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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 4)

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Chronique française et étrangère
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https://doi.org/10.11588/diglit.18610#0207

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CHRONIQUE FRANÇAISE ET ÉTRANGÈRE.

des Beaux-Arts: G. llecq, chef du cabinet du sous-secrétaire
d'État.

— L'administration des Beaux-Arts, prenant en considéra-
tion les vœux émis par la ville de Moritargis, vient d'attribuer
à cette ville une statue de Mirabeau.

Elle choisira, à cet effet, une des meilleures maquettes qui
seront présentées au concours ouvert pour le monument à ériger
à Versailles, et au pied duquel doit figurer une statue de Mira-
beau.

— La distribution des récompenses aux élèves de l'École
des Beaux-Arts est fixée au dimanche 28 novembre. Elle aura
lieu à dix heures, dans la salle de l'Hémicycle, sous la présidence
de M. Turquet, assisté de M. P. Dubois, directeur de l'École.

— Le jury de peinture s'est réuni h l'École des Beaux-Arts,
pour juger deux concours : l'un d'esquisse peinte et l'autre de
ligure dessinée d'après nature.

Pour l'esquisse peinte, on a décerné une seconde médaille
à M. Louis Fournier, iils d'Édouard Fournicr et élève de
M. Cabanel; plus une troisième médaille à M. Marty, élève de
M. Cabanel.

Pour la figure dessinée, deux troisièmes médailles ont été
décernées à M. David, élève de MM. Lefebvrc et Boulanger, et
à M. Merviart, élève de M. Lehmann.

— Le Journal officiel publie le rapportde M. Guadet, pro-
fesseur à l'Ecole des Beaux-Arts, sur le concours institué pour la
décoration de la place de la République. Ce rapport se termine
par quelques indications que le jury donne aux lauréats en vue
des modifications à apporter à leurs projets. On sait en effet que
les prix d'exécution n'ont pas été décernés ; des récompenses
ont été seulement accordées, et c'est aux auteurs récompensés
que le jury adresse les recommandations suivantes :

« Le jury a le droit de déclarer qu'il ne méconnaît pas la
valeur artistique de plusieurs des projets d'ensemble exposés,
dont les auteurs avaient bien compris la nécessité d'un tout har-
monique pour la décoration de la place de la République. Il
réitère en terminant la recommandation de concentrer tous les
efforts de l'administration sur cette harmonie indispensable, con-
vaincu que, chacun des éléments de la décoration pris à part fût-
il une œuvre remarquable, si l'ensemble est disparate, tout le
mérite des objets décoratifs serait perdu, et que, avant tout, lors-
qu'il ne s'agira plus des programmes restreints et fragmentaires
du concours, il ne restera plus qu'un programme d'ensemble :
la décoration de la place de la République. »

— La Ville de Paris vient de commander à M. Etienne
Leroux, l'auteur de la statue de Jeanne d'Arc élevée à Com-
piègne, le buste de M. Silvestre de Sacy.

— On achève en ce moment, à la manufacture nationale
des Gobelins, une copie de Y Apothéose d'Homère, par Ingres.
Cette tapisserie est destinée à l'Élysée.

— M. Hubert Louis-Noël, auteur de la statue de David
d'Angers, vient d'être nommé chevalier de la Légion d'hon-
neur.

— C'est M. Henri Chapu, Péminent statuaire, qui a été
nommé membre de l'Institut en remplacement de l'auteur du
fronton de la Madeleine, Philippe-Henri Lcmaire.

— On connaît la légende du buste de Marat, déniché par
M. Jules Claretie chez un vieux brocanteur d'un des faubourgs
de Paris.

Ce buste, qui était presque informe, couvert de plusieurs
couches de peinture verdâtre, s'est trouvé, après un difficile et
consciencieux nettoyage, être une remarquable terre cuite ori-
ginale de l'époque révolutionnaire, signée « Martin de Grenoble »
et datée de « mai 1791 ».

Sur le collet de l'habit, on peut lire, gravée en abrégé, la
devise : « Viv.. lib.. ou mourir ».

Grâce à l'obligeance de M. Claretie, depuis hier ce buste, si
curieux et si frappant par son aspect vivant et énergique, est
exposé sur la cheminée du petit foyerdu public, à l'Odéon.

