SILHOUETTES D'ARTISTES CONTEMPORAINS
IV
GUSTAVE BRI ON
l y a à Lille un très-galant homme qui est l'un des esprits les plus
délicats que je connaisse, et l'une des natures les plus attractives;
modeste au possible, pour ne pas dire à l'excès, il ne prétend
qu'au titre d'amateur, alors qu'il a tous les droits à celui d'artiste.
C'est le nouveau président de la Commission*" administrative du
Musée Wicar, M. Auguste Herlin, que ses collègues ont unanime-
ment désigné pour succéder à M. Benvignat. Le 8 novembre, je
recevais de lui la lettre suivante :
« Mon cher ami,
« J'apprends par un journal la mort de ce pauvre Brion ; elle m'attriste, car ce bon garçon a
toujours été charmant pour moi.
« Comme j'ai un assez grand nombre de dessins de lui (études sur nature de personnages
isolés pour ses tableaux) et que je crois que ces dessins se reproduiraient très-bien dans l'Art, je
viens vous demander s'il ne vous serait pas agréable de les avoir en prêt.
« Si vous les désirez, dites-le-moi et je vous les enverrai. »
i. Voir l'Art, %' année, tome III, page 281 ; }e année, tome I", page 108, et tome II, page 114.
IV
GUSTAVE BRI ON
l y a à Lille un très-galant homme qui est l'un des esprits les plus
délicats que je connaisse, et l'une des natures les plus attractives;
modeste au possible, pour ne pas dire à l'excès, il ne prétend
qu'au titre d'amateur, alors qu'il a tous les droits à celui d'artiste.
C'est le nouveau président de la Commission*" administrative du
Musée Wicar, M. Auguste Herlin, que ses collègues ont unanime-
ment désigné pour succéder à M. Benvignat. Le 8 novembre, je
recevais de lui la lettre suivante :
« Mon cher ami,
« J'apprends par un journal la mort de ce pauvre Brion ; elle m'attriste, car ce bon garçon a
toujours été charmant pour moi.
« Comme j'ai un assez grand nombre de dessins de lui (études sur nature de personnages
isolés pour ses tableaux) et que je crois que ces dessins se reproduiraient très-bien dans l'Art, je
viens vous demander s'il ne vous serait pas agréable de les avoir en prêt.
« Si vous les désirez, dites-le-moi et je vous les enverrai. »
i. Voir l'Art, %' année, tome III, page 281 ; }e année, tome I", page 108, et tome II, page 114.