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Lisini, Alessandro: Le Musée Étrusque de Florence
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.18610#0133
Fac-similé d'un fleuron com iosé par le chevalier E. A. Petitot et gravé par Bossi.
LE MUSÉE ÉTRUSQUE DE FLORENCE
n ne pourra jamais contester à la
famille des Méd.icis le mérite d'avoir
contribué pour une grande part à pour-
voir la ville de Florence de ces pré-
cieux et innombrables chefs-d'œuvre
qui en font comme le centre artis-
tique de toute l'Italie. Enrichis par le
commerce avec l'Orient, même avant
d'être parvenus au pouvoir, les Médicis
protégeaient les lettres et les arts avec
une munificence tout à fait royale. Leurs
splendides palais, remplis de tant d'ou-
vrages merveilleux, étaient le rendez-
vous habituel des savants et des artistes
qui florissaient alors dans la péninsule.
Lorsqu'ils furent devenus les chefs de
l'État, le souci des affaires ne leur fit
pas négliger les arts. Loin de là, ils s'y
attachèrent plus que jamais. Ils n'épar-
gnèrent ni fatigues ni dépenses pour
disputer aux princes et aux papes les
plus rares spécimens de l'art grec, étrusque et romain, que les fouilles ramenaient à la lumière.
En même temps ils engageaient les artistes les plus célèbres à demeurer près d'eux, en leur
offrant hospitalité et protection.
Nous laisserons à d'autres le soin de décrire tous ces magnifiques monuments anciens et
modernes, que l'on admire dans les Galeries de Florence, et nous nous bornerons à parler du
musée étrusque de cette ville.
La Minerve, la Chimère et l'Orateur sont les trois objets les plus précieux que l'on y voie
aujourd'hui. Ces trois statues furent trouvées pendant le principat de Corne 1er. Ce prince, que l'on
redoutait justement pour la fierté de son caractère, aimait tant les antiques, qu'il prenait soin, à
ce que nous assure Benvenuto Cellini, de nettoyer lui-même les statuettes de bronze, recouvertes
Tome XXIII. :6
Le Vent.
Lettre tirte de l'un des Coraîi du dôme de Sienne.
Dessin de Niccola Sanesi, d'après la miniature de Libérale da Verona.
LE MUSÉE ÉTRUSQUE DE FLORENCE
n ne pourra jamais contester à la
famille des Méd.icis le mérite d'avoir
contribué pour une grande part à pour-
voir la ville de Florence de ces pré-
cieux et innombrables chefs-d'œuvre
qui en font comme le centre artis-
tique de toute l'Italie. Enrichis par le
commerce avec l'Orient, même avant
d'être parvenus au pouvoir, les Médicis
protégeaient les lettres et les arts avec
une munificence tout à fait royale. Leurs
splendides palais, remplis de tant d'ou-
vrages merveilleux, étaient le rendez-
vous habituel des savants et des artistes
qui florissaient alors dans la péninsule.
Lorsqu'ils furent devenus les chefs de
l'État, le souci des affaires ne leur fit
pas négliger les arts. Loin de là, ils s'y
attachèrent plus que jamais. Ils n'épar-
gnèrent ni fatigues ni dépenses pour
disputer aux princes et aux papes les
plus rares spécimens de l'art grec, étrusque et romain, que les fouilles ramenaient à la lumière.
En même temps ils engageaient les artistes les plus célèbres à demeurer près d'eux, en leur
offrant hospitalité et protection.
Nous laisserons à d'autres le soin de décrire tous ces magnifiques monuments anciens et
modernes, que l'on admire dans les Galeries de Florence, et nous nous bornerons à parler du
musée étrusque de cette ville.
La Minerve, la Chimère et l'Orateur sont les trois objets les plus précieux que l'on y voie
aujourd'hui. Ces trois statues furent trouvées pendant le principat de Corne 1er. Ce prince, que l'on
redoutait justement pour la fierté de son caractère, aimait tant les antiques, qu'il prenait soin, à
ce que nous assure Benvenuto Cellini, de nettoyer lui-même les statuettes de bronze, recouvertes
Tome XXIII. :6
Le Vent.
Lettre tirte de l'un des Coraîi du dôme de Sienne.
Dessin de Niccola Sanesi, d'après la miniature de Libérale da Verona.