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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 2)

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Champier, Victor: La caricature anglaise contemporaine, [2], Le punch: Les scènes de mœurs
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https://doi.org/10.11588/diglit.16675#0345

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}o8 L'ART.

se laisse prendre, trouvent dans le Punch un justicier tour à tour impitoyable et facile. Ici c'est une
ménagère qui, occupée du temps qu'il fait, s'adresse à son marchand de lait :

« On dit que nous avirons encore de l'eau! »

A quoi l'autre, qui pense à son lait, répond entre ses dents :

« Vous en aurez, ma chère ! »

Plus loin, c'est une dame qui entre dans un magasin de chaussures et engage avec son cordonnier
îe colloque suivant :

« Regardez donc, maître Saint-Crépin! Voici les bottines que j'ai achetées ici, il y a à peine
luiit jours, et elles craquent déjà!

« Le Cordonnier. — Ah! belle enfant, vous aurez sans doute marché avec. Nos bottines, vous
savez, ne sont faites que pour les gens qui vont en voiture. »

Les Difficultés d'une définition.
Dessin de Du Maurier.

Les scènes les plus gracieuses sont celles où apparaissent les enfants. Le Punch semble avoir une
prédilection toute particulière pour ces petits êtres, prend plaisir à nous les montrer, au milieu de
leurs jeux, sur les genoux de leurs parents, dans les salons ou les écoles, et nous fait assister parfois
à leurs comiques et embarrassantes questions. Ecoutons la conversation de ces deux petites filles qui,
à elles deux, ont bien une douzaine d'années, et déjeunent gravement en tète-à-tête :

« Mon œuf est tout à fait froid, dit la première.

— Le mien aussi, répond la seconde; tu ne sais pas pourquoi?

— Non.

— Bêta! c'est qu'on les a fait bouillir dans l'eau froide. »

Parfois aussi on trouve des scènes pittoresques comme celle-ci qui se passe dans une école mixte
où garçons et filles travaillent en commun. D'un côté sont les petits bonshommes, dans une attitude
pleine de crânerie, et charmants de désinvolture; ils semblent émus de quelque grave événement.
Dans l'autre partie de la salle sont les petites filles, qui affectent une profonde attention à leurs
devoirs et semblent absorbées par la lecture de leur livre de classe, ce qui ne les empêche pas de
regarder à la dérobée de temps en temps du côté des garçons. Tout à coup la maîtresse, personne
 
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