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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 6.1880 (Teil 4)

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Expositions
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Chronique française
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https://doi.org/10.11588/diglit.18610#0105

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EXPOSITIONS

France. — Le Conseil d'administration de l'Union centrale
a ouvert une série de conférences au Palais de l'Industrie, à
l'occasion de sa sixième exposition.

Le mercredi 13 octobre, M. Charles Blanc a inauguré ces
conférences par une causerie sur l'Art du fer.

Belgique. — Outre les expositions officielles organisées à
l'occasion du Cinquantenaire national, expositions dont nous
avons déjà parlé et sur lesquelles nous aurons encore à revenir,
Bruxelles a eu deux expositions particulières ; l'une, très nom-
breuse, consacrée à l'œuvre de M. Charles Verlat, et en grande
partie composée de toiles que nous avons déjà fait connaître aux
lecteurs de l'Art; on y voyait en outre plusieurs sujets emprun-
tés à la vie des animaux et dans lesquels nous avons retrouvé
l'animalier spirituel et puissant que l'on admirait à Paris lorsque
l'artiste y résidait.

C'est dans son atelier que M. Emile Wauters, le lauréat
belge de la médaille d'honneur à l'Exposition universelle de
1878, avait convié les amateurs à étudier une série de quarante-
six cadres qu'il y avait réunis avec la plus entière bonne foi, de
manière à permettre de se bien rendre compte de la route par-
courue. 11 s'est montré là depuis son point de départ; on le
suivait à travers ses constants et très remarquables progrès; il
n'avait pas même cherché à dissimuler ses erreurs condensées

littéralement dans le Portrait de Madame Judic, et cette fran-
chise s'est trouvée être la plus suprême habileté. Il suffisait de
reporter ses regards de ce portrait à celui de Mm" Sommée et à
celui de M. le baron de Beeckman pour apprécier immédiate-
ment toute l'étendue de l'éclatante victoire remportée par le
jeune artiste sur lui-même.

Les huit premiers numéros de la Notice que recevait cour-
toisement chaque visiteur étaient classés sous ce titre : Souve-
nirs d'Italie, 1868.

La Porte Saint-Marc, à Venise, est une étude terne, mais
la Vieille d'Anticoli, une connaissance de l'Exposition univer-
selle, est un beau morceau de peinture, très étudié, d'une
facture robuste, d'un profond accent de vérité et d'un grand
caractère.

Venaient ensuite les premières pensées, études et réduc-
tions des tableaux d'histoire; — à signaler avant tout dans cette
catégorie qui embrasse la période de 1870 à 1874, Un Échevin,
et une étude pour la Tête du duc Jean IV.

La série des portraits dominait tout l'ensemble, et parmi
eux les deux que nous avons signalés et qui sont les dernières
œuvres de M. Émile Wauters. Nous souhaitons vivement les
voir figurer au prochain Salon de Paris ; ils y seront la consé-
cration éclatante du vote du Jury International de 1878.

CHRONIQ.UE FRANÇAISE

— La Tempête, poème symphonique en trois parties, de
MM. Armand Silvestre et Pierre Berton, musique de M.Alphonse
Duvernoy, couronné au dernier concours de la ville de Paris,
sera exécuté vers le milieu de novembre au théâtre du Châ-
telet : Mllc Gabrielle Krauss, Miranda ; Mme Frank-Duvernoy,
Ariel; M. Faure, Prospero ; M. Vergnet, Ferdinand; M. Gail-
hard, Caliban.

— M. Paul Mantz, qui occupe le tout premier rang parmi
les critiques d'art, vient de terminer un livre consacré à
J. F. Millet, qui ne pouvait avoir un plus éloquent, un plus
savant biographe.

Le nouvel ouvrage de M. Mantz paraîtra prochainement
chez M. A. Quantin, éditeur, 7, rue Saint-Benoît.

— Les bureaux de l'administration des Beaux-Arts, actuel-
lement rue de Valois, seront installés en novembre prochain
dans les bâtiments du Louvre qui donnent sur la Seine et dont
les entrées sont cour Caulaincourt et cour Visconti.

— On sait que M. Louis Fould a fondé, à l'Académie des
inscriptions et belles-lettres, un prix de 20,000 francs pour la
meilleure histoire des arts du dessin.

Ce prix sera décerné, pour la première fois, en 1881.
L'Académie rappelle aux intéressés que les manuscrits doivent
être déposés, avant le 3i décembre 1880, au secrétariat de l'Ins-
titut.

Le sujet détaillé du concours est le suivant : Histoire des
arts du dessin ; leur origine, leur progrès, leur transmission, chez
les différents peuples de l'antiquité jusqu'au siècle de Périclès.

Par les arts du dessin, il faut entendre la sculpture, la
peinture, la gravure, l'architecture, ainsi que les arts industriels
dans leurs rapports avec les premiers.

Les concurrents doivent apporter le plus grand soin à
l'examen des œuvres d'art de toute nature que les peuples de
l'ancien monde nous ont laissées, et s'efforcer d'en préciser les
caractères et les détails, soit à l'aide de dessins, de calques ou de
photographies, soit par une description fidèle qui témoigne d'une

étude approfondie du style particulier à chaque nation et à
chaque époque.

Les ouvrages envoyés au concours seront jugés par une
commission composée de cinq membres : trois de l'Académie
des inscriptions et belles-lettres, un de celle des sciences et un
de celle des beaux-arts.

Tous les savants français et étrangers, excepté les membres
titulaires et correspondants de l'Institut, sont admis au concours.

— Le prix Crozatier sera décerné le mois prochain à la
préfecture de la Seine. Ce concours sera divisé en deux parties :
figure et ornement.

Le concours de cette année est ouvert pour l'ornement.

Tous les ouvriers ciseleurs, domiciliés à Paris, sont admis à
concourir et peuvent se faire inscrire, dès maintenant, chez
M. Paillard, avenue de l'Opéra, 11.

Les ouvrages' doivent être déposés à la préfecture de la
Seine, pavillon de Flore, du 12 au 20 novembre prochain.

— Un groupe d'amateurs et de peintres de Barbizon vient
de se former parmi cette colonie artistique, pour élever un
monument à Théodore Rousseau et à Millet, dans la forêt
de Fontainebleau.

Ce comité est composé de : MM. Camille Paris, peintre,
président ; Victor Lainé, peintre, secrétaire ; Henri Trouville,
peintre, trésorier; MM. Gerspach, chef de bureau à l'admi-
nistration des Beaux-Arts ; Ménard, collaborateur de la Revue
l'Art; Tillot et Cassies, peintres.

Les souscriptions peuvent être adressées à la Librairie de
l'Art, à la Vie Moderne, ou à chaque membre du comité.

M. Chapu, le grand statuaire, a promis son concours.

Ce projet rencontre les plus vives sympathies. Aussi som-
mes-nous convaincus que la souscription sera promptement
couverte.

— Le comité qui s'est formé pour l'érection d'une statue à
Rouget de l'Isle a reçu du président de la République une somme
de 500 francs.
 
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