Partie supérieure de la cheminée du salon de Dorciiester House, a Londres.
Dessin de John Watkins, d'après le modèle d'Alfied G. Stevens.
ALFRED G. STEVENS1
(suite)
a question d'argent fut une première déception pour Stevens. D'autres
l'attendaient encore, au commencement de sa tâche. A peine son
dessin fut-il définitivement choisi, que le doyen Milman, l'un des
membres du fameux comité des Six, se mit à soulever des difficultés
au sujet de la convenance qu'il y aurait à élever une statue équestre
dans une église : « Je n'ai pas, disait-il, d'objection à faire au dessin,
pourvu que le duc, toutefois, n'entre pas dans la cathédrale, à cheval
au sommet de son monument. »
Cette décision ne pouvait manquer d'être respectée, pour le
moment du moins. On fit comprendre au sculpteur qu'il pouvait ne
pas faire le groupe supérieur ; on prétendit même lui faire accepter
cette permission comme une généreuse concession. Stevens ne dit
rien, mais se jura bien que s'il vivait assez longtemps pour achever
son œuvre, le monument recevrait le couronnement qui lui convenait. Quant à l'objection du
doyen, plus nous l'examinons avec attention, plus elle nous paraît absurde. L'argument
tiré de l'absence de précédents, toujours de faible valeur, ne s'applique pas au cas actuel : ce
n'était pas la première fois qu'une statue équestre se dressait dans une église. Il ne serait
pas facile, il est vrai, d'en trouver beaucoup de dimensions aussi colossales que celles proposées
pour le duc; cela tient tout simplement à ce que les monuments de proportions aussi énormes
Lettre sculptée au-dessus de la porte d'entrée
du grand escalier de l'aile Louis XII.
(Château de Blois.)
i. Voir l'Art, 6e année, tome IV, pages 145 et 169.
Tome XXIII.
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Dessin de John Watkins, d'après le modèle d'Alfied G. Stevens.
ALFRED G. STEVENS1
(suite)
a question d'argent fut une première déception pour Stevens. D'autres
l'attendaient encore, au commencement de sa tâche. A peine son
dessin fut-il définitivement choisi, que le doyen Milman, l'un des
membres du fameux comité des Six, se mit à soulever des difficultés
au sujet de la convenance qu'il y aurait à élever une statue équestre
dans une église : « Je n'ai pas, disait-il, d'objection à faire au dessin,
pourvu que le duc, toutefois, n'entre pas dans la cathédrale, à cheval
au sommet de son monument. »
Cette décision ne pouvait manquer d'être respectée, pour le
moment du moins. On fit comprendre au sculpteur qu'il pouvait ne
pas faire le groupe supérieur ; on prétendit même lui faire accepter
cette permission comme une généreuse concession. Stevens ne dit
rien, mais se jura bien que s'il vivait assez longtemps pour achever
son œuvre, le monument recevrait le couronnement qui lui convenait. Quant à l'objection du
doyen, plus nous l'examinons avec attention, plus elle nous paraît absurde. L'argument
tiré de l'absence de précédents, toujours de faible valeur, ne s'applique pas au cas actuel : ce
n'était pas la première fois qu'une statue équestre se dressait dans une église. Il ne serait
pas facile, il est vrai, d'en trouver beaucoup de dimensions aussi colossales que celles proposées
pour le duc; cela tient tout simplement à ce que les monuments de proportions aussi énormes
Lettre sculptée au-dessus de la porte d'entrée
du grand escalier de l'aile Louis XII.
(Château de Blois.)
i. Voir l'Art, 6e année, tome IV, pages 145 et 169.
Tome XXIII.
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