Cartouche composé et gravé par A. Mitelli.
la belle époque de la Renaissance, c'était Venise qui représentait
la plus grande force intellectuelle de toute l'Italie. On y trouvait
un commerce florissant, des idées larges, avancées, une profonde
sagesse dans le gouvernement, et une grande richesse générale.
De majestueux palais sortent des eaux du Grand Canal ; sur la
lagune se balancent les galères de la République et sur la place
Saint-Marc l'on voit, parmi ce peuple actif et gai, une multitude
de Levantins aux costumes bariolés. Philippe de Comines, ambas-
sadeur de Charles VIII, en entrant à Venise, écrivait : — « Hz
rr
me menèrent au long de la grant rue, qu'ilz appellent le Canal
Lettre du xvi" siècle. Collection BonnaTé. i 11 . . . 1 i
Grant : la plus belle rue que je croy qui soit en tout le monde
et la mieulx maisonnée. C'est la plus triomphante cité que j'aye jamais vue et qui plus faict
d'honneur à ambassadeurs et extrangeirs et qui plus saigement se gouverne '. »
Il en était de même de l'art, qui avait repris avec une grande vigueur et faisait oublier la
triste époque du moyen âge. La Renaissance, une nouveauté mêlée aux traditions classiques,
i- Mémoires de Commines, liv. VII, chap. xvii.
la belle époque de la Renaissance, c'était Venise qui représentait
la plus grande force intellectuelle de toute l'Italie. On y trouvait
un commerce florissant, des idées larges, avancées, une profonde
sagesse dans le gouvernement, et une grande richesse générale.
De majestueux palais sortent des eaux du Grand Canal ; sur la
lagune se balancent les galères de la République et sur la place
Saint-Marc l'on voit, parmi ce peuple actif et gai, une multitude
de Levantins aux costumes bariolés. Philippe de Comines, ambas-
sadeur de Charles VIII, en entrant à Venise, écrivait : — « Hz
rr
me menèrent au long de la grant rue, qu'ilz appellent le Canal
Lettre du xvi" siècle. Collection BonnaTé. i 11 . . . 1 i
Grant : la plus belle rue que je croy qui soit en tout le monde
et la mieulx maisonnée. C'est la plus triomphante cité que j'aye jamais vue et qui plus faict
d'honneur à ambassadeurs et extrangeirs et qui plus saigement se gouverne '. »
Il en était de même de l'art, qui avait repris avec une grande vigueur et faisait oublier la
triste époque du moyen âge. La Renaissance, une nouveauté mêlée aux traditions classiques,
i- Mémoires de Commines, liv. VII, chap. xvii.