glorieusement suspendu à l'étalage d'un charcutier. C'est à
Monselet que revient l'honneur d'avoir inspiré cette excellente peinture ; le livret cite de lui ces
cinq vers :
« Car tout est bon en toi, chair, graisse, muscles, tripe.
« On t'aime galantine, on t'adore boudin.
Cl.................
« Comme dans notre orgueil nous sommes bien venus
« A vouloir, n'est-ce pas, te reprocher ta fange?
« Adorable cochon, animal roi, — cher ange! »
Montesquieu a écrit dans les Lettres Persanes : « ... Jamais passion n'a été plus vive que celle
de l'eunuque Cosrou pour mon esclave Zélide. » Voyez-vous M. Lecomte du Nouy se mettant martel
La Ciiadouf, système d'irrigation dans la Haute-Egypte.
Fac-similé d'un dessin de Louis Mouchot, d'après son tableau.
en tête pour représenter les amours de ce rêveur! Le Songe de Cosrou (n° 1291) est de la force de la
Lune de miel, — Venise au xvi5 siècle (n° 1.290), et réciproquement. Entre les deux mon cœur ne
balance pas. Je n'ai jamais compris un traître mot à la peinture de M. Lecomte de Nouy et j'espère
mourir dans l'impénitence finale ; cela m'a toujours paru et ne cesse de me paraître du papier peint.
D'aucuns, je le confesse, prétendent que c'est du très-grand art; — au pays des aveugles ce n'est pas
impossible.
M. Louis Mouchot. — Talent très-consciencieux, qui se trompe quelquefois et ne le fait pas à
demi.