— M. Dclibes, qui a apporté son concours artistique à la
partition de Belle Lurette, vient de recevoir, de la part des
auteurs de la pièce et du directeur de la Renaissance, un beau
bronze de Delaplanche, la Musique, avec cette dédicace :

A LÉO DELIBES

SOUVENIR DE (l BELLE LURETTE ».
HERMIN1E OFFENBACH,
VICTOR KONING, ERNEST B L U M, EDOUARD BLAU,
RAOUL TOC HÉ.

— « M'"° Adam (Juliette Lamber) prie M.... de venir passer
chez elle la soirée du dimanche 14 novembre, durant laquelle
le Théâtre au Japon sera raconté et dessiné par MM. Gaston
Berardi et Félix Régamey. »

Cette invitation, — il en a été lancé près de sept cents, —
s'adressait à tout ce que Paris compte de célébrités artistiques,
littéraires, politiques et mondaines. Rarement le salon du boule-
vard Poissonnière avait vu une telle affluence.

Le raconteur, racontant, le dessinateur, dessinant, ont eu
un très vif succès.

L'intérieur d'une salle de théâtre, rideau orné de caractères
gigantesques; le joueur de Sannesin dans sa niche, dont les dis-
cours et les chansons tiennent lieu de chœur antique ; le par-
terre divisé en compartiments d'où les spectateurs assistent à la
représentation accroupis sur leurs talons, mangeant, buvant,
fumant..., contrôleur, policeman , etc.; un guerrier affreux,
menaçant de son grand sabre une princesse innocente. Cette
scène dramatique donne lieu à la représentation de deux com-
parses, l'un chargé d'éventer l'acteur échauffé par son rôle,
l'autre d'éclairer ses jeux de physionomie à l'aide d'une chan-
delle plantée au bout d'un long bâton; la guêcha, dansant la
danse des éventails, et la Mbî«me'e-prestidigitateur qui fait s'en-
voler des profondeurs de sa manche des morceaux de papier qui
se transforment en petits oiseaux. — Danses sacrées. — Farces
religieuses. — Dieux comiques.

Tout cela, grâce au récit charmant de M. Gaston Berardi
et au crayon rapide de M. F'élix Regamey. s'est révélé aux
invités de Mmo Adam et les bravos n'ont pas été marchandés aux
auteurs de cette tentative si artistement originale.

M. Félix Regamey est l'inventeur des conférences en des-
sins. C'est à Boston, il y a sept ans, qu'eut lieu la première dé-
cès lectures. Depuis, il a fait le tour du monde, attaché à la mis-
sion scientifique de son ami M. Émilc Guimet.

Nos lecteurs connaissent au moins, par les reproductions
qui ont paru dans l'Art, ses grandes compositions peintes, repro-
duisant des scènes religieuses de l'extrême Orient. Trente-cinq
de ces tableaux figurèrent à l'Exposition du Trocadéro en 1878,
ils sont maintenant à Lyon, au Musée Guimet.

Dans un de nos derniers numéros, nous avons rendu compte
de l'ouvrage sur le Japon, Tokio-Nikko, deuxième volume d( s
Promenades japonaises, dû à la collaboration de MM. Guimet et
Regamey, et nous aurons à parler bientôt d'un rapport très inté-
ressant de ce dernier, sur l'enseignement du dessin aux Etats-
Unis, adressé au ministre. Citons encore Okoma, un très
curieux roman japonais illustré, de M. Regamey, — en cours
de publication au Monde illustré, — qui doit paraître en
volume prochainement.

_ La ville de Lyon vient de mettre au concours la statue

d'Ampère, dont l'emplacement définitivement choisi est la place
Henri IV. une des plus belles de Lyon.

Sept sculpteurs parisiens, qui se proposent de prendre part
au concours, ont déjà commencé l'étude de leur maquette.

— Un comité vient de se former à Lyon pour élever une
statue à Pierre Dupont. MM. Joséphin Soulary et Désiré Barodet
sont présidents d'honneur. La statue de l'auteur des Bœufs et du
Chant des ouvriers s'élèvera probablement dans le parc de la
Tète-d'Or.
 
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