122 L'ART.
d'oxyde et de terre. Après lui, on resta quelque temps sans découvrir d'objets étrusques remar-
quables ; ou, si l'on en trouva, on ne sut pas les apprécier.
Tout le monde, à cette époque, était uniquement préoccupé des œuvres de l'art grec.
Quelques cornalines gravées, quelques vases peints et des urnes historiées et mêlées à d'autres
objets de nature, d'âge et de style différents, représentèrent jusqu'au xvii6 siècle l'art étrusque à
Florence ; aussi le savant et célèbre archéologue, l'abbé Louis Lanzi put-il dire que, « si la
capitale de l'Étrurie abonda toujours en monuments de tous les anciens peuples, on ne peut en
dire autant de ses monuments nationaux1 ».
A la famille des Médicis succéda celle de Lorraine. Ce fut elle, et plus particulièrement
Pierre-Léopold 1er, qui fonda réellement le musée étrusque.
En 1779, ce prince acheta pour 440 écus (2,5:87 fr.) la collection de la famille Galluzzi de
Volterre, composée d'urnes historiées d'albâtre et de tuf, de vases, d'ornements et de bijoux
joliment travaillés, de miroirs mystiques et de plusieurs petits bronzes.
Vases étrusques. (Musée Étrusque de Florence.) - Dessin de Kiccola Sanes:.
L'année suivante, un autre musée, appartenant à Richard Bucelli de Montepulciano, fut
acquis pour 1,500 écus (8,820 fr.). Il s'y trouvait beaucoup de médailles et de vases noirs; mais
il était surtout remarquable par un grand nombre d'inscriptions étrusques retrouvées dans le
territoire de Chiusi. L'abbé Lanzi, qui, dès fan 1775-, avait été nommé vice-directeur des Galeries
de Florence, fut chargé de disposer toutes ces antiquités. 11 s'acquitta parfaitement de cette
mission, autant du moins que le permettait le local, qui était mauvais à tous les points de vue.
Les salles étaient sur la terrasse de la Loggia dei Lan{i.
On plaça les inscriptions latines archaïques et étrusques dans le portique; dans les salles de
la façade principale et des côtés, les vases et les urnes cinéraires, au-dessous desquelles on lisait
une courte description du sujet qu'elles représentaient et l'indication de leur provenance; deux
autres salles contiguës contenaient les vases peints et les bronzes antiques. — Peu de temps
après, deux nouvelles collections, que l'on acheta, l'une à M. Bartolini, l'autre à M. Egidi de
Montepulciano, enrichirent ce musée auquel on ajouta encore toute la partie de la collection
Lanzi. Saggio di lingaa ètrusca, vol. i, p. 7.
d'oxyde et de terre. Après lui, on resta quelque temps sans découvrir d'objets étrusques remar-
quables ; ou, si l'on en trouva, on ne sut pas les apprécier.
Tout le monde, à cette époque, était uniquement préoccupé des œuvres de l'art grec.
Quelques cornalines gravées, quelques vases peints et des urnes historiées et mêlées à d'autres
objets de nature, d'âge et de style différents, représentèrent jusqu'au xvii6 siècle l'art étrusque à
Florence ; aussi le savant et célèbre archéologue, l'abbé Louis Lanzi put-il dire que, « si la
capitale de l'Étrurie abonda toujours en monuments de tous les anciens peuples, on ne peut en
dire autant de ses monuments nationaux1 ».
A la famille des Médicis succéda celle de Lorraine. Ce fut elle, et plus particulièrement
Pierre-Léopold 1er, qui fonda réellement le musée étrusque.
En 1779, ce prince acheta pour 440 écus (2,5:87 fr.) la collection de la famille Galluzzi de
Volterre, composée d'urnes historiées d'albâtre et de tuf, de vases, d'ornements et de bijoux
joliment travaillés, de miroirs mystiques et de plusieurs petits bronzes.
Vases étrusques. (Musée Étrusque de Florence.) - Dessin de Kiccola Sanes:.
L'année suivante, un autre musée, appartenant à Richard Bucelli de Montepulciano, fut
acquis pour 1,500 écus (8,820 fr.). Il s'y trouvait beaucoup de médailles et de vases noirs; mais
il était surtout remarquable par un grand nombre d'inscriptions étrusques retrouvées dans le
territoire de Chiusi. L'abbé Lanzi, qui, dès fan 1775-, avait été nommé vice-directeur des Galeries
de Florence, fut chargé de disposer toutes ces antiquités. 11 s'acquitta parfaitement de cette
mission, autant du moins que le permettait le local, qui était mauvais à tous les points de vue.
Les salles étaient sur la terrasse de la Loggia dei Lan{i.
On plaça les inscriptions latines archaïques et étrusques dans le portique; dans les salles de
la façade principale et des côtés, les vases et les urnes cinéraires, au-dessous desquelles on lisait
une courte description du sujet qu'elles représentaient et l'indication de leur provenance; deux
autres salles contiguës contenaient les vases peints et les bronzes antiques. — Peu de temps
après, deux nouvelles collections, que l'on acheta, l'une à M. Bartolini, l'autre à M. Egidi de
Montepulciano, enrichirent ce musée auquel on ajouta encore toute la partie de la collection
Lanzi. Saggio di lingaa ètrusca, vol. i, p. 7.