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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 2)

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Ménard, René: Exposition rétrospective de Nancy, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16675#0454

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4i4 L'ART.

près du calice. Le tout est encadré dans une arcade en plein cintre, accostée de deux petits frontons
et ornée d'une moulure en feuilles d'acanthe. Les petites dents du peigne ont disparu depuis
longtemps.

Je voudrais bien pouvoir parler ici du grand statuaire lorrain Ligier Richier : mais il n'est repré-
senté à l'Exposition que par un bas-relief en bois recouvert d'un épais badigeon et d'une authenticité
douteuse. Les têtes, les coiffures et certaines attitudes rappellent, il est vrai, le fameux sépulcre de
Saint-Mihiel, mais il y a dans le modelé des chairs et l'agencement des draperies une mollesse et une
indécision qui empêchent de reconnaître la main savante du maître.

J'arrive maintenant à un scuplteur qui a décoré de ses ouvrages en pierre ou en inarbre plusieurs

Le Peigne de saint Goslin. Le Calice de saint Goslin.

édifices de Nancy. Il passe aux yeux de ses concitoyens pour l'auteur d'une multitude de petits objets
en bois, d'une valeur très-inégale et dont on lui fait toujours endosser la responsabilité. Il est certain
qu'en dehors de ses grandes statues, César Bagard a beaucoup travaillé le bois et fait avec cette
matière des crucifix et des petits sujets religieux. Il s'est fait aider par d'autres artistes, a formé des
élèves et trouvé ensuite de nombreux imitateurs. Dans le commerce de la curiosité, on désigné sous
le nom général de bois de Bagard tous les crucifix richement encadrés en bois, tous les coffrets de
mariage finement travaillés, les bénitiers, les chandeliers en bois qui proviennent de fabrication lor-
raine. Dans le pays, ce genre de travail est devenu une industrie extrêmement florissante. La matière
employée est quelquefois le poirier, et plus souvent un bois rougeâtre appelé bois de Sainte-Lucie,
parce que la forêt où on le trouve est placée près du couvent de Sainte-Lucie. Ces ouvrages sont
d'époques différentes, mais les meilleurs datent de la fin du xvn5 siècle ou du commencement du xviir3.

Il y a bien peu de pièces de Bagard dont l'authenticité puisse être absolument démontrée, mais
comme il passe pour le créateur du genre et pour celui qui y a le plus excellé, les amateurs lui attri-
 
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