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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 1.1875 (Teil 2)

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Leroi, Paul: Salon de 1875, [18]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16675#0465

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SALON DE 1875. 425

bois destinés à un traité du docteur Jourdanet : Influence de la pression de l'air sur la pie de l'homme!

M. Eug. Froment, c'est autre chose; on comprend que le Graphie ait tenu à s'assurer le concours
de son talent.

C'est à M. Achille Gilbert qu'a été attribuée la médaille lithographique, distinction unanimement
ratifiée par tous ceux qui ont vu sa Famille de Satrres, d'après M. L. Priou, et surtout sa Séléne',
d'après M. Machard (nos 3836 et 3837).

Je n'ai pas encore parlé de M. F. Gaillard, ce maître si profondément original que je suis heureux
de voir s'attacher de plus en plus à la vie moderne; rien à dire de ses Portraits du prince B... et de
Msr de Me'rode (nos 3682 et 3683), ni de son eau-forte : Cécile (n° 3684), si ce n'est qu'il s'y montre une
fois de plus dessinateur et graveur hors ligne.

M. Théophile Chauvel est un des plus forts aquafortistes et un lithographe d'un mérite exquis. Ses
planches sont d'une grande puissance et d'une harmonie qui accusent de fortes études; ses pierres
admirablement dessinées — voir ses Vaches à l'abreuvoir, d'après Troyon (n° 3829) — sont d'une jus-
tesse de tonalité extraordinaire.

M. Foulquier est un graveur fin et habile, mais sentant la librairie Marne et ses exigences; il se
confine dans la petitesse et la gentillesse. Il devrait bien faire œuvre de virilité ; il le peut.

Les eaux-fortes de M. Ad. Lalauze, pour une édition de Gulliver, sont bien supérieures, et pour cause,
à celles qui sont destinées aux œuvres de Molière. Ces illustrations de Gulliver sont fort jolies.

La Partie inégale (n° 3760), de M. Mongin, d'après Vibert, gravure serrée, encore inexpérimentée,
manque un peu de la facilité qui est le défaut de tant d'autres.

M. Alfred Brunet-Debaines s'est surpassé dans sa planche d'après Canaletti : l'Eglise de la Madonna
délia Sainte à Venise (n" 3633); c'est très-habile et irréprochable, sauf quelques lourdeurs dans
les eaux.

1/Eté de la Saint-Martin (n" 3661), de M. Léopold Desbrosses, est très-fin, très-délicat.

La Sainte-Chapelle de Paris (n° 3794) est toujours digne du grand talent de M. Octave de
Rochebrune ; mais on y voudrait un peu du brio, de la maestria, de la couleur de Piranesi. Si puissant
que cela soit, cela sent un peu la gravure à la règle, et de là une certaine monotonie.

Que pourrais-je vous apprendre de nouveau au sujet de M. Charles Waltner, si ce n'est, — et
vous ne me croirez pas, — qu'un artiste à ce point hors pair en est encore à attendre une première
médaille! Tous les connaisseurs lui ont mentalement octroyé mieux que cela en admirant son incompa-
rable Mislress Fit^herbert (n" 3825), d'après le Romney de la collection de M. William T. Blodgett,
pour ne citer qu'une seule des splendides épreuves de son Salon.

M. Edmond Hédouin a prodigué toutes ses élégances dans le Repas de chasse, d'après Carie Van
Loo ; —les vingt eaux-fortes de M. Auguste Lançon pour la Troisième Invasion, de M. Eugène Véron, et
pour l'Art, constituent une éclatante revanche du graveur sur l'échec momentané du peintre ; —M. Paul
Rajon, que Paris et Londres se partagent semestriellement, a de bons portraits et une fort jolie planche
d'après M. Ronnat : Ne pleure pas (n° 3790) ; et M. Gustave Greux, continuant à marcher de progrès en
progrès, s'est fait représenter par cette série d'excellentes estampes que connaissent déjà les lecteurs
de l'Art et par une série nouvelle qu'ils ne tarderont pas à apprécier; il y a là, entre autres, Un Car-
rosse italien du xviue siècle, appartenant au duc de Melzi, véritable tour de force, morceau de raffiné qui
réalise les plus exigeantes espérances fondées sur le sympathique talent de M. Greux.

M. John-Postle Heseltine et surtout M. Edwin Edwards tenaient vaillamment le drapeau de la
vieille Angleterre.

De tous les graveurs sur bois, M. Stéphane Pannemaker est sans conteste le plus habile. La Pêche,
d'après M. F. Girard (n° 3769), est très-artistique et fort remarquable par la variété des tons dans les
gammes claires, mais je ne m'explique pas que l'artiste se condamne à chercher à faire sur bois le fac-
similé d'un burin. Pourquoi vouloir sortir de sa sphère? Le résultat, vu l'extrême difficulté vaincue, est
étonnant, mais, encore une fois, à quoi bon? cela n'a aucune valeur intrinsèque.

Je ne puis que nommer MM. Moller, Méaulle, Yon, Chapon, Joliet, Langeval, Leveillé, Robert,
comme je ne puis m'étendre cette fois sur tant d'aquafortistes distingués : Mmc Marie Duclos,
M"e Louveau, MM. Veyrassat, Ach. Gilbert, Maxime Lalanne, La Guillermie, Louvrier de Lajolais,
